Sortie du 9 août 2019 par Jipé Lac Miroir et lac Sainte-Anne depuis Ceillac

Estival et chaud, juste comme il faut.

Sortie "topo"

Nous voilà partis, Brigitte et moi pour trois jours et demi dans la "banlieue" de Ceillac. Pour moi c’est une découverte, et j’avoue que j’en ai pris plein les mirettes ! Pour Brigitte qui a déjà fait le tour du Queyras (à pied, à ski, entre autres