Sortie du 27 juillet 2022 par roycla Tour de la Bella Comba

Une longue boucle exigeante dans un univers minéral où se nichent de nombreux lacs charmants. Le plus prestigieux, le lac supérieur de Bella Comba, est d'un bleu profond avec son étonnant rocher en son milieu avec en fond la chaine du Mt Blanc. Notre ''Grand'', et sa face Italienne que nous sommes peu habitués à admirer.

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Météo : Matin nuages qui se dissipent au fil de la journée
Vent sur les hauteurs

Participant : Cédric

Récit de la sortie

9h, départ du parking de Pierre Giret déjà bien occupé.

La passerelle passée, la montée pour l’Ouie Blanche (2524m) s’accentue le long du torrent.

Un premier lac sans nom nous enchante ourlé de linaigrettes. Le col de l’Ouie Blanche atteint nous faisons une courte pause. À partir du col, le balisage se termine, nous devinons vaguement le sentier qui se perd dans les blocs où les pierriers ou de rares cairns se fondent dans cet univers minéral.

De moraine en moraine c’est la découverte de quelques ’’lacquets’’ en souffrance pour certains, les névés dans les pentes du Mont Charvet ont complètement disparus laissant place à une mer de blocs rocheux où Cédric semble flotter. Pour ma part la souplesse ayant disparue au fil des ans, la progression est laborieuse, râlant sur le bloc qui bouge, les bâtons qui ripent.

Le lac de Bella Comba atteint d’un bleu profond me fait oublier les blocs rocheux et la caillasse, sur un promontoire herbeux nous faisons la pause casse-croute religieusement devant cette nature enchanteresse.

Nous longeons le lac par une sente ascendante, en cherchant le départ pour le col du Tachuy Petit (2673m), indiqué par quelques cairns, et retour à nouveau dans les blocs rocheux. La montée est très rude et ne s’encombre pas de lacets, mais quel spectacle.

Le panorama sur la chaine du Mont Blanc est sublime avec tous ces lacs, au col du Tachuy (2673m) panorama sur le versant France où une longue descente de 8,5 km nous attend avec encore beaucoup de caillasse et blocs dont je n’en vois plus la fin..

Passage du lac du Petit (2673m) dans les blocs, et oui ! Le resserrement et quelques passages délicats plus bas, le long du tumultueux torrent du Petit et sa traversée, pour enfin poser le pied sur l’immense plateau de la Sassière qui accueille le refuge du Ruitor

Encore un dernier effort pour rejoindre le parking, en passant par la petite chapelle St Pierre et plus bas la Savonne. 18,2 km fatigué mais quel bonheur !

. Randonnée réalisée le 27 juillet 2022

. Dernière modification : 29 juillet 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • Bonjour,

    Toutes ces belles photos et ce récit me font penser que ça fait une paye que je ne suis pas retourné par là-haut. Magnifique ce coin, Sassière, Clou, Mercuel, Nant Cruet. Question beauté et nature, ça n’a rien à envier au Parc de la Vanoise et de plus il reste bien moins fréquenté. Faut que j’avise.

    Y a-t-il eu ces derniers temps l’intervention d’un étymologiste pour que
    "la Louïe Blanche" devienne " l’Ouie Blanche" ? Comme actuellement tout change...

    Le 2 août 2022 à 08h18
  • Bonjour Nardino

    Je e suis pas trop féru en la matière mais il me semble que l’ouïe blanche
    signifiait au moyen-âge gelée blanche ce qui conviendrait mieux au site
    l’autre possibilité Louie est un dérivé germanique de Louis, à voir il y a tellement de lieux en montagne avec des appellations étonnantes .

    Le 2 août 2022 à 10h34
  • Bonjour,
    Patois savoyard : louia, « fondrière », louie, louyé, lôye, « prairie humide, flaque d´eau », du gaulois *lokos, *lokwa, « lac ».
    La Louie, alpage (Sainte-Foy-Tarentaise, Savoie) ;
    Pont de la Louie, sur le Doron (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
    Ruisseau de la Louie Blanche et Ruisseau de la Louie Sabota, affluents du Ruisseau de la Sassière (Tignes, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
    Pointe de la Louïe Blanche, 2939m, à la frontière italienne, Passage de la Louïe Blanche, 2524m (Montvalezan, Tarentaise, Savoie), Col de la Louïe Blanche, 2567m, à la frontière italienne, et Torrent de la Louïe Blanche (Sainte-Foy-Tarentaise, Savoie) ;

    Simple remarque IGN est très fantaisiste quant aux noms de lieux ex : la grange de la Pallud est devenue "maison brûlée"

    Le 2 août 2022 à 12h03
  • Merci Joelle pour toutes ces précisions

    Amicalement

    Le 2 août 2022 à 13h52
  • Je donne un autre avis (une racine gauloise, en pays arpitan ?).
    L’explication de Galipette s’applique à des lieux humides (exemple le ruisseau "la Luye" près de Gap 05), voire un lac. Pour la graphie, "y" = "ii", d’où les variantes louyé, lôye, ...

    Si certains termes s’appliquent effectivement, il en est autrement pour des lieux élevés tels que cols, sommets, aiguilles, rochers, ...

