Sortie du 9 septembre 2022 par Forêts-myrtilles-et-caillasse La Grande Lauzière (2741m), par le Recoin de Chamrousse

Beau temps plutôt frais en altitude.

Quelle joie de retrouver ce lieu !

Il y a trois mois, patatra, en redescendant de la Sitre, à la faveur d’une glissade sur une méchante touffe d’herbe, mon genou fît un angle physiologiquement peu recommandé. Conséquence, un mois à clopiner, un autre à pédaler et à regarder la montagne d’en bas, un mois à rééduquer le genou malmené à coup de balades de plus en plus longues et de sentiers de moins en moins roulants. Et enfin le grand jour où marcher plus de trois ou quatre heures devient envisageable.

Le choix de la Grande Lauzière est une évidence, car à force de la fréquenter, elle est devenue un peu une amie, même si cela peut paraître étrange au premier abord d’être ami avec une montagne. Pourtant si l’on considère l’amitié comme le fait de se sentir bien quand l’autre est là, quand sa présence suffit à oublier un peu les vicissitudes de la vie, et apporte le bien-être de la vie douce, pourquoi ne pas y inclure ces endroits qui sont bien davantage que des tas des cailloux ? Certains disent que les lieux ont une âme et j’ai bien envie d’y croire.

13h15.

Assis sur une lauze, adossé au cairn sommital, je savoure le vent qui chante le bonheur de vivre, la reine Meije comme horizon. Un peu plus loin, des bouquetins nonchalants prennent le soleil. Plus bas, côté Grande Vaudaine, il y a aussi quelques mouflons vautrés dans l’herbe. La tarte au noix achetée à la boulangerie me semble être la meilleure tarte au noix que j’ai jamais mangé.

17h30

Retour à Chamrousse. Je suis passablement rincé, les crampes ne sont pas très loin mais j’ai la banane du bouddha de l’extrême contentement scotché au visage.