Tête de la Gavie (2883m) et Tête de Malacoste (3216m) par la crête de la Gavie

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1400m
Durée :
1 jour

Si vous rêvez de vous confronter aux paysages sauvages et austères de l'Ubaye, cette variante sportive vous comblera ! – Auteur :

Accès

À Saint-Paul-sur-Ubaye, prendre la D25 et remonter la vallée de l’Ubaye jusqu’au parking juste avant le hameau de Maljasset.

Précisions sur la difficulté

Longue course au dénivelé conséquent.
Randonnée sportive ponctuée de quelques passages délicats.
Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte

Les infos essentielles

  • Cartographie :
    IGN TOP25 3538ET Aiguille de Chambeyron
    IGN TOP25 3637OT Mont Viso
  • Altitude de départ : 1900m
  • Altitude des points culminants :
    Tête de la Gavie (2883m)
    Antécime Alt. (3123m)
    Tête de Malacoste (3216m)
  • Distance du parcours (A/R) : environ 21km
  • Dénivelée cumulée : 1400m
  • Balisage : GR de pays - Après la bergerie, accès hors sentier sans aucun balisage.
  • Date de sortie : août 2017
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

La marche d’approche

Quitter le parking et traverser le hameau de Maljasset. Après les dernières maisons, se diriger vers l’église. Emprunter le chemin, d’abord en descente, puis franchissant l’Ubaye par un petit pont (1912m).

Prendre la direction du Vallon de Mary que l’on abandonne assez rapidement. Moins de 500 mètres après le pont précité, bifurquer à gauche (poteau indicateur - Col de l’Autaret).

Traverser le Ravin de l’Alpet en poursuivant, nord-est, par un beau parcours en sous-bois.

Sur le flanc de l’Alpet, l’itinéraire atteint le Plan de Parouart en longeant l’Ubaye (2054m).

Suivre le bord de la zone alluviale en lisière du bois (poteaux indicateurs).
Grimper plus vigoureusement en sous-bois par quelques lacets en surplomb du Ravin de Chabrière.

Le sentier qui s’oriente au sud-est remonte en rive gauche du Ravin de Chabrière.

Vers 2221m, il est possible de changer de rive en traversant le torrent. Toutefois, une sente discrète permet de continuer du même côté jusqu’aux environs du point d’altitude 2312m.

  • Attention : au retour on peut être tenté de descendre par la rive droite du torrent (itinéraire passant à proximité de la cabane "le Ga"). Hélas, une partie du sentier traversant des marnes sombres a complètement disparu, rendant très dangereux le passage en dévers.

Vers la Crête de la Gavie

Bifurquer nord-est en abandonnant le sentier filant à main droite. Dès lors, franchir le torrent de Chabrière en prenant la direction de la bergerie. Rafraîchissement garanti en début de saison !

Par une pente régulière, traverser l’alpage du Béal de la Gavie. Après une zone de replat, le relief bosselé commence à dessiner une géographie plus tourmentée.

Sans être vraiment difficile, l’ultime raidillon menant au sommet de la Tête de la Gavie laisse présager d’une suite plus alpine. Atteindre le belvédère et son cairn sommital.

Quel panorama ! Les grandes cimes de l’Ubaye se déploient tous azimuts,
La force de ces lieux se manifeste dans ces paysages singuliers qui évoquent les flancs volcaniques d’une caldeira.

Vers la Tête de Malacoste

Sur son versant nord-est, le promontoire domine de sérieuses barres rocheuses. C’est pourtant de ce côté qu’il faut piquer pour s’épargner un grand contournement. Malgré une difficulté peu élevée, on y "dégringole" en restant prudent ! Le passage se révèle aérien et la roche délitée peut être malicieuse.

Gagner la Baisse de la Gavie (2831m).

On peut se contenter de cette cime en choisissant de redescendre par le Vallon de Rubren, mais s’arrêter en si bon chemin laisserait un goût d’inachevé.
Il va sans dire que la "trombine" du terrain devrait aider à la prise de décision…

S’engager sur un dévers très pentu et souvent instable. Une traversée de crête sur plus de deux kilomètres, dans un cadre minéral d’une austérité rare (sud-est).

Atteindre d’abord l’antécime alt. (3123m) puis, par des pentes plus aisées, poursuivre à l’est en longeant l’arête issue du sommet.
Une dernière rampe permet d’accéder au grand plateau qui jouxte le sommet désormais tout proche.

