Sortie du 30 mai 2019 par Rapha06 Mont Clapier (3045m), couloir Asquasciati

Un grand beau temps, sans vent et bonne chaleur (même en altitude !).
Mais une neige pas encore bien printanière (molle le matin…)

Introduction

Sur une envie de Marcellou, bon coéquipier débutant en alpinisme ; je l’ai emmené effectuer ce petit couloir permettant de rejoindre le 3000 le plus Méridional de l’arc alpin ! Cela tombe à pic puisqu’il ne l’avait pas encore gravi, une aubaine...

Description du voyage

• L’approche : tout en douceur... mais pas trop quand même...

En partance du Pont du Countet, à la fraîche comme d’hab ; les voyants sont tous au vert.

Il en advient que l’approche se fera à "notre rythme" et connaissant Marcel, je sais qu’il est endurant dans ce genre de longues approches, rien à craindre.

Rien à signaler d’anormal également au niveau des conditions météo et de neige : conformes à la saison.

Deux heures plus tard, c’est déjà le pied du couloir, au fond du vallon de la Fous...

La neige est présente depuis déjà un bon moment mais la neige étant portante, nous n’avions pas eu encore besoin des raquettes.

Cependant, les crampons vont nous être bien utiles pour l’ascension du couloir Asquasciati...

• Le vif du sujet : conditions tiptop, nickel chrome

Que dire des conditions retrouvées ce jour-là : parfaites.

Le cône neigeux se remonte sans trop de soucis avec une neige plutôt croutée mais peu profonde. Bon, ce n’est pas de la moquette non plus, hein...

Mais nous parvenons en 20 minutes au pied de la barre rocheuse du pilier Sud du Clapier avec le couloir à aller chercher à gauche.

Le soleil n’a pas encore atteint le centre du couloir, ce qui fait que la neige est encore bien caillée, mode couic couic, ce que l’on recherche idéalement dans un couloir...

Marcellou s’en sort bien malgré son appréhension, je lui fais les traces et il les suit, tout se passe nickel et nous parvenons sans nous en rendre compte au niveau de la sortie plus étroite...

Et lorsque j’aperçois la branche "variante finale" de droite (pente de 50° dans un goulet étroit) étant en conditions, je décide de le tenter, je ne l’ai jamais pris, c’est l’occasion

Bon choix j’aurais fait puisque je me suis régalé à gravir ce passage plutôt original.

Marcellou arrivera au même moment, rythme synchro, parfait.

Remise des raquettes bien évidemment pour terminer cette ascension : la neige est au soleil depuis un bon moment et bien revenue dorénavant...

Une heure plus tard, nous parvenons enfin au sommet du Mont Clapier après 4h30 d’ascension...

• C’est l’été au sommet...

Stupéfaction : une météo dégagée à 360° avec une clarté rarissime : on arrive à apercevoir sans problème le massif du Mont Rose, pourtant souvent embrumée par la plaine du Pô et sa pollution...

Le panorama nous enchante, on se dit qu’on a vraiment eu de la chance ce jour-ci !

On s’offrira une belle pause afin de profiter au maximum de ces conditions et de ce moment de calme en altitude.

• Une descente longue mais appréciable !

On pense cependant à la descente qu’il nous reste donc nous nous résignons à rebrousser chemin après 45 minutes passées au sommet à papoter et humecter le paysage...

La descente est une formalité, raquettes au pied par la voie normale d’hiver, ramenant aux Lacs du Mont Clapier (2540m), d’où nous retirerons les raquettes car la neige est moins présente en ce versant.

Nous décidons d’aller faire un détour au Refuge de Nice afin de s’y détendre quelques instants…

Et s’ensuivra une longue descente vers le Pont du Countet, comme d’habitude, la Gordolasque c’est du costaud ! Mais une journée gravée car des conditions telles, on en a pas bien souvent dans ce massif, profitons-en !