Sortie du 26 novembre 2023 par Jicépé Roc Marchand (2098m) en boucle par Grand Naves – à raquettes

Brouillards dans la vallée, mais éclaircies annoncées en hauteur : le vallon de Nâves sera sous un beau soleil toute la journée, avec une neige récente, mais aussi une température qui reste fraiche.

Fuyant le brouillard de la vallée pour le vallon de Nâves ensoleillé, contrairement à l’habitude de monter côté Quermoz, je choisis d’effectuer la traversée du Roc Marchand et du Rocher de Midi. Ce devait être assez court mais les circonstances ont sérieusement rallongé le temps de cette boucle.

Départ tardif (11h du matin passé !) par un grand soleil mais températures négatives. La montée le long du Grand Nant de Nâves est sans difficulté sur un GR déjà parcouru. Il y a des traces, certains ont même chaussé les raquettes dès 1500m. Mais il y a encore peu épais de neige : je ne chausse que vers 1780m, sur le replat avant de rejoindre le Châtelard.

Dès les chalets passés, plus de trace et de la neige récente. Il faut monter à vue et je souhaite faire un large détour pour utiliser les pentes les plus faciles, mais je m’oriente trop tôt vers la crête sous le Chalet de la Thuile. Je suis obligé de corriger par une traversée un peu pénible de ruisseaux ravinés. Finalement, je monte droit vers la crête par de belles pentes soutenues. À l’arrivée au point coté 2159m, la vue s’étend sur les Alpes ensoleillées : Vanoise, Oisans, Lauzière, Beaufortain… seul le Mont Blanc a son capuchon.

Le parcours de crête est très agréable, le petit Lac de la Thuile à peine devinable, et je rejoins le Roc Marchand aisément. Là, la descente directe de l’été, raide près de la falaise et avec de la neige fraîche me fait hésiter : je reviens en arrière jusqu’au Col pour prendre un sentier traversant normalement plus bas dans le versant nord-ouest. Mais sa trace ne se devine que par la trouée dans les vernes, la pente déversante est lisse et la neige accumulée particulièrement glissante sur ce versant. Je galère sérieusement pour cette traversée en glissant plusieurs fois. Il me faut avancer en calant à chaque pas la raquette aval contre le bâton droit... et pendant ce temps-là, le soleil se couche !

Bref, à la sortie, il me faut hâter le pas vers la Roche de Midi où je rencontre enfin une trace d’un piéton monté à ce sommet. Cette trace va me servir de repère pour la descente dans la pénombre, car je n’ai plus de batterie pour le GPS ou les photos du smartphone, j’ai un accu de secours mais sans son câble de connexion et quand je sors la lampe frontale que j’ai toujours dans le sac, les piles sont HS ! Bref tout s’accumule pour me compliquer le retour.

Fort heureusement, j’assiste alors à un magnifique lever de pleine lune au-dessus de la Roche de Midi, je retrouverai donc un éclairage quand la nuit sera complète.
Le retour par la forêt se passe bien malgré le crépuscule et quand j’arrive à une route forestière, je la suis en direction des Arcochons pour bénéficier d’un cheminement plus aisé au clair de lune : c’est aisé, oui, mais très long, car cette route a beaucoup de replat et fait de longs lacets pour descendre jusqu’à Grand Nâves dont je vois depuis un bon moment les lumières.
Arrivée après 19h, pour près de 900m de dénivellation cumulée et 14 km tout de même.