Sortie du 26 août 2020 par Valentin Ayela Le Grand Galibier (3228m), par l’Alpe du Lauzet et le col de la Ponsonnière

Conditions météo parfaites.
Le plus grand soleil de ces deux semaines passées dans les Écrins.

/Le Grand Galibier était mon 3^e objectif de la trilogie de sommets à 3000m que je voulais atteindre. Il m’a semblé bon de le choisir de part sa situation géographique extrêmement avantageuse et le lien intime que j’entretenais avec l’alpe du Lauzet.

J’ai fréquenté plusieurs fois cet endroit étant petit. Vrai bijoux de nos alpes du Sud. Donc mon choix de gravir la Galibier par cet itinéraire me semblait évident.

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26/08/2020

C’est la fin de mon séjour et la météo s’annonce exceptionnelle en ce mercredi 26 août. J’ai encore l’Aiglière dans les jambes (deux jours plus tôt) mais j’ai encore de l’énergie à revendre.

Avec mon père et un ami à lui (qui nous fera office de guide plus tard pour de l’alpinisme) nous partons du parking du pont de l’Alpe, déjà plein à 7h30. Direction le Grand Lac dans un premier temps.

L’atmosphère qui se dégage de l’Alpe du Lauzet me plaît toujours autant.

Une fois le premier replat passé, nous nous dirigeons droit vers la cheminée. Ce passage est tres plaisant pour ceux aimant crapahuter. J’ai adoré passer ce "rempart".

Nous débarquons face au Grand Lac. Il est plus beau que dans mes souvenirs.
Mais on ne tarde pas à continuer.

Dans un second temps, nous marchons vers le col de la Ponsonniere.
Au fil de l’ascension, l’herbe commence à manquer. Place à ce fameux milieux rocailleux des 3000. Une fois le col passé, il ne nous reste plus qu’à traverser Termier pour terminer l’ascension.

A partir du col Termier, les géants des Écrins s’invitent chacun leur tour dans ce panorama grandissant.

Et arrive le final. Comme tout bon final qui se respecte, il est impressionnant. C’est aérien et technique. L’ambiance "haute montagne" est déclarée. Je pose les mains. J’observe ces points bleus. Je ne pense qu’à une chose : atteindre le sommet, vite !

Je n’ai pas gravi une tonne de montagnes dans les Alpes. Seulement, je pense sans aucun doute que le point de vue du Galibier est le plus grand à des dizaines de km alentours. Et c’est peut être même un des meilleurs de l’arc alpin.

L’effet est peut-être accru par la météo parfaite en ce jour. Mais à cet instant, le 360 est vraiment exceptionnel, surtout pour une altitude certes élevée, mais tout de même modeste vis à vis des montagnes alentours.

Je ne sais plus où poser les yeux tant il y a de choses à découvrir. En fait, je comprends vite que ce sommet est un point d’observation absolu pour admirer l’envergure des alpes françaises, italiennes, et soyons fous, des alpes valaisannes...
Car oui, nous voyons une partie du Mont Rose, montagne de légende.

Le gigantesque Mont Blanc nous rappelle lui aussi la grandeur de nos Alpes. La Vanoise et le Grand Paradis s’ajoutent au spectacle.

Quant aux Écrins... la famille est presque entièrement réunie : Agneaux, Cordier, Pelvoux, Sans Nom, Ailefroides, Faurio, la Barre (4102m, point culminant), Grande Ruine, Gaspard-Meije, et Rateau et même les Rouies qui dépassent légèrement !
Qui il manque...
les Bans, l’Olan, le Sirac, le Coolidge et la Muzelle ?

Ajoutons également les Aiguilles d’Arves qui dressent un magnifique tableau vu d’ici. Ainsi que le Goléon et les Grandes Rousses pour ce qui est de l’Oisan-Savoie.

Vers le Sud-Est : Rochebrune, Font Sancte, Viso, Chaberton... que des grands noms !

Et tout proches de nous : la pointe des Cerces, qui domine le lac du même nom et le Thabor juste derrière.

Enfin, nous trouvons Valloire, plan Lachat et le lac des Cerces côté Savoie et le col du Lautaret côté Hautes Alpes dominé par le Combeynot. N’oublions pas le point de vue sur le col du Galibier qui est extra !

Après avoir pris quelques photos, il ne me reste plus qu’à saluer ce soleil digne des plus grands soleils du Sud. C’est par chez moi !

Je réalise au bout de quelques minutes que c’est le genre de moment où nous retrouvons des Alpes totalement unies. Il n’y a plus aucune frontière et les massifs reposent tous dans le même berceau. Au-delà d’avoir des montagnes qui se dressent à perte de vue, je vois que nous vivons dans un sacré monde... Quel spectacle !

Il est 15h, temps de redescendre vers le col de la Ponsonnière, d’où nous prendrons un itinéraire légèrement différent afin de contourner les arêtes de la Bruyère.
En gros, nous surplombons le Grand Lac et évitons de repasser par la cheminée.

17h à la voiture et une journée mémorable qui prend fin dans l’Alpe du Lauzet et sous les yeux des Agneaux.