Sortie du 9 juillet 2023 par Jicépé Montagne de Faraut - Roc Roux (2566m), Tête du Collier (2568m) et Tête de Claudel (2563m) en traversée par le Ravin de la Chabournasse et la Tête de Girbault (2370m)

Beau temps chaud en plaine, plus supportable en altitude, avec un peu d’air.
Quelques cumulus de beau temps s’accrochant parfois, mais sans tourner à l’orage.
Temps idéal pour ce type de circuit.
Terrain sec, donc difficulté non aggravée.

J’avais noté cette traversée de la Montagne de Faraud depuis longtemps après avoir lu les différents topos laissant penser qu’une combinaison était possible en ne multipliant pas les difficultés. Le résultat a été à la hauteur des espérances.
Il faut être clair : à part la dernière demi-heure sur piste forestière, on est en hors-sentier tout le long ! Des traces peuvent être suivies sur la crête, mais le terrain reste souvent difficile, surtout dans les remontées ou descentes de ravins : on alterne pentes herbeuses soutenues, dalles calcaires et éboulis pas toujours très stables.

Accès

Trouvant le départ du Collet compliqué et risquant d’y laisser de l’énergie avant d’attaquer le principal, j’ai choisi de partir d’un endroit plus commode : le lacet de la route forestière montant du Pied du Faraut, à la traversée du Ravin de Serre-Uscla (alt 1710m).
Cette route forestière part de la route qui va du Col du Noyer à St Etienne-en-Dévoluy, au point coté 1487m sur IGN, sur le GR 93. Prendre ce chemin rive droite du Rif et après 250m, obliquer à droite pour remonter la route forestière carossable car bien empierrée, mais pas toujours bien débroussaillée.

Montée

Du lacet, je suis parti au nord en restant le plus possible de niveau, dans les hautes herbes, les pins et les taillis (vagues traces de passage). Les traversées du Ravin du Passet puis d’un deuxième plus encaissé restent faciles à cette altitude, et rapidement est atteint le Ravin de la Chabournasse, bien dégagé.

La remontée du Ravin de la Chabournache est exigeante et se fait à vue : chacun peut choisir le terrain qui lui convient le mieux (éboulis, dalles, herbes).
Pour ma part, j’ai choisi de prendre d’abord la croupe herbeuse rive droite et de la remonter droit dans la pente. Au rétrécissement du ravin, j’ai gravi rive gauche par des pentes herbeuses assez raides avec quelques petites barres présentant des points faibles. Quand le ravin s’évase à nouveau, je suis repassé rive droite pour remonter le haut de la combe, entre dalles calcaires et éboulis pas toujours très stables, afin de rejoindre la Brèche de la Chabournache (2419m) au pied des Jumeaux du Faraut.

Parcours de crête

Le départ au sud-est suit une sente de niveau, qui passe par un premier point haut et monte de face le sommet du Roc Roux, en suivant la rive gauche du couloir d’éboulis central, moins difficile qu’il ne paraît de loin.

La suite de la crête est herbeuse et après une petite descente, remonte en face à la Tête du Collier, dont le sommet est abordé par la droite, estimé plus aisé.

La descente de la Tête du Collier est un peu plus délicate : quand la crête devient trop rocheuse, j’ai tiré un peu sur la droite pour des couloirs praticables, et dès que les rochers l’ont permis, j’ai traversé vers la gauche pour gagner à nouveau la crête. La montée à la Tête de Claudel suit le flanc ouest de la crête et aborde le sommet là-aussi par la droite.

Bien entendu, sur tout ce parcours, la vue est magnifique, sur le reste du Dévoluy d’abord, puis vers les Ecrins quand on domine la face est. Les massifs plus éloignés (Queyras, Vercors) souffraient d’une brume limitant la portée.

Descente

Après un début de crête en direction de la Tête de Girbault, je plonge rapidement à droite dans la combe du Ravin de Brûlant, en hésitant à suivre son centre (en restant rive gauche du ravin), ou la crête dominant la Combe Crose. Finalement, j’ai alterné entre les deux options, en fonction du terrain, privilégiant les parties les plus herbeuses.

Vers 1250m, instruit par les tracés GPS étudiés, j’oblique à droite pour traverser le ravin avant qu’il ne s’encaisse dans un canyon. Après le passage d’un point faible de la barre rocheuse bordant le ravin (où tout le monde passe vu les traces) , je descends le revers rocailleux, partie en terrain difficile et éprouvant pour les genoux, alternant quelques parties herbeuses, mais surtout des dalles accrochant bien et des éboulis glissants.

Ce terrain difficile amène au bord d’une barre rocheuse en rive gauche du bas évasé de la Combe Chave. Cette barre est en fait une série de vires descendantes de droite à gauche, qu’il faut enchaîner, chaque fois que le terrain le permet (traces de passage). J’appréhendais ce passage, c’est finalement plus facile que le relief ne le laisse deviner et on arrive ainsi dans le cône d’éboulis de la Combe Chave, que l’on descend droit jusqu’à la zone herbeuse où arrive la route forestière. La prendre à droite pour rejoindre le stationnement permet de finir détendu après la tension de la descente

Quelques infos générales

• Altitude minimale : 1707 m
• Altitude maximale : 2568 m
• Distance (A/R) : 6,5 km
• Dénivelé cumulé : 970m
• Balisage : aucun (hors sentier)
• Progressant lentement en terrain difficile, j’ai mis 8h pour cette traversée qui se fait en nettement moins de temps si l’on est plus jeune et pas seul.
• Fichier GPX de cette sortie/variante