Montagnon (2895m) en boucle par le col des Chevrettes et le col de Vallonpierre

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1980m
Durée :
12h

L'attraction du secteur est assurément la splendide aiguille de Morges mais son voisin immédiat, le Montagnon, est tout à fait digne d'intérêt, et pas seulement parce qu'il en constitue un belvédère de choix. Son ascension par l'arête nord-est, cisaillée d'écailles, est à la fois exigeante et ludique. Elle s'inscrit ici dans une boucle offrant, entre la douceur des alpages de la Lavine et l'âpreté lunaire du col de Vallonpierre, une extraordinaire variété de paysages. – Auteur :

Accès

De Gap ou de Vizille, emprunter la N85, ou Route Napoléon, et la quitter au niveau de Saint-Firmin pour prendre la D985a, qui remonte le Valgaudemar.
Passer les villages de Saint-Maurice-en-Valgodemard, Villar-Loubière et La Chapelle-en-Valgaudémar.
Stationner au niveau du hameau du Rif du Sap (une vingtaine de places sur les accotements).

Transports en commun : de la deuxième semaine de juillet à la troisième semaine d’août incluses, navette du Valgaudemar, au départ de Saint-Firmin.

Précisions sur la difficulté

  • Recherche d’itinéraire : le relief, marqué par la présence de ravines infranchissables, peut la compliquer. Ne pas s’engager dans cette randonnée en cas de brouillard.
  • Pente raide et croulante, sur les cinquante derniers mètres de la montée au passage de la Parière.
  • Arête nord-est du Montagnon escarpée. Quelques pas de II et, d’une façon générale, il faut "mettre les mains"... Cela avec prudence et attention, d’ailleurs, car la roche est coupante. Casque recommandé.
  • Plusieurs passages assez aériens sur cette arête ainsi qu’au tout début de la descente vers le col séparant le Montagnon et l’Aiguille de Morges.
  • Deux passages délicats, déversés et exposés, dans la sente de liaison entre le bas du Vallon Long et la bergerie du Mourre de Clausis.
  • Distance et dénivelé non négligeables.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : 3437 OT "Champsaur"
  • Altitude minimale : 1327m
  • Altitude maximale : 2895m
  • Distance : environ 23km
  • Horaires : comptez entre 10 et 12 h
  • Balisage : Sentier censé être balisé jusqu’à la Lavine / Hors sentier ensuite, avec parfis une sente / Balisage rouge et blanc du GR 54 à partir du Vallon Plat.
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Du hameau du Rif du Sap, où un panneau indique la direction de la Lavine, descendre vers la passerelle franchissant la Séveraisse.

Le sentier se dirige vers l’aval et conduit à la passerelle franchissant le torrent de la Lavine (1327m), puis s’élève en forêt, traverse le torrent de l’Herbiou et, après de nombreux lacets, gagne les alpages.

Il parvient ainsi à la cabane du Pré de l’Ours. Juste au dessus de celle-ci se présente une bifurcation, sans panneau ni balisage et que le piétinement des troupeaux a largement estompée. Prendre à gauche (sud-ouest) le chemin que l’on voit nettement, un peu plus loin, se dessiner à flanc de coteau.

La végétation arbustive, un peu plus loin, en occulte parfois le tracé, de sorte qu’il faut rester attentif.

  • Cet itinéraire, jusqu’à la bergerie de la Lavine, figure en rose sur la carte IGN et devrait donc être balisé. Il n’est est rien.

Parvenu à la cabane de la Lavine, descendre vers le torrent du Sellar, le traverser et poursuivre vers l’est (sente) jusqu’aux abords du torrent de la Lavine.

Là, affronter pleine pente le coteau en prenant pour repère une petite proéminence rocheuse tout à fait isolée, vers 2100m (photo 6).

Contourner ces rochers par la gauche et poursuivre l’ascension en tâchant de rester sur le bombement du coteau, ce qui permet d’avoir constamment en ligne de mire, 500m plus haut, le passage de la Parière (photo 7),

On se rapproche ainsi de nouveau du torrent de la Lavine, vers 2250m. C’est à cet endroit qu’il faut le franchir pour changer de coteau (photo 9) : plus haut, ce ne sera plus possible, les berges étant trop ravinées.

Ce nouveau coteau herbeux se minéralise et raidit progressivement (près de 35°). Les cinquante derniers mètres, dans des pentes schisteuses instables, sont assez pénibles.

