Cime du Montagnon (3263m)

Du Bourg-d’Oisans, emprunter la D1091 en direction de Briançon puis, au niveau du barrage du Clapier, prendre à droite la route de la vallée du Vénéon, c’est à dire la D530, direction Vénosc / Saint-Christophe-en-Oisans.
Dans le virage à gauche en tête d’épingle situé juste sous le village de Saint-Christophe-en-Oisans, prendre la route qui part tout droit en direction de La Bernardière et du Clot. Suivre la direction du Clot et stationner sur le petit parking aménagé au bout de la route (une vingtaine de places).

• Gros dénivelé.
• Hors sentier à partir de la cote 2050 environ : au mieux, quelques traces intermittentes et des cairns.
• Evolution, au dessus du lac de la Mariande, sur des dépôts morainiques instables.
• Final : couloir d’ascension très raide (45° et plus). Le fond de ce couloir est délité et il vaut donc mieux grimper par les rochers qui le bordent. Les mains sont constamment mobilisées sur les 200 derniers mètres, avec quelques passages exposés. La descente exige la plus grande vigilance. Casque indispensable.
• Crampons utiles si les pentes dominant le lac de la Mariande demeurent enneigées.
• Ne surtout pas s’engager dans cette randonnée par temps incertain.

Ascension de la Cime du Montagnon :

Du parking, suivre la direction du vallon de la Mariande (panneau).

Le sentier descend vers le Vénéon, le franchit au Clot d’Outre, puis s’élève en forêt et gagne le hameau abandonné de La Gassaudière (1610m), avant de perdre de nouveau une vingtaine de mètres pour traverser le torrent de la Mariande.

Il rejoint un peu plus haut, vers 1850m, le sentier venu du refuge de l’Alpe du Pin, s’élève au dessus du verrou de la Mariande et descend doucement vers le vallon du même nom, où cesse son balisage.

Le sentier reste cependant encore bien marqué jusqu’au torrent issu du lac du Salude, plus d’un kilomètre plus loin. Suivre alors les cairns.

Vers 2100m, après avoir dépassé les barres rocheuse formant les premiers contreforts de la Tête du Salude, on repère, sur la droite, la sente qui monte vers le lac du Salude. C’est par là qu’on descendra si l’on suit l’option consistant, au retour, à visiter ce lac.

Pour l’heure, il faut poursuivre vers le fond du vallon, traversé de plusieurs moraines, en visant celle qui se situe le plus à droite, en bordure d’une barre rocheuse (photo 10).

Cheminer sur le fil de cette moraine, qui s’affine de plus en plus.

Vers 2450m, alors que la pente s’est adoucie, un cairn bien visible invite à
quitter la moraine pour gagner, sur la droite (nord), les moutonnements rocheux. Se réorienter vers l’ouest pour atteindre, en suivant les cairns, le lac de la Mariande.

Gagner la moraine qui jouxte la rive sud du lac. Elle est nettement moins effilée que la précédente, et aussi nettement moins bien stabilisée.

S’élever, par une vague sente, sur cette moraine (sud-est), puis décrire un arc de cercle (ouest / nord-ouest) sous la pointe de la Mariande (photo 16), en profitant des dalles glaciaires ou des névés, s’il en reste. Cet arc de cercle correspond grosso modo à l’itinéraire de ski de randonnée figuré sur la carte IGN.

On atteint ainsi le col de la Haute Pisse, sous l’aiguille 3131.

• Pourquoi cette splendide aiguille, qui offre, versant ouest, au moins 200m de paroi quasiment verticale, est-elle restée innommée ? Mystère...

Du col, contourner par la droite l’aiguille 3131 en perdant le moins d’altitude possible et monter vers le col sans nom qui la sépare de la Cime du Montagnon.

Le couloir d’ascension est alors d’autant plus évident que, partout ailleurs, cette montagne est hérissée de saillies rocheuses.

Le centre de ce couloir se révèle très délité. Il est donc préférable de l’affronter par son rebord droit (autrement dit, sa rive gauche orographique), où l’on trouve du rocher à peu près convenable.

Le couloir, qui est de plus en plus raide (la pente dépasse 45°, avec une succession de pas de II plutôt ludiques à la montée) ne débouche pas sur le sommet, mais sur une petite brèche à l’ouest de celui-ci.

De cette brèche, basculer dans la face nord en descendant de quelques pas (deux mètres tout au plus) et obliquer vers la droite. Se présente immédiatement un petit dièdre facilement reconnaissable à sa couleur ocre-rouge (photo 41). Le gravir avec prudence (passage exposé). Encore quelques blocs, quelques pas de II, et c’est le sommet.

• Panorama époustouflant sur le massif des Ecrins.

Descente par le même itinéraire (avec une attention maximale dans le couloir).

Option : détour par le lac du Salude :

• Distance supplémentaire : environ 1,5km
• D+ supplémentaire : environ 120m.

De retour au lac de la Mariande, traverser son émissaire et monter sur le repli morainique qui le borde au nord-ouest, d’où se distingue l’itinéraire à suivre pour gagner le cirque du Salude.

Cet itinéraire, parsemé de nombreux cairns, effectue, par une alternance de pierriers stables, de pelouses alpines et de roches moutonnés, une traversée à flanc de coteau en direction (nord) du socle de la Tour Rouge (photo 56). Il faut pour cela perdre une bonne centaines de mètres.

Une fois passée la base de la Tour Rouge, traverser le pierrier qui s’ensuit pour atteindre une échine herbeuse. On tombe alors sur la sente (discrète, mais jalonnée de très nombreux et parfois très gros cairns) du Lac du Salude. Celui-ci est dès lors rapidement atteint.

• Ce beau lac glaciaire est de formation récente. Sur l’édition 2002 de la carte IGN, il fait à peine 2mm de diamètre (soit une petite cinquantaine de mètres) alors qu’il est aujourd’hui presque aussi grand que le lac de la Mariande.

Pour la descente, suivre la sente cairnée mentionnée ci-dessus, qui contourne par le sud les barres rocheuses formant les contreforts du cirque du Salude, et rejoint le vallon de la Mariande. Cette sente est assez raide dans sa partie basse, avec de vilains petits cailloux roulants...