Tête de l’Estrop (2961m) et Pic des Têtes (2662m), en boucle par les Eaux Chaudes

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
2760m
Durée :
2 jours

Point culminant du massif des Trois Evêchés, la Tête de l’Estrop domine la vallée de la Haute Bléone. Rajoutez-y le sommet très sauvage du Pic des Têtes, et vous êtes partis à l’aventure dans une Haute-Provence préservée et méconnue. – Auteur :

Accès

Départ du parking des Eaux chaudes (1270m), au bout de la vallée de la Haute Bléone, à une vingtaine de km de Digne-les-Bains par, la Javie et Prads-Haute-Bléone.

Les infos essentielles

  • Carte : IGN TOP25 3439ET
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Attention : la 2e journée est très longue sur un terrain très difficile (hors sentier, peu de balisage) et mériterait d’être coupée en 2 (on peut facilement bivouaquer aux lacs sous le col de Vautreuil) afin de profiter pleinement des paysages sublimes de cette région encore très sauvage.

Jour 1

  • Dénivelée + : 800m
  • Temps : 3h

Montée sans difficulté sur un sentier bien entretenu jusqu’au refuge de l’Estrop (2050m). Le refuge n’est pas gardé après la saison estivale, mais il est ouvert en refuge d’hiver (3 euros par personne, pas de gaz, des matelas et quelques couvertures).

Ne pas tenter cet itinéraire l’hiver cependant, trop dangereux et avalancheux (avant la cascade de la Piche le chemin est a flanc de falaise et fait moins d’1m de large, des câbles sont en place pour s’assurer).

Jour 2

  • Dénivelée + : 1660m
  • Dénivelée - : 2550m
  • Temps : 12h30

Le lendemain, monter au sommet de la Tête de l’Estrop (2961m), pas de sentier mais quelques marques rouges et cairns, bien ouvrir l’œil pour ne pas les louper. Là-haut, superbe panorama qui s’étend jusqu’au massif des Ecrins et au Viso. Et top du top, au sommet des aigles sont venus me survoler tout un moment !

Ensuite descendre 400m par le même itinéraire jusqu’à la bifurcation qui indique Laverq a environ 2550m. Suivre cette direction et monter au col Millet (2848m), aussi appelé col du Glacier, entre la Tête de l’Estrop et la Tête de Chabrières. D’après la carte IGN, il n’y a pas de sentier mais c’est balisé. Il n’y a cependant que quelques rares cairns très espacés et il faut deviner l’itinéraire. Mais le caractère sauvage de cet itinéraire n’a pas que des inconvénients, il m’a permis d’apercevoir des chamois a plusieurs reprises.

Du col, il faut descendre jusqu’aux lacs bien visibles plus bas en contournant ce qui reste du glacier de la Blanche (invisible, recouvert de cailloux). La première partie de la descente est une traversée dans des schistes durs où l’on n’a pas le droit de glisser vu la pente, puis on traverse pendant une heure un pierrier assez infâme (gros blocs instables) ! Heureusement il y a des cairns et des marques de peintures rouges.

On longe alors la moraine, puis une fois arrivé au lac le plus bas, on rejoint le sentier qui arrive de Laverq. Le remonter jusqu’au col de Vautreuil (2582m), là une sente part en direction du Pic des Têtes, en venant frôler la ligne de crête. De la crête, panorama grandiose et on devine l’itinéraire qu’il faudra suivre a la descente pour atteindre Saume-Longe.

Cependant le sentier est un cul de sac et on se retrouve alors au dessus de barres rocheuses, car il faut redescendre à un col avant de remonter au Pic des Têtes (2660m). Descente encore une fois assez galère dans des pierriers plus ou moins stables, aucun marquage. Finalement on retombe sur une sente et des cairns au niveau du col et il y a des chaines pour s’assurer a la montée dans les passages délicats. Arrivé au col des Têtes, la montée au sommet est facile. Profitez en pour souffler car le plus dur reste à venir : la descente !

L’itinéraire sur la carte IGN qui longe la crête jusqu’au col de Mariaud (1561m) me parait largement fantaisiste, passant à travers des barres rocheuses ! Il faut donc encore contourner par des pierriers « à la con », puis dans une pente assez raide, de fins graviers sur un sol dur, et donc très glissante. C’est vraiment le passage le plus dangereux (et stressant) de ces deux jours, car en plus de la glissade à éviter, les chutes de pierres ne sont pas rares… Il faut donc descendre en traversant vers le Sud pour rattraper la ligne de crête vers 2300m où l’on retrouve des cairns.

Enfin on arrive dans les alpages et on rattrape un sentier qui mène au col. Au lieu de faire le détour par la cabane de Val Pousane 1812m, on peut s’y abriter et y passer la nuit en cas d’urgence, on peut descendre directement plein Sud sur le replat (abreuvoir à vaches) pour retrouver le sentier qui descend vers les granges de l’Immérée (inhabitées). On retrouve des marques jaunes dans le lit du ruisseau à l’Est du « plateau » avant d’attaquer la descente. Ne pas les perdre de vue, les balises sont parfois très espacées.

Aux granges, il faut traverser a gué le torrent (cairns), puis le sentier monte et descend encore pendant une heure avant d’atteindre le hameau de Saume-Longe (là encore ne pas perdre le balisage jaune de vue).

A Saume-Longe, on rattrape la piste, il n’y a plus qu’à suivre. En 1/2h on est de retour au parking des Eaux chaudes.

. Dernière modification : 20 octobre 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • Le Grand Retour d’Angélique !

    Le 15 novembre 2011 à 15h07
  • Cela fait plaisir....comment as tu fait pour lacher tes calanques !!! amitiés

    Le 15 novembre 2011 à 15h27
  • Trop bon !!! Le retour d’Angélique !!!!! Très belles photos en tout cas !!!

