Grand Pinier (3117m) par le col des Jalabres

De Gap ou Grenoble, N85 puis D.944 vers Chabottes et Pont-du-Fossé.
Direction Orcières pour rejoindre le hameau Prapic (parking).
Départ possible d’Orcieres.

• La randonnée est difficile (longueur, dénivelé).
• Sur les crêtes il faut parfois mettre les mains. Nécessite un pied sûr car certaines portions, notamment entre le col des Jalabres et le sommet sont exposées mais sans grosses difficultés techniques toutefois.
• Parcours s’adressant donc aux montagnards aguerris désireux de sortir des chemins tracés.

Le parcours se déroule principalement dans le parc naturel des Ecrins ou en lisière.

Ce parcours se situe sur sentier puis hors sentier sur sa partie centrale (du lac des Pisses jusqu’au Roc Diolon où l’on retrouve une sente)

Pour ma part, je suis parti au petit matin de la station d’Orcières. On emprunte le grand sentier classique en direction du lac des Estaris. Cette portion de la randonnée n’est pas la plus belle mais il faut bien s’élever et rejoindre le lac des Pisses.
Si on a la possibilité, il vaut mieux démarrer de Prapic mais cela rajoute un peu de dénivelé...

Les lacs Jumeaux atteints (2500m env.), on prend le sentier transversal qui nous mène au lac des Pisses, portion très agréable une fois passés les pylônes de la remontée mécanique.

On arrive au lac des Pisses, la "vraie" rando débute car on quitte le sentier tout tracé pour partir dans un terrain plus sauvage et isolé.

Prendre le vallon ascendant direction plein Est. Quelques rares cairns sont présents et nous guident en direction du col. Ce col se situe main gauche ; le repérer et vers 2700m, remonter le vallon dans sa direction, à gauche donc. Compter une bonne heure du lac des Pisses pour atteindre le col des Jalabres.

La vue sur la vallée de Dormillouse s’offre alors à nous, on ne la quittera pas durant la majeure partie de la journée car on chemine justement sur la crête qui sépare la vallée du Drac au Sud du vallon de Chichin au Nord.

La première partie est relativement simple. On suit au plus près la crête ou, légèrement versant sud lorsque la crête est trop déchiquetée.

Environ 500 mètres avant le sommet, un ressaut se dresse. L’escalader (pas de II env) sur 2-3 mètres. Partie exposée mais peu difficile.

On redescend ensuite le long d’un feuillet, légèrement, versant Sud, pour ensuite regagner la crête (soit dès la fin de la descente (20 mètres env.), soit un peu plus loin après une progression d’abord horizontale puis ascendante sur la gauche).

La suite est plus simple avec parfois la pose des mains au sol pour assurer la progression. On atteint le sommet ensuite sans difficulté. Magnifique vue de là-haut à 360 °.
Environ 2 h - 2h 15 depuis le col des Jalabres.

Quelques personnes sont présentes en ce mois d’août, mais je suis la seule à venir côté Jalabres. Ce parcours ne semble pas vraiment très emprunté... Il n’apparait pas souvent dans les randonnées sur la toile. Dans les années 80 les guides de la vallée proposaient des sorties montagne ou alpinisme facile en collectif, dont celle-ci, mais il s’agit d’une époque bien révolue...

Pour le retour, on reprend donc le chemin inverse jusqu’au col. De là, on peut avantageusement continuer dans la même direction (plein Ouest) en direction du Roc Diolon. On prolonge ainsi la crête en faisant une large boucle évitant de remettre les pieds dans les mêmes traces. Cette crête de la Montagne de Chapan est également désertée. Quelques bouquetins rencontrés.

Pas de difficulté de cheminement. Si ça ne passe pas sur le fil, descendre à gauche ou à droite sur quelques mètres pour trouver une partie sans réelle difficulté. Si on bute sur une zone infranchissable c’est qu’on n’est pas sur le bon cheminement.

Un seul endroit nécessite un petit coup d’œil pour passer au mieux.
Avant d’arriver à la cote 3033m environ, un cairn montre le meilleur chemin à prendre (pas de II) sur 3 m de haut. On le devine sur les photos où l’on distingue sur la crête, peu après le col des Jalabres, une sorte de ressaut à passer. Rien de méchant, pas d’exposition (voir notamment la photo avec pour titre "La crête de la montagne de Chapan").

Durant toute cette traversée par les crêtes, qui est relativement longue, on évolue dans une zone totalement désertique, caillouteuse et avec une vue imprenable sur le vallon de Chichin et la vallée du Drac. On domine le lac des Pisses par lequel on est passé à la montée. Parcours assez long (plusieurs km) et à haute altitude (3000 m).

Le Roc Diolon atteint (environ 3 heures depuis le sommet du Grand Pinier), on descend tranquillement au col de Freissinières pour de nouveau rencontrer des randonneurs.

Descente ensuite par le sentier tout tracé au lac des Estaris puis à Orcières ensuite.