Sortie du 2 juillet 2021 par patrick73 Pas de la Beccia (2717m) et Fort de la Turra (2507m) par le Col du Mont Cenis

Grand beau temps sec, superbe luminosité, mais vent violent en altitude.

Piste assez praticable jusqu’au-dessus des ruines du camp militaire (2544m), puis bon sentier jusque vers 2600m.
Au delà le sentier devient pénible en VTT, puis disparait sous un éboulement à 2700m. Il reste alors 400m de distance pour arriver au Pas de la Beccia, soit à peine 10min à pied.

Descente assez technique en VTT jusqu’au camp militaire, puis après la visite du fort de la Turra, c’est une grand bonheur que de lâcher les chevaux jusqu’au Suiffet, Pont Lapouge et la Ramasse.

Dénivelée : 750m

Distance AR : 19km

Horaire : 3h30 pour l’AR

Difficulté : M3V3, passage assez technique sur un sentier étroit en dévers entre 2700m et 2550m

Pas de la Beccia 2714m, depuis la Ramasse, par le Pont Lapouge 2147m, le Suiffet, La combe de Cléry (Pont de Bonneval) et le fort de la Turra 2504m, 2 juillet 2021

Rando et VTT ou vice versa !

Au bout du compte, cette combe de Cléry, ce pas de la Beccia et ses sommets et cols alentour sont petit à petit, et finalement sans vraiment m’en apercevoir, devenus mon aire de jeu.

À ski chaque année à la mi-mai, et sur le Grand Coin voisin, souvent l’été en rando en traversée, sur la cime du Laro ou le Petit Mont Cenis,

Et puis la nouveauté cette année, en VTT, jusqu’où cela est possible.

J’avais cet itinéraire en tête depuis ce printemps, après des descentes du Pas et peu après du Grand Coin absolument géniales. Vous savez, il n’y a qu’a bouger les skis, un tout petit peu, et hop une belle trace.

C’est un peu nouveau pour moi cette approche, monter au plus haut possible en VTT, pourquoi pas aller à un col ou un sommet, finir en mode "rando" si je dois laisser le vélo lors d’un passage non franchissable.

Cela fera surement grogner les puristes, peut être, les ayatollahs de la pratique rigoriste de la randonnée pédestre surement, mais peu importe. L’intérêt pour les amateurs, peut être amoureux de la montagne, n’est il pas d’aller là-haut, se faire plaisir par une pratique sportive, ludique, récréative.

Alors je me suis lancé, et j’ai suivi l’itinéraire hivernal de la combe de Cléry que j’aime tant. J’ai adoré voir la différence de paysage, d’ambiance entre le printemps et l’été. Mais les marmottes sont toujours là, chouette. Et finalement à VTT ou à ski je me dis toujours que je vais finir par passer sur l’une d’elles, tellement elles se font surprendre !

Le plaisir de la montée régulière et finalement soutenue, le plaisir de l’effort aussi, les paysages toujours à couper souffle, la visite du fort, son panorama exceptionnel sur la haute vallée de l’Arc... Génial.

Et puis la traversée vers le Pas, après une piste assez praticable, le sentier dans les schistes raides, étroit chaotique, encombré rocher... Je n’y avais jamais prêté attention à pied, être en VTT c’est autre chose. Et dans les éboulis ça devient "high tech !".

Et puis comme je m’en doutais, vers 2700m, quand le sentier disparait, il faut bien que je me décide à abandonner ma monture. Les brises fortes de la fin d’après midi m’accompagnent pour les 10 dernières minutes à pied, pour retrouver le col que j’aime tant. Mais ce vent pénible ne permet pas la sieste au soleil que j’imaginais.

Retour au VTT, et comme en ski, la récompense, la descente. Et comme à ski, le plaisir de maitriser un geste, gérer ses virages, contrôler sa vitesse, s’en griser aussi.

Et là j’ai vraiment fait le parallèle avec le ski de rando, aussi bien dans l’effort à la montée, soft, régulier, que dans le plaisir grisant de la descente.

Pari réussi pour moi, combiner VTT et rando voir pourquoi faire des approches d’alpi en VTT...Je vais devenir accro je crois...

Et puis je vous raconte pas comme les genoux apprécient la descente 🙂