Sortie du 23 octobre 2021 par vermatoiz Croix de Chamrousse (2253m) par Roche Béranger

Grand soleil, peu de vent, belle lumière d’automne, terrain sec.

Départ tardif (10h30) de la Croisette pour monter à la Croix, dans l’idée d’aller voir ces travaux dont j’ai entendu parler.

Je prévois de monter par les crêtes et descendre par le col de l’Infernet et le lac Achard.

Il fait un temps magnifique pour ma seule sortie de la semaine, peu de monde et un grand silence, profitons-en, ça ne va pas durer !

Première pause... assise sur le banc du petit refuge des crêtes à grignoter quelques graines face à l’éternité, il ne manque que ma compagne d’aventures et le coach, retenus par d’autres loisirs ou d’autres occupations. Tant pis pour le partage...

Arrivée sous la Croix, j’emprunte les nouveaux sentiers créés cet automne, et là, une fois n’est pas coutume, j’applaudis des deux mains à des travaux en montagne...
Re-végétalisation et création de sentiers contournant les bâtiments et poursuivant jusqu’aux tables d’orientation vers la via ferrata, je trouve l’idée excellente et la réalisation très réussie.

Descente ensuite vers le col de la Botte pour rejoindre celui de l’Infernet.
Mais... il est encore tôt, pourquoi ne pas aller voir les lacs Robert du haut du col des Lessines ? Allez, c’est parti !
Un peu plus de monde sur ce secteur, je suis suivie par 4 qui piaillent comme 10, c’est pas grave, ça ne durera pas longtemps...

Les lacs Robert sont juste beaux vus d’ici, comme d’habitude, et après quelques photos, je prends le chemin du retour vers la Botte.

Pause casse-croûte sous la Botte, calée contre un rocher avec le panorama Taillefer/Vercors face à moi, il y a pire dans la vie....
Après la pause, direction le lac Achard via le col de l’Infernet... mais ce n’est pas fini !
Arrivée au col, je me dis que je pourrais bien aller voir le petit lac au-dessus (oui, il est encore tôt !).

La vue est meilleure que la dernière fois où je suis venue, jour de sirocco du mois de juin où les lointains avaient disparu !
Trois personnes sont devant moi et montent dans le vallon, je les suis un moment puis me dirige vers l’endroit où, l’hiver dernier, nous avions fait demi-tour en raquettes, bloquées par un couloir abrupt dans les falaises au-dessus du lac Achard. Voyons donc si ça passe sans neige...

Je m’approche du bord, c’est bien raide mais à la fois herbeux et caillouteux avec de bonnes prises pour les pieds, en allant doucement ça me parait jouable...
La descente n’est pas difficile, juste raide, il faut rester concentré et ne pas faire de faux pas.
Peu à peu la pente s’adoucit, une vague sente se dessine et j’atteins bientôt le vallon en contrebas rejoignant le lac.

Il me vient alors une autre idée (on dirait que je ne suis pas pressée de rentrer !), si j’allais voir du côté de la cime des Fraches si je trouve la sente d’accès...?
Je traverse pour rejoindre le sentier venant de l’Arselle, je vois un embryon de trace que je suis un moment, mais je ne suis pas convaincue, il faudra que je relise le topo mieux que ça...

Retour sur le sentier de descente vers Roche-Bé, je me dis que je vais rentrer tranquillement, mais quelque chose me distrait encore....
A un carrefour de chemins, un panneau indique "Schuss des Dames"....ah bon, je ne suis jamais montée par là, et la piste du schuss des dames ne me semble pas vraiment de ce côté, ça m’intrigue...

J’enquille la montée, assez raide, sur une petite sente dans les pins et je débouche sur la piste de l’Ours que je remonte pour retrouver à peu près le chemin par où je suis montée ce matin.
J’arrive ensuite au sommet de la Bérangère et me dirige vers le Schuss des Dames, puis je bifurque sur ma gauche pour descendre à vue vers la Croisette et retrouver le parking.

Cette dernière partie n’est pas la plus agréable, mais hélas je ne connais pas de moyen agréable de descendre une piste de ski sans ski !
Au final, une longue déambulation dans ces pentes que je connais bien, en évitant au maximum les pistes de ski (sauf pour la fin), en évitant aussi au maximum les sentiers les plus fréquentés, de grands moments de silence et de quiétude dans une lumineuse journée d’automne, je suis comblée encore une fois par la montagne.