Sortie du 1er avril 2023 Croix du Léat (1825m) et sa crête – à raquettes

Conditions dantesques annoncées. La réalité est bien meilleure. Très nuageux le samedi et neige à partir de 16h au dessus de 1400 mètres. Le lendemain, on aura plus de 20 centimètres de poudre.

Ce week-end avait été marqué d’une croix blanche depuis quelques semaines : ce sera la traditionnelle sortie ski de rando entre potes avec nuit en refuge. Mais les conditions dantesques de la semaine (grosses chutes de neiges / réchauffement soudain / vents sur les hauteurs) et le temps exécrable annoncé pour le week-end nous font revoir le programme à la dernière minute.

La veille du départ, nous décidons donc de basculer dans un trip plus cool et laissons les skis au placard. Objectif un petit refuge non gardé de Belledonne : le chalet du Léat. La sortie initialement « sportive » se transforme petit à petit en un week-end festif et gastronomique : apéro, fondue et divers breuvages. Le foie va en prendre un coup.

Etienne notre traditionnel intendant nous indique dans un message laconique, que cette année il passe la main et qu’il n’aura pas le temps de faire les courses. Deux heures après, il a craqué en passant devant la fromagerie de Chambéry : les ingrédients de la fondue sont dans le sac. Merci le Tiénou ! Toujours au top !
Fred, lui se charge de la boisson. Il a la fâcheuse tendance à raisonner plus en cubis qu’en bouteilles. Tant mieux pour nous !

Après un tour sur l’excellent site on constate que le conduit d’évacuation du poêle a disparu (des petits malins ont sûrement pensé que ça allait leur servir en plaine). Qu’à cela ne tienne, Fred récupère un conduit alu chez lui + une scie + une hache de 17 kilos. J’ai le pressentiment qu’il va me donner cette dernière à la montée.

Rendez-nous est donc pris aux aurores (13h) sur le parking de l’hôpital de Bassens. Pour une fois, Fred est à l’heure (il a dû oublié de passer à l’heure d’été) et Vinçouille arrive en trombe sur le parking après avoir récupérer Etienne et Matthias dans le centre. On décolle rapidement pour éviter la pluie annoncée pour la soirée.

Après avoir passé Allevard et Pinsot, on emprunte la petite route qui nous mène au hameau de la Bourgeat Noire. Répartition du poids sur le parking. Matthias voyant le coup venir s’éloigne de quelques mètres pour soi-disant prendre des photos. Bizarrement, tout le monde a son sac plein. Je me récupère donc la fameuse hache de 17 kilos (Argh). La montée est rude mais sympathique – le plaisir d’être entre potes ! Après un petit arrêt au chalet du Bout où il est conseillé de prendre du bois pour plus haut, c’est reparti pour la montée. La pluie et bientôt la neige fait son apparition ! A 1500m, un 1°Avril, c’est pas banal ! Arrivés au Léat, la neige bat son plein et la couche commence à être conséquente. Quelle belle ambiance !

Le refuge est vraiment sympa (rénové et entretenu par l’association "Tous à Poêle"). Un peu déçu tout de même de ne pas y voir l’équipe féminine de biathlon norvégienne annoncée ce week-end là (ah oui, on est le 1er avril …..) mais on se contentera de l’ambiance magique entre copains. Vinçouille et Fred, nos Mike Giver, s’empressent de réparer le poêle pendant que nous nous occupons de la coupe de bois. C’est parti ensuite pour l’apéro avec l’excellente bière autrichienne de Matthias qui accompagne à merveille celle de Savoie. Le feu crépite, l’ambiance est douce. Antoine, un photographe animalier croisé à la montée sera également des nôtres ce soir et cette nuit. On lui propose de partager la fondue. Bizarrement il accepte, délaissant sa succulente soupe de poireaux. Les discussions vont bon train. Une bonne soirée comme on les aime …..

Après une nuit un brin froide, petit déjeuner sympathique au soleil. Puis on décide d’aller faire un tour dans le coin. On laisse Fred qui a du mal à digérer sa fondue au fond de son duvet. C’est parti pour la Croix du Léat dans 20 centimètres de poudreuse. Ambiance joyeuse et shoots photos. De là-haut, on redescend en mode sanglier. Etienne et Matthias sont en lévitation sur la neige. Pour Vinçouille et moi, c’est une autre paire de manche. On s’enfonce jusqu’aux cuisses dans un rythme d’une lenteur qui fait presque peur, et manquant de se faire les ligaments croisés à chaque pas.

On récupère Fred qui n’est pas dans un état réjouissant au refuge mais l’air frais lui fait le plus grand bien. Descente jusqu’au chalet du Bout puis jusqu’au parking. Serrage de mains et embrassades. Encore un bon week-end où la bonne humeur a régné en maître. Encore un bon souvenir qui nous restera dans un coin de la tête les potos !