Traversée des Rochers de St-Ours : de la Tête des Bréquets (3079m) à la Tête de l’Eyssilloun (2896m)

De Barcelonnette ou de Vars, prendre la D.900 en direction du Col de Larche et de l’Italie. Juste après le hameau de Meyronnes, prendre la D.225 à gauche jusqu’à Saint-Ours.
Se garer au petit parking à l’est du village.

Cotation globale PD-/PD

• Très raide pierrier pour rejoindre le col Sans Nom.
• Escalade du (II) au (III) sur du rocher de qualité parfois médiocre.
• Recherche d’itinéraire pour l’ascension de la Tête des Bréquets.
• Passages sur des vires, des arêtes avec possible exposition au vide.
• Couloir avec escalade (III) pour passer la barre rocheuse entre les Bréquets et la Courbe.
• Terrain souvent délité / détritique.

Du parking à l’attaque de la face SE de la Tête des Bréquets

Suivre la piste en direction du Riou du Pinet. Il y a des sentes raccourcies pour couper les virages de la piste.

Du Riou du Pinet 2215 m quitter le sentier et remonter le très raide pierrier au nord vers le col sans Nom. Du col rejoindre à l’ouest un collu bien visible (trace au début), on arrive à un petit plateau face au début des choses sérieuses... C’est "l’attaque".

Ascension de la Tête des Bréquets

Remonter la pente face à la paroi, laisser le grand couloir à gauche, rejoindre à droite par quelques gradins une vire cachée. Cette vire est ascendante en léger dévers parfois sur de la dalle. Assurer vos appuis.

La vire débouche sur une petite terrasse. Quelques mètres après cette dernière, prendre à gauche et par une rapide montée rejoindre une petite brèche. Ne pas la traverser mais escalader (II) main droite une petite cheminée qui donne accès à une arête.

Remonter cette arête jusqu’au pied d’un ressaut qu’il est inutile de gravir. Descendre main gauche et trouver le meilleur cheminement pour rejoindre le pierrier sous la grande brèche : passage clé.

Ne pas gravir le couloir qui va dans la grande brèche. Remonter partiellement le pierrier qui en découle et rejoindre à gauche une cheminée sous une petite brèche : passage clé.

Peu avant la petite brèche, suivre main droite une sorte de sente de chamois qui mène après quelques gradins sur un promontoire (gendarme orangé en repère). De là-haut desescalader facilement puis partir sur la gauche pour gravir un petit ressaut proche de la paroi. Remonter à droite facilement jusqu’au point 3034 m.

Suivre la crête vers l’impressionnant bastion final. Une brèche au vide saisissant stoppe l’accès direct. Un facile contournement par la gauche avec une descente permet de rejoindre le pied du bastion final au milieu d’une brèche.

Escalader le bastion (III) : photo. La roche est jaune sur la gauche et grise sur la droite. Il faut escalader dans le gris (photo), sur la gauche puis par une traversée vers la droite avec un mètre exposé on remonte un court couloir (II+) menant sur l’arête.

De l’autre côté, un vide sidéral... Mais à gauche, rejoindre en quelques mètres les rochers jaunes, un ressaut (III-) est à franchir et le sommet de la Tête des Bréquets est gagné !

De la Tête des Bréquets à la Tête de l’Eyssilloun

S’approcher de la grande barre rocheuse et trouver un couloir invisible jusqu’au dernier moment. Ce couloir (le plus facile) est le plus à droite de la barre (photo).

Le couloir est relativement simple à gravir (III). Il s’agit d’abord de remonter des éboulis au plus près de la paroi de droite puis il y a deux sorties. Laisser l’étroite sortie de droite, prendre la branche de gauche, c’est là qu’il y a 2 ou 3 pas d’escalade.

Remonter la raide pente vers la Tête de la Courbe.

La traversée de la crête vers la Tête de Poursoulina ne passe pas, il faut faire un détour par le sud (cairns, plusieurs passages).

De la Tête de Poursoulina rejoindre facilement en traversée : les Chargours, la Tête des Adrechouns et enfin la Tête de l’Eyssilloun.

Descente

Poursuivre sur la crête et au niveau d’un gros cairn traverser vers le point 2807 m (cairn). Suivre une raide trace dans la caillasse puis sur les crêtes herbeuses jusqu’au col de Mirandol.

Du col prendre le GRP vers le sud et rejoindre le parking à St-Ours.

A savoir : il y a une bergerie entre le Bévier et les Adrechouns. Un avertissement au col sous la Tête de la Courbe indiquait que le berger était "criminel". Nous avons pu constater qu’il n’était effectivement pas l’ami des marcheurs. Son troupeau était en plein sur le sentier balisé GRP (à proximité du point 2078) et un patou nous empêchait de passer. Il n’a rien fait pour faciliter notre passage et nous a dit que nous n’avions pas à nous plaindre puisque le chien ("pas méchant", évidemment), ne nous avait pas mordu...