Traversée de la grande Vaudaine

Départ du parking de Pré Raymond, à l’Est du lieu-dit des Quatre Chemins.
À Domène, prendre la direction de Revel, puis suivre la direction des Granges de Freydière. Continuer après les Granges au lieu-dit des Quatre Chemins puis prendre à gauche pour se garer à la fin de la petite route forestière en mauvais état conduisant au parking de Pré Raymond.

Randonnée en grand partie hors sentier, avec passages de névés nécessitant des crampons, surtout en début de saison. Pas de passages engagés, mais bon sens de l’itinéraire et expérience de l’orientation au GPS indispensable

Randonnée effectuée en août 2023 avec Philippe
L’objectif était de profiter de la fonte des névés, qui facilite beaucoup l’accès, pour parcourir l’envers du massif de la grande Lauzière-Pic et dômes du Doménon par la combe de la grande Vaudaine.

En partant du parking de pré Raymond, prendre le sentier évident montant au lac du Crozet. Arrivés au lac du Crozet, on rejoint le GR 738 provenant du lac du Loup au nord-est. Continuer le chemin bien balisé jusqu’au col de la Pra prendre plein sud pour arriver sur la terrasse du refuge de la Pra. Repérer alors le chemin d’accès bien visible du lac David en direction du sud-sud-est et le prendre en descendant de la terrasse au sud-est.

Rejoindre l’extrémité ouest du lac David, profiter de la baignade et faire une pause pique-nique méritée, car on va dorénavant parcourir la partie la plus technique. Remonter vers l’est la rive droite du lac David pour rejoindre une sente dans une combe direction plein sud pour arriver à un col où la sente se divise en 3 chemins (est, sud et ouest). Prendre à gauche en montée la sente plein est sur une croupe facile d’accès, puis laisser à gauche les deux sentiers permettant l’accès à la Grande Vaudaine.

On voit alors plein est le Col de la Grande Vaudaine que l’on rejoint. Le spectacle est au rendez-vous avec une vue époustouflante sur la barre des Écrins et l’Oisans.

À partir de là, il n’y a plus aucune sente ni balisage et on part plein est. Au niveau du col, nous avions contourné par la gauche un petit massif rocheux (cf trace), ça passe bien, mais je pense qu’il est plus simple de le contourner par la droite. Il faut comprendre l’idée générale à partir du col, celle de descendre dans la combe dans un couloir pierreux direction est en restant initialement dans son talweg. Une fois dans la descente, on se dirige à vue et le cheminement apparaît évident par beau temps : il faut progressivement incurver sa progression en direction nord-est pour rejoindre le Ruisseau du Bâton, moment qui marque la fin de la traversée pour remonter en direction de la Combe du Jas du Four dans son talweg. Éviter de descendre trop bas (rester au-dessus de 1950 m d’altitude) dans la Combe de la Grande Vaudaine pour prendre à vue le flanc nord (à gauche) de la combe en traversant difficilement plusieurs ravins instables et profonds.

Dans la combe, nous avons observé longtemps une nombreuse harde de chamois, avec de nombreux chevreaux plus hardis que nous sur le ce flanc, en étant vigilants au risque de chutes de pierres.

Une fois le Ruisseau du Bâton rejoint, le quitter à l’altitude 2100 m en le laissant sur votre gauche, le trajet apparaît évident, avec la remontée plein nord dans le talweg de la Combe du Jas du Four, dans un amas de pierres stables. La fatigue se fait sentir dans les cuisses, mais la direction continue à s’incurver plein nord pour rejoindre le ruisseau issu du lac du Bâton, lac que l’on rejoint. Un espace plat permet au nord-ouest du lac de bivouaquer, ce que nous avons décidé. Le lac est situé dans un cirque ayant le gros inconvénient de ne pas permettre l’observation du lever/coucher de soleil, mais deux avantages : celui d’être beaucoup plus abrité du vent qu’un bivouac plus haut au lac du Bœuf, et de se reposer avant d’attaquer la dernière partie hors sentier difficile.

Le lendemain matin, on reprend l’ascension évidente et facile d’un ruisseau dans le talweg d’un vallon au nord-ouest (à partir du lac ne pas partir dans le vallon visible au nord-est) et le suivre jusqu’à un col sans nom à l’altitude 2630 m. De ce col, on voit nettement en contrebas le lac du Bois que l’on ne va pas rejoindre. Suivre le vallon évident et raide en direction sud-ouest. Plusieurs névés, dont un assez important, étaient toujours présents et nous avons chaussé nos mini-crampons avec lesquels la descente est facile.

Le lac du bœuf n’est pas visible, mais se devine sur la droite. Lorsque la pente du vallon décroît, prendre à l’est à flanc en passant quelques petits amas rocheux sans difficulté, sans descendre trop bas (rester au-dessus de 2530 m), puis au nord-est, permettant d’accéder à la rive sud du lac du bœuf où on trouve un immense cairn. Nous avons eu le plaisir d’observer à courte distance deux majestueux bouquetins, une étagne et son cabri, peu farouches.

À partir de là, il suffit de contourner le lac par le sud-ouest, passer un bel emplacement de bivouac empierré (solution alternative de bivouac pour voir le lever de soleil) pour rejoindre l’évident Col du Bâton avec sur la gauche le Pic du Grand Doménon.

Pour ceux qui le souhaitent, ce pic est accessible en 20 min sans difficulté à la montée dans un terrain cairné sur la crête et son versant sud, mais attention, le terrain est instable en dehors de la crête et demande de la vigilance principalement lors de la descente.

Du Col du Bâton, on descend nord nord-est en direction du sentier d’accès à la Croix de Belledonne où l’on retrouve le Névé de la Grande Pente ayant malheureusement quasiment disparu cette année mi-août. Au niveau de la bifurcation conduisant au Col de Freydane, se diriger alors plein ouest sur le beau sentier en rive droite des lacs du Grand et Petit Doménon pour redescendre au Col de la Pra et rejoindre l’itinéraire de l’aller en descendant au lac du Crozet.