Sortie du 10 janvier 2023 par François Lannes Le Seigneur de Sallanchon (1310m)

En douze ans, de combien le tronc d'un arbre peut-il avoir grossi ?? La réponse : et bien je ne sais pas. Il faudra revenir !

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Conditions météo

Beau et froid hivenal

Récit de la sortie

Ce début janvier est au beau temps. Un magnifique soleil fait resplendir la nature hivernale. La neige, une petite couche est tombée récemment, ne gênerait pas une balade à pied aux environs des 1000-1200 mètres d’altitude. Il faut trouver une bonne idée de sortie, histoire de prendre l’air, avant que le mauvais climat ne revienne, ce qui ne saurait tarder d’après la météo.

Cherchant quelque chose de pas trop loin de Seyssinet, de pas trop long non plus compte tenu d’une après-midi d’hiver déjà entamée, et dont la clarté se finit à 17h, je repense tout à coup au sapin blanc près de Gresse-en-Vercors : le Seigneur de Sallanchon.
Chic !
Ça, c’est une bonne idée !

Cela fait très longtemps que je suis allé voir cet arbre remarquable - 12 années en fait - et il serait temps de lui remesurer le « torse » pour voir de combien il a grossi depuis 2011.
Vite fait, le matériel spécial arbres est préparé, et le départ lancé.

Le col des Deux, se trouve à 1222 m d’altitude…
Houla !
Il y a là plus de neige que je ne pensais en trouver. D’autant que, de l’autre côté du col, la route redescend sur un versant nord. Et que le service de l’entretien n’a pas fait de zèle ici… Très prudemment, je roule sur cette neige, parfois gelée, visant les gravillons pour que les pneus accrochent au mieux. Première épingle… Deuxième épingle.
Ouf ! Tout s’est bien passé.

Il faut garer la voiture maintenant. Sauf que le chasse-neige - comme toujours - a fait un petit talus sur l’extérieur du virage, talus de trente centimètres de haut et qui va être gênant pour aller stationner. Forçant un peu le passage, je finis par bloquer la voiture à cheval sur ce talus de neige…
C’était à prévoir.

Sortant la pelle à neige - celle qui est stockée dans le coffre arrière du 1er décembre jusqu’au 30 avril ! - le travail de déblayage est attaqué. En peu de minutes, le bas de caisse est dégagé, et les traces de roulage pour les roues sont faites. Il n’y a plus qu’à recommencer la manœuvre.
Heureusement, cette fois, elle réussit, et la voiture est enfin placée comme il faut, hors de la route.

J’imaginais pouvoir marcher au sec, mais ce n’est pas le cas : la neige est là, et il faut espérer que les chaussures choisies un peu vite, celles d’été, ne vont pas trop se mouiller. Bref, on verra…

Côté horaire, le créneau était déjà bien limité, à cause du départ tardif. De plus, le travail de pelletage a compliqué l’affaire, en faisant perdre encore vingt minutes. Du coup, le programme va être très serré. Et c’est d’un pas plus que soutenu que je m’embarque sur la piste forestière.
Je souffle…

Sur ce versant ouest, à trois heures de l’après-midi, c’est l’ombre, et le froid qui pince. Les hautes falaises de la barrière du Vercors ont déjà masqué le soleil. Par contre, le versant de l’autre côté de la vallée, lui, est encore au chaud, et les reliefs du Palais - ce joli petit rocher – brillent plein feux !

Pressé par l’horaire à tenir, je trouve cette piste bien longue, et n’en vois pas le bout. Prenant de l’altitude régulièrement, la couche de neige au sol s’épaissit, ce qui n’arrange pas les affaires.
Je souffle toujours…

Enfin, la piste forestière se termine, et le sentier piéton prend la suite : c’est donc bientôt le but.
Au bout de quelques centaines de mètres, le voilà : le Seigneur de Sallanchon…
Il est beau !

Tournant sur la courte plateforme, les photos sont faites, autant que possible. Ce sont quasiment les mêmes que celles faites il y a douze ans, mais qu’importe.
Par contre, pour la mesure de la circonférence du tronc, cela ne sera pas envisageable aujourd’hui : le difficile contournement du tronc fait que cette mesure nécessite au minimum vingt minutes, et par temps sec bien sûr ; que la présence de la neige complique encore plus la chose dans ce raide talus (n’ayant pas pris de crampons, je risque en plus de me « fiche en l’air », voire de me blesser). Bref tout ceci pour conclure que cette mesure n’est pas faisable cette fois. Il faudra revenir plus tard dans le printemps.

Le sac est vite rangé.
Lors du retour, quelques photos sont prises de ces belles falaises calcaires au-dessus.
Leurs vires en sont tout enneigées, et les souvenirs des acrobaties faites d’antan, sur elles, me tirent un vague sourire, tout en laissant suinter le regret de savoir que je n’y retournerai probablement jamais, maintenant que les années ont passé…

https://www.altituderando.com/Le-Ranc-Traversier-par-la-Grande-Vire-et-la-rampe-Pagran?var_mode=calcul

Bousculé par le crépuscule qui tombe, la descente se fait presque au demi-trot. Seul le genou droit signale qu’il ne faudrait pas trop lui en demander. Alors je tire sur la bride, et réduis l’allure. Il faut ménager la bête, si l’on veut la conserver encore un temps. Histoire de pouvoir profiter - encore un peu - de ces lieux, de ces ambiances, de ces plaisirs…

. Randonnée réalisée le 10 janvier 2023

. Dernière modification : 5 mars 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

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