Enfin, voici le passage de la Parière, vire rocheuse donnant accès au Cros des Chevrettes, sous la face nord de l’Aiguille des Morges. On distingue aisément, à l’autre bout de cette conque austère et sauvage, le col des Chevrettes, marqué par un gros rocher caractéristique.

Descendre d’une cinquantaine de mètres, en se dirigeant vers l’est, pour gagner, sous les parois sud du Pic de Vallon Clos, la moraine formée par le glacier qui l’occupait jadis (cairns), et remonter vers le col des Chevrettes (cairns).

  • On peut aussi rejoindre le col sans perdre d’altitude en opérant une longue traversée à flanc de coteau, façon dahu, mais c’est assez inconfortable car le pierrier est instable.

Le début de l’arête nord-est du Montagnon est barré par un ressaut que l’on contourne par la gauche, en s’en écartant assez largement.

Le reste de l’ascension s’effectue au plus près du fil de l’arête. Celui-ci est cependant rompu à de nombreuses reprises, à partir de 2750m environ, par des écailles rocheuses qui mettent les mains à contribution (quelques pas de II), suivies de petites brèches. Les cinquante derniers mètres sont plus raides, mais cependant plus faciles.

  • Du sommet, panorama éblouissant sur l’Aiguille de Morges et le massif des Ecrins.

Entamer la descente vers le col séparant le Montagnon de l’Aiguille de Morges (arête ouest). Attention : le début de cette descente est escarpée et aérienne.

De ce col, descendre au mieux dans les pentes schisteuses du Val Haut. On a alors deux possibilités :

1) Soit poursuivre la descente en se maintenant en rive gauche du torrent de Val Haut, et rester en conséquence dans ce vallon jusqu’à sa jonction avec le vallon voisin, le Vallon Long, en tâchant de ne pas s’égarer dans les ravines ;

2) Soit gagner les croupes herbeuses du versant droit (sud) du Val Haut pour basculer dans le Vallon Long par un point de passage bien visible (point coté 2591 sur la carte IGN) et auquel conduit une sente,

Après avoir basculé dans le Vallon Long, cette sente se réoriente vers l’ouest avant de s’estomper. Descendre ALORS par le pierrier, désagréable mais sans danger, en direction du replat herbeux où se rejoignent les torrents issus des deux vallons.

Traverser les multiples bras du torrent de Val Haut et rejoindre le sentier du Mourre du Clausis, qu’on aura pris soin de repérer d’en haut à l’entame de la descente.

Ce sentier non balisé, en faux plat montant (+ 80m), traverse un coteau pentu alternant les zones sombres et les zones ocres. Il comporte quelques passages déversés et exposés, dont deux (un ocre et un sombre) requièrent une particulière vigilance et pourront impressionner les personnes peu habituées à évoluer dans ce type de terrain.

Parvenu à la bergerie du Mourre de Clausis, suivre le sentier qui se réoriente vers l’est. Très vite, il se perd dans le coteau, mais peu importe : les douces pelouses de Vallon Plat, vers lesquelles il faut se diriger, sont déjà en vue.

Traverser le torrent de Vallon Plat (2370m) et remonter la croupe herbeuse qui s’ensuit. On croise ainsi forcément le sentier balisé du col de Vallonpierre (GR 54).

  • Passage sans transition des accueillants alpages de Vallon Plat aux pentes sombres, schisteuses et délavées, de la montagne de Vallonpierre : saisissant.

On ne quittera plus le GR, désormais. Du col de Vallonpierre (2607m), il plonge sur le lac et le refuge du même nom (2271m), occupant un replat idyllique, sous la garde du majestueux Sirac.

À l’approche du refuge, obliquer vers la droite pour dévaler le cirque des Vernets et rejoindre, vers 1700m, la haute vallée de la Séveraisse.

Le GR atteint ainsi le refuge du Clot Xavier Blanc (1397m). Il ne reste plus alors qu’à parcourir un peu plus d’un kilomètre pour retrouver le Rif du Sap.

. Randonnée réalisée le 23 juillet 2021

. Dernière modification : 7 janvier 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • Cette arête d’ascension j’y avais pensé. Connaissant bien le secteur, je peux dire que c’est un bel itinéraire d’envergure !

    Le 27 juillet 2021 à 00h25
  • Une belle bambée...

    Le 27 juillet 2021 à 09h49
  • Des couleurs extraordinaires et une grande variété de reliefs, quelle belle sortie vous avez fait là !

    Le 30 juillet 2021 à 22h37
  • Merci à tous trois !

    Le 7 août 2021 à 21h48
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