La Tour du Marboré (3009m)

De Gavarnie, prendre la direction du col de Tentes. Un parking est présent à l’arrivée.

• Le passage de la cascade avant le refuge des Sarradets se fait en traversant des rochers polis qui peuvent êtres verglacés en fonction de la saison et de l’heure de la journée.
• Malgré la présence de cairns, le sens de l’orientation est nécessaire une fois passé la Brèche de Roland.
• L’accès au sommet se fait par une succession de ressauts en II exposés et de vires étroites.

Du col de Tentes prendre la piste Sud Ouest en direction du Port de Boucharo.

Du Port de Boucharo partir plein Est par un bon sentier longeant la face Nord du Taillon, jusqu’à un vallon caillouteux descendant du glacier homonyme.

Remonter ce vallon en direction du col et du refuge des Sarradets, en étant prudent lors du passage de la cascade.

Du refuge, un raide sentier plein Sud mène à la Brèche de Roland, en quarante-cinq minutes environ. En début de saison, l’accès à la brèche est généralement enneigé.

Franchir la Brèche et passer côté espagnol.

Longer la falaise vers l’Est en perdant un peu d’altitude jusqu’au Pas des Isards (celui-ci est une très étroite vire équipée d’une chaine) et poursuivre vers le col des Isards.

Remonter ensuite vers une sorte "d’entonnoir" entre le Casque et la Tour, et continuer vers l’Est en suivant une très large vire. Celle-ci ne présente pas de difficultés mais la présence de neige peut la rendre exposée.

Cette vire mène à un vaste plateau (à environ 2850m) où une sente cairnée part sur la gauche vers la falaise. Cette sente conduit à une succession de ressauts en II au-dessus de vires étroites ainsi que d’autres vires à longer. Il est important de bien suivre les cairns, ce passage n’est pas vraiment difficile mais reste très exposé. Le sommet est ensuite rapidement atteint.

La descente s’effectue par le même itinéraire.

Notre sortie

Fraichement redescendu du Mont Perdu avec des amis, nous tuons le temps à Luz-St-Sauveur depuis deux jours en raison de mauvaises conditions météo. Une accalmie est annoncée le lendemain matin jusqu’à quatorze heures.

L’aller retour à la Tour du Marboré nécessite environ huit heures. Nous décidons d’aller bivouaquer la veille un peu en dessous du col de Tentes, afin de démarrer tôt et d’être revenu avant les orages annoncés.

Nous démarrons à trois heure quarante-cinq sous un beau ciel étoilé.

Le passage de la cascade avec pour seul champ de vision le faisceau de nos frontales demande un peu de vigilance. Nous arrivons au refuge des Sarradets en même temps qu’apparaissent les premières lueurs du jour.

Nous atteignons la Brèche de Roland où nous avons la chance d’être les seuls pour assister au lever de soleil, ce qui est plutôt rare dans ce haut lieu du pyrénéisme.

La suite de l’itinéraire s’effectue versant espagnol, d’où la vue sur le Descargador et le cirque de Cotatuero est superbe. À cette heure matinale, la multitude de couleurs des calcaires du Parc National d’Ordesa n’est pas encore mise en valeur par le rayonnement solaire.

Nous poursuivons en direction du col des Isards en passant par le Pas homonyme, et rejoignons la grande vire encore enneigée conduisant au pied de la Tour du Marboré. Celle-ci aboutit à un grand et vaste plateau que nous quittons rapidement, pour une trace venant buter contre la paroi.

Un premier ressaut se présente à nous, ainsi que de nombreux autres se succédant à de petites vires. Ce passage est très ludique et permet de prendre rapidement de la hauteur !

Nous arrivons au sommet un peu avant neuf heures. La vue plongeante sur Gavarnie est impressionnante. Le panorama est immense et s’étend du Mont Perdu au Vignemale, en passant par la plaine aragonaise, le Casque, le Taillon, et le massif du Neouvielle...

Les superbes couleurs du Parc National d’Ordesa sont maintenant bien mises en valeurs, nous en profitons longuement avant de redescendre.

Le temps est radieux et le mauvais temps annoncé n’aura pas lieu...