Tête de Malacoste :
Souvent qualifié de lunaire, on ne peut rester indifférent au panorama que l’on découvre du sommet. Une géologie subjuguante d’isolement et de simplicité "brute".

La boucle du retour

Malgré un caractère austère et sauvage, les pentes d’éboulis du versant sud-ouest se dévalent sans encombre.

Parvenu au Plan de Gandin, trouver le passage du couloir (nord-ouest).
Inutile de chercher le lac qui décline en barbotière !

Quelques cairns épars permettent de suivre une progression moins hasardeuse.

Retrouver les ruisseaux du Béal de la Gavie pour boucler cette belle randonnée.

. Randonnée réalisée le 20 août 2017

. Dernière modification : 30 août 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

Réagissez !

  • Bonjour Michel,

    Merci pour ce topo que je lis un peu tard par rapport à une précédente tentative dans ce coin.
    J’étais arrivé là depuis le refuge de la Blanche et une nuit au Bivouac Boerio atteint par le vallon du Loup en coupant au plus court depuis le Col du Longet pour rejoindre le Lac du Loup et les caïrns qui naviguent dans le "tas de gravas"qui suit pour rejoindre le Pas de Salsa.
    Bon, je dois reconnaître que j’aime aussi l’austère !

    Donc, après Boerio, j’ai rejoins sans trop de difficulté la Baisse de la Gavie. Après ça c’est gâté.
    J’ai pas osé la Tête de la Gavie... occupée par une demi douzaine de Vautours Fauves ... ambiance...

    Je voulais rejoindre la Tête de Malacoste et je me suis laissé prendre par un bon sentier qui descend vers le Cirque de la Gavie. Mais j’ai voulu minimiser la perte de deniv et j’ai pris un couloir qui me semblait à peu près raisonnable pour remonter vers le plan de Gandin... grosse galère. Eboulis vraiment raide et peu stable. J’ai dû arriver trop "haut" (un peu au Nord du "lac").
    Donc, je n’ai pas vu du tout de caïrn.

    D’où deux questions :

    • Est-ce que la crête proposée dans le topo est raisonnablement difficile, ou est-ce qu’on s’y retrouve souvent à quatre pattes (façon de parler) ?
      Je me suis dit après coup que ça pouvait éviter un couloir raide et limiter le 1 pas en avant 2 en arrière...
    • Sinon, comment repérer les cairns du "bon" couloir ? Arrivant de la baisse de la Gavie, est-ce qu’il vaut mieux perdre du dénivelé et ne pas hésiter à "tomber" au fond du cirque (par ex en passant au point 2664) de la carte IGN) et chercher à partir de là.
      J’ai bien envie de retourner dans le coin et enfin réussir une étape certes difficile, mais sans grosse galère cette fois-ci.
      Pour la suite, je suppose que vous connaissez, Le Pas de Gandin puis le vallon de la Bouteille sont magnifiques ... et un peu psychédélique...
      Pour moi, si j’y reviens, ce sera descente sur Plan Meleze en Italie, soit par le Col de Malacoste, soit par la Bouteille et l’Autaret.

    Si jamais vous lisez ce message, merci de votre attention, et bonne rando !
    J-L

    Le 23 juillet 2020 à 16h12
  • Bonjour,
    Vous semblez connaître d’autres itinéraires qui n’ont rien à envier à celui-ci. Pour les avoir moi-même parcouru, je dirai que que le terrain est assez similaire.
    Pas trop de cairns en général mais assez intuitif.
    La difficulté se situe entre la Tête de la Gavie et la Pointe 3123.
    Parcours sportif car l’on suit la crête en descendant un peu lorsqu’elle n’est plus praticable.
    Terrain friable sur un dévers souvent raide. Il faut passer en "mode dynamique" pour ne pas y laisser des plumes !

    Le 24 juillet 2020 à 08h21
  • Bonjour Michel,

    Merci pour votre réponse... Bon, si je repasse par là, j’essaierai d’être dynamique... avec un sac forcément un peu lourd puisque sur une itin’errance ...
    Sinon, question caïrns, je voulais parler de ceux qu’on était censé trouver et suivre pour remonter du cirque de la Gavie vers le plan de Gandin par le passage du Couloir.

    Merci encore et bonnes randos !
    J-L

    Le 24 juillet 2020 à 10h53
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