    Le 15 novembre 2011 à 21h01
  • Bonjour a tous ! Merci pour les compliments et desolee pour la reponse tardive.
    Et au passage bravo a Vince pour la nouvelle version du site, tres esthetique.
    Bonnes balades montagnardes a tous !

    Le 25 novembre 2011 à 21h38
  • Bravo Angélique pour cet itinéraire exigeant !
    Comparées aux alpes du nord, ces montagnes sont petites mais c’est vrai que c’est "sauvagement difficile". Cette boucle doit être assez épuisante, tout comme celle de l’autre versant (caduc- Mourre gros - Auriac- Bléone). Je me demande si la descente de l’Estrop ne vaut pas mieux par le couloir de la grosse barre pour rejoindre les lacs sous le col de Vautreuil.
    Si quelqu’un l’a fait...

    Le 28 janvier 2012 à 13h37
  • Florent

    "L’itinéraire sur la carte IGN qui longe la crête jusqu’au col de Mariaud (1561m) me parait largement fantaisiste, passant à travers des barres rocheuses"

    Pour info il s’agit d’une limite administrative, comme il y en a tant sur les cartes IGN et qui emprunte crêtes, cous d’eau... pas un sentier sur le terrain !

    Le 26 août 2015 à 14h50
  • Franck

    Bonjour,

    Si je réalise cette rando dans la semaine, des soucis pour les névés ?
    Merci à tous.

    Le 19 juin 2017 à 20h58
  • J’ai souvent réalisé la traversée aller-retour du puy de la Sèche jusqu’à l’Estrop, été comme hiver, au moins 5 ou 6 fois ; L’itinéraire suit grosso modo la crète en évitant les ressauts rocheux tantôt par la droite, tantôt par la gauche. L’escalade ne dépasse pas le 2, parfois un peu de petit 3 mais sans plus dans un grès d’Annot en général solide. Le parcours demande un peu le sens de l’itinéraire, mais reste facile à deviner.
    La traversée passe très bien en hiver avec piolets et crampons, avec un peu d’escalade mixte.
    Cet itinéraire est nettement moins pénible que la traversée interminable par le col de vautreuil dans le vallon sur des gros blocs.

    D’autre part on peut descendre directement du Pic des têtes vers le SW vers la cabane de Val Poussane en repèrant bien le terrain, quelques vagues pas d’escalade à la descente dans de courtes barres rocheuses au milieu des alpages n’excèdant pas le petit 2 .

    Le 30 avril 2018 à 01h31
  • Thierry Josselin

    Bonjour
    Nous souhaitons faire cet itinéraire pour rejoindre le pic des tête à partir du refuge de l’Estrop, mais j’ai un doute sur le passage en schiste dur sous le col.
    Je fais régulièrement la descente derrière le pic des têtes avec la corde et les pierriers en hors piste, par contre aucune envie de faire de l’escalade, voir un léger vertige pour une des personnes emmenée.
    Votre avis sur cette descente ?
    Merci par avance

    Le 16 août 2020 à 10h28
  • "la descente derrière le pic des têtes"
    Il faudrait préciser parce que "derrière" c’est flou...Versant E, versant O...?

    Le 26 août 2020 à 17h23
  • Bonjour aux connaisseurs du secteur :
    Il y a une Tête de Chabrière et une Tête de Chabrières (avec un S final) ?
    En ce cas, ce topo, parle-t-il de la "bonne" tête ?
    "...entre la Tête de l’Estrop et la Tête de Chabrières."
    L’absence de tracé est vraiment un -
    Merci.

    Le 26 août 2020 à 17h39
  • @Alain, bonsoir
    effectivement il y deux Têtes de Chabrière(s)
    Un sans S Tête de Chabrière 2745m au nord de la Tête de l’Estrop
    Un avec S Tête de Chabrières 2888m au sud de l’Estrop
    Dans le topo, tel que c’est décrit je pense que c’est celui avec S, il est vrai que la description n’est pas très claire, mais comme il est écrit "descente par le même itinéraire", et d’autant que la Tête au nord ne semble pas correspondre à l’itinéraire de retour.

    Le 26 août 2020 à 18h03
  • Bonsoir Thierry
    En effet ce n’est pas très clair.
    Il me semble alors que le col Millet n’est pas entre l’Estrop et la Tête de Chabrières (avec un S) mais entre l’Estrop et le sommet sans nom 2920.
    Je ne vois pas comment il est possible de descendre sur les lacs autrement.
    Le topos ont progressé.
    Mais ne jetons pas la pierre aux pionniers.

    Le 26 août 2020 à 18h34
  • Il est évident que le sommet "Tête de Chabrières" est le sommet le plus élevé, bien visible de la vallée, donc celui à l’Ouest de la Tête de l’Estrop.
    La dénomination "Tête de Chabrières" plus au sud sur IGN est donc fausse. Ce cas est hélas répandu sur les 25/1000 è de l’IGN, les topos d’alpinisme de François Labande ne se sont pas privés de le dénoncer. (bien nommé, mais mal situé sur IGN)
    La réflexion de BA42 résulte du simple bon sens.

    Le 26 août 2020 à 18h55
  • Alain, effectivement le Col Millet est entre l’Estrop et le point 2920, car l’auteur du topo le situe à l’altitude 2848m et il est également noté sur ce topo : https://ignrando.fr/fr/parcours/25449-estrop-et-glacier-de-la-blanche.
    En fait je suppose que l’itinéraire proposé reprend effectivement le sentier de descente vers le refuge, et remonte vers le col tel qu’il est tracé dans le topo d’ignrando (trait bleu).

    Le 26 août 2020 à 19h00
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