Le tour de la Séolane des Besses

Difficulté :
Moyen
Dénivelé :
800m
Durée :
5h

Ode au gypse et aux mélèzes. – Auteur :

Accès

Je l’ai fait à pied de la D900 (La Fresquière). En voiture, deux accès possibles :

  • par les Besses (tracé en bleu pâle sur la carte) : a priori accessible aux véhicules de tourisme.
  • en bout de la piste de Montourioux (pâté rouge sur la carte) : pas sûre que ce soit accessible à tous les véhicules.

Précisions sur la difficulté

  • Difficulté moyenne : dénivelée de 700 à 800m si on monte en voiture et en fonction des détours que l’on fera autour de Terre Blanche. En partant à pied de la Fresquière, rajouter 500m de dénivelée.
  • Le petit détour optionnel par le promontoire de Château Renard comporte un passage (deux pas) aérien qui peut impressionner les personnes sensibles au vertige.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP 25 - 3439 ET "Seyne")
  • Altitude minimale : environ 1500 m si voiture
  • Altitude maximale : environ 2350 m
  • Distance : environ 10 km pour un départ des Besses. Ajouter 6 à 7 km pour un départ de la vallée
  • Horaires : très variable selon les détours (exploration de Terre Blanche, grimpette sur les flancs de la Séolane des Besses, détour par Château Renard). Comptez environ 5h pour un départ des Besses
  • Balisage : PR / jaune
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Points d’intérêt principaux de cette sortie :

  • le grand affleurement de gypse de Terre Blanche : nombreux entonnoirs de dissolution et éclats de gypse semi-cristallisés
  • le vallon entre l’Ailette et la Séolane des Besses
  • les multiples mélézins, notamment en versant nord-est. Certains arbres sont très anciens. A noter que, si la balade est flamboyante en automne, elle ne doit pas être désagréable en été dans l’ombre claire des mélézes
  • le promontoire de Château Renard

L’itinéraire est très bien balisé (balisage PR jaune) et nombreux panneaux indiquent Terre Blanche à toutes les intersections. Au départ des Besses, le sentier est commun pour le Col de Séolane et Terre Blanche.

Les indications qui suivent sont données pour une balade dans le sens anti-horaire.

Lorsque l’on rencontrera une bifurcation entre Terre Blanche et le Col de la Séolane (panneau), suivre Terre Blanche (le Col de Séolane concerne la Petite Séolane et non la Séolane des Besses).

Au Col de Terre Blanche, l’essentiel de l’affleurement gypseux se situera sur votre droite. Ne pas hésiter à monter un peu sur les croupes beiges pour voir de plus près les entonnoirs de dissolution, et profiter d’une vue d’ensemble du site.

Du col, il est possible de monter à la première pointe de la Séolane des Besses (minuscule escalade) en visant la ligne de crête à travers les pierriers ; on peut également rejoindre cette dernière par les pentes herbeuses si l’on descend un peu sur le sentier après le col. Une fois sur la crête, viser la pointe à vue. Quelques cairns.

Une fois passé le Col de Terre Blanche, les panneaux diront Montourioux (ils mentionneront éventuellement Château Renard).

Le promontoire de Château Renard est hors balisage. Lorsque le sentier commence à descendre très raide, guetter sur la droite un sentier très net marqué d’une croix jaune bien visible, qui se présente au coude d’un lacet avec le sentier principal et semble le prolonger. En quelques minutes vous verrez les contreforts rocheux, puis la petite arête.

Une fois à l’intersection avec la piste de Montourioux il faut alors reprendre la direction Terre Blanche pour retomber plus tard sur le croisement en provenance des Besses.

Sortie du 25/10/2020

Parce que j’avais vu des photos de ces entonnoirs de gypse sur d’autres topos et que ça avait frappé ma curiosité…
Parce qu’en ces temps incertains c’est peut-être ma dernière chance de voir les mélèzes en pleine gloire cette année…
Parce que je voulais voir de plus près cette Séolane des Besses sur laquelle je n’ai trouvé aucun topo, et cette Ailette dont les hérissements fantasques retiennent mon regard chaque fois que je me balade en basse-Ubaye...

…ce Tour de la Séolane des Besses paraissait un bon compromis entre mes différentes envies du moment.

Rien n’était tout-à-fait comme ce que j’avais espéré. Rien, sauf la magie.

A commencer par les mélèzes. Sur ces flancs nord, les voilà désormais plus roux que dorés ; à partir de 2000m ils commencent même à se déplumer, et chaque effleurement me vaut une douche de menues aiguilles. Pourtant, je les ai vus à peine mordorés sous les Aiguilles de Chabrières il y a quinze jours ? C’est que quinze jours d’automne, ça compte dans le cycle d’un caduque.
Bah : même roux, ils ont encore une vivacité de flamme, surtout lorsqu’ils illuminent la neige.

Car il y a de la neige, et ça non plus je n’y comptais pas à si basse altitude. J’avais dans l’arrière-pensée de voir si d’aventure il était possible de rallier l’Ailette en montant au col 2485 par ce côté : je ne savais même pas si c’était faisable tout court (rien lu à ce sujet), et dans l’état où était le vallon j’ai immédiatement abandonné l’idée. Mais j’y ai gagné en majesté du décor ce que j’ai peut-être perdu en aventure.

Cette même neige a considérablement modifié le faciès de l’affleurement de gypse. On nous dit que le gypse c’est blanc, et bien laissez-moi vous dire que le gypse auprès de la neige ce n’est pas blanc du tout, c’est beige, jaunâtre, presque bariolé. Mais le velouté de la neige offre un contraste fascinant avec la texture de sucre humide des éclats de roche. Quant aux entonnoirs de dissolution, les voilà étrangement remodelés : on pense aux terriers de quelques fourmilions gigantesques. Finalement, le mélange de neige et de matière rocheuse rend le site encore plus exotique et dépaysant que ce que j’en attendais.

La Séolane des Besses ? J’aurais bien voulu avoir le temps de tenter la deuxième pointe - j’ai cru comprendre qu’elle était faisable en mode "rando". Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même - fallait pas tant tourner autour des gypses - et un peu à l’heure d’hiver. Tant pis : il faudra revenir !

. Randonnée réalisée le 25 octobre 2020

. Dernière modification : 20 novembre 2020 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

Réagissez !

  • dani 13

    Quelle chance vous avez eu de pouvoir profiter de ces magnifiques couleurs automnales avant ce nouveau confinement qui nous est imposé ! Pourvu que l’on tienne encore cette fois.

    Le 29 octobre 2020 à 06h26
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