    " Pointe de la Louïe Blanche, ..., Passage de la Louïe Blanche, ... Col de la Louïe Blanche, Torrent de la Louïe Blanche ..." : dans ce cas je penche pour une graphie fautive, en tous cas une étymologie inappropriée.

    "Ouïe" s’est prononcée "ouille" dans le passé, d’où la graphie actuelle.
    Du bas latin acucùla, diminutif de "acus" = aiguille. En italien aguglia (ne pas prononcer le "g", qui n’est la que pour mouiller le "l" qui suit, comme le "ll" occitan, donc "agoullia"), ou guglia par aphérèse.

    Roche qui se termine en pointe ou en aiguille.

    Autres graphies :

    Uillie (ll mouillé), monolithe dans un champ près de Sardières ;
    Ouglietta (lac)
    Ouillon (pointe de l’ et col de l’) - Saint-Sorlin d’Arves
    les trois Ullions (aiguilles d’Arves) - "en la montagne des Ullies", "du côté des Ullies", 1587) - ll mouillé
    à Bonneval-sur-Arc : ouilles de la Jave, du Midi, du Rei, de Patriote, de Trièves, de Trétêtes
    à Bessans : ouilla allegra (auille allegra au XVIIe siècle), ouillarse (en fait ouille arse = brûlée), ouilles d’Arbéron, de la Valletta, Mouta (émoussée, sans pointe)
    Plan de l’Ouille (Termignon) - dans ce cas "louie, louyé, lôye" semblent mieux s’appliquer
    Louilli del Soilet (Avrieux) 1338
    Ullie (ll mouillé) - lac des, col des, montagne des, à St-Jean d’Arves
    Ulies (montagne des), lieu-dit de Valloire, vallon orienté vers les aiguilles d’Arves (terrier de 1564)
    et aussi les Oeillasses au-dessous du col du Tachuy

    ...

    Et comme d’habitude les cartographes s’empressent de transformer les mots qu’ils ne connaissent pas en d’autres phonétiquement approchants, qu’ils pensent connaître mais vides de sens en ce cas ou sans aucun rapport.

    ... et qu’a ouï l’ouïe de l’oie de Louis ? ... comme disait Raymond.

    Et pour que le lecteur ne se trompe pas, dans ton cas, restituons la graphie l’Ouille Blanche, comme tu l’as fait, car plus personne ne prononce le "ï" comme un "ill".

    A vous de choisir.

    Le 2 août 2022 à 16h15
  • Merci hereme pour cette thèse circonstanciée et fort passionnante
    Cordialement

    Le 2 août 2022 à 18h31
  • Bonjour,

    Voici ce qu’écrivaient Hubert Bessat et Claudette Germi dans leur livre « Lieux en mémoire de l’alpe – Toponymie des alpages en Savoie et Val d’Aoste » paru en 1993.

    « Loué, loui

    Ce terme a sensiblement la même acceptation que lanche : « pente très déclive, généralement gazonnée , entre deux arêtes rocheuses ». selon J, Guex (?) et M. Bossard (linguiste suisse). Comme appellatif il n’est plus connu qu’en Valais où il apparaît souvent dans la toponymie alpine sous les graphies Lui, Lys, Loues, Luy...

    A-t-il connu par le passé une extension dialectale plus marquée, au-delà du Valais ? C’est ce qu’on peut supposer en découvrant sur les alpages des microtoponymes comme "lé Loué" (Les Contamines), raides pentes d’éboulis sur l’alpage de la Rollaz, "lo Louisse/Louéysse" (Valgrisenche), cône d’éboulis sur la Doire de Valgrisenche, ainsi qu’une série de noms de lieux à Sainte-Foy écrits Louie ou Lôye, prononcés Leuye/Leû/Lôye, que des attractions paronymiques ont pu faire confondre avec leû « loup », avec lay/lèy « lac », et si le terme a existé localement, avec louye/ lôye « fondrière » cité par Constantin Désormaux (louia) à Annecy (Dictionnaire savoyard, Louia est rattaché au gaulois LOKWA « lac » comme les Loye et Louye "fondrières". de Suisse Romande.
    Même après examen de la topographie de ces lieux, il est difficile de se prononcer sur leur exacte correspondance avec les loui du Valais.

    Toujours est-il qu’à Sainte-Foy, la plupart des toponymes de cette série sont attribués à des paturages d’altitude ou aux reliefs escarpés qui les entourent : Col de la Louie Blanche – le Leuye Blansse, la Leû Ryonda , Sommet de Loubrama - Leuye Ramon (l’Euramaz dans certains documents d’alpage), Arête du Loidon – Aréyssa du Leuydoün, la Leuye Rossa, la Lôye du Glaché.

    L’alternance vocalique eu/ ô/ ou n’est pas toujours pertinente à Sainte-Foy, là où eulye « aiguille » (voir le toponyme « Œillasses ») peut aussi être rendu par olye, oulye (comme à La Thuile) d’où la transcription Louie sur les cartes pour le terme prononcé Leuy. »

    NDLR. J’ajoute que nous sommes là en 1993 et que depuis sur les cartes on a ajouté un tréma au « i » de Louie.

    Le 6 août 2022 à 17h08
  • Roy

    Je pense que nous avons fait le tour complet de l’ ouille, merci Nardino pour cette recherche et les explications circonstanciées .

    Amicalement

    Le 7 août 2022 à 11h01
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