Traversée du Dévoluy par les crêtes

De Gap ou de Veynes, prendre la direction du Dévoluy. D 937 jusqu’au col du Festre puis St-Disdier. Emprunter la D 537 jusqu’au hameau des Payas.
De Corps, par la D 537 ou de Mens, par la D 66, prendre la direction du Dévoluy.
À Pellafol, suivre les Payas.
Dans les deux cas, prendre une petite route sur la D 66a (tourner au calvaire), une pancarte indique le col des Faïsses et l’Obiou. Au bout de la route, prendre la piste de droite, elle monte au Col de la Samblue puis au parking des Baumes.

Pour montagnards aguerris à la pratique de la montagne en terrain d’aventure.

Ce parcours exige une accoutumance aux itinéraires alpins non balisés.
Pentes soutenues et instables franchissement de ressauts (II/III).
Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
À ne pratiquer que par bonnes conditions climatiques.

Jour 1

Casse Rouge - Bonnet de l’Évêque - Tête de la Cavale - Le Rougnou
9 h

Nous sommes 4 au départ du col de la Samblue pour ce périple de 3 jours.
Le chemin nous amène jusqu’au pied du pré suspendu qui donne accès au Vallon de Casse Rouge par une étroite cheminée signalée par un cairn.

La cheminée descendue, une sente sinue jusqu’au milieu du vallon où elle se perd.

Commence alors la pénible montée au col de Ratier (photo 11).

De là, l’itinéraire est simple : suivre la crête jusqu’au sommet. Celui-ci atteint, un A/R au Malpasset, histoire d’aller voir le passage, et direction la Tête de la Cavale.

Du sommet poursuivre vers le sud pour trouver le couloir de descente, impressionnant mais pas si difficile que cela !

C’est au pied de celui-ci que nous trouvons notre 1er ravitaillement d’eau avant d’enchainer sur le Col de Lapras et le Col du Courtet.

Le poids des sacs se fait sentir et après restauration nous grimpons en direction du Rougnou.

Les nuages qui flirtaient jusqu’à présent sur le coté droit de l’arête finiront par envahir complètement la crête et c’est dans un brouillard épais et au GPS que nous trouverons le Col de Rougnou, notre lieu de bivouac.

Jour 2

Tête de l’Aupet - Petit et Grand Ferrand
6 h

Il a gelé dans la nuit, le névé qui était notre notre apport en eau est glacé.

Le massif du Dévoluy a 3 particularités, les Escaliers, les Pierriers, et son manque d’eau ! Aussi faut il bien choisir la période de bivouac !

Le petit déjeuner englouti, la tente pliée, direction la Tête de l’Aupet.

Du sommet, la vue de la face nord du Petit Ferrand est impressionnante. Deux de mes compagnons déciderons d’arrêter là.

Gaby et moi continuons en direction du Col Drouillet, début des hostilités de la journée.

Au-dessus du cône herbeux, un névé obstrue le passage. C’est entre le névé et la paroi que nous louvoierons pour accéder aux vires supérieures. ce topo nous a bien aidés et après quelques errements nous arrivons enfin a la fameuse grotte.

Bien que correspondant à tout le descriptif, la petitesse du passage, où nos gros sacs ne passaient pas, nous fera douter.

Nous prendrons des forces avant de rejoindre la vire supérieure, où des cairns nous guiderons au col.

Après quelques hésitations nous arriverons au Petit Ferrand puis au col intermédiaire, et au passage délicat du Grand Ferrand (photo52).

Une fois le sommet atteint la pression se relâche et nous déroulons tranquille dans le vallon froid.

Gaby enchainera par Vallon Pierra et la Tête du Lauzon pour me rejoindre au Lac du Lauzon, notre lieu de bivouac .

Jour 3

Tête de Plate Longue - Rocher Rond - La Rama
5 h 30

La nuit a été meilleure que la veille et notre tente est trempée par la rosée.
Après le Col du Charnier, le Col des Vautes, la Tête Plate Longue est atteinte sans soucis .

Comme la veille, un énorme névé bouche l’entrée au passage du Rocher Rond .
Il faudra sortir corde, sangles, et mousquetons pour passer en sécurité .

Arrivés au passage clé, une corde fixe a été mise en place pour facilité la montée.
Le sommet atteint, la suite n’est que de l’alpage jusqu’au col du Festre où nous attends ma voiture.

Un itinéraire donc je rêvais depuis très longtemps et qui chaque fois était remis a plus tard, faute de compagnons, de contretemps ou de météo.
On peut poursuivre, pour faire l’intégrale vers Garnesier, avec un bivouac dans le vallon des Aiguilles ..........une autre fois peut être !