Sortie du 3 septembre 2017 par Vero. Pic Ouest de Côte Belle (2854m)

Le temps menaçant de la veille s’est éclairci, il fait grand beau.

Je n’avais vraiment pas la forme ce jour-là, et je pensais faire juste une petite balade au lac de Souliers. Facile d’accès, le lieu est assez fréquenté. Familles, pêcheurs... Comme je ne suis pas partie tôt et que le moment et l’endroit me paraissent adéquats, je m’installe au bord du lac et ouvre mon sac dans l’intention de casser la croûte.

Mais là, en face de moi, sur la pente, dans le pierrier, il y a un sentier. Et même ce sentier, il me fait signe. Sous un ciel d’un bleu soutenu, il monte vers une crête derrière laquelle... il faut aller voir à quoi ça ressemble. Et puis il y a vraiment pas mal de monde autour de ce lac, et strictement personne sur ce sentier aguicheur, qui me dit :

• Allez viens quoi ! Ce n’est que 360 mètres (ça, c’est la carte qui me le dit)... Sinon tu sauras pas à quoi ça ressemble, derrière cette crête...

Tentation irrépressible. Bref. La montée sera un modèle de lenteur car c’est vrai que je ne suis pas en jambe, mais qu’importe.

Superbe panorama sur le col de l’Izoard en contrebas et la Casse Déserte (tiens mais c’est ma voiture là-bas dessous ?) et vue plongeante sur les alpages de Clapeyto où j’étais la veille. Je consacre un moment à des tentatives d’identification des reliefs alentour, sommets, vallées, etc., avec plus ou moins de certitude, selon que je les connais pour y avoir déjà randonné, ou pas encore.
Puis, sans plus essayer de mettre un nom sur les choses, je m’adosse au cairn pour une pause contemplative au sommet. Un moment d’euphorie pendant lequel je ris de plaisir en applaudissant le paysage.

Tiens, voici arriver un couple de marcheurs !
En plein ravissement, et pour partager mon enthousiasme, j’applaudis quand ils arrivent.

S’ensuivent diverses considérations sur la beauté du lieu, les diverses randonnées faites par chacun, une offre de goûter ma pâte de coing, une proposition d’utiliser leurs jumelles car j’ai encore oublié les miennes à la maison, et la mise en commun de nos connaissances géographiques pour nommer les sommets proches ou lointains.

Après quoi je les laisserai à la sérénité du lieu, et prendrai le chemin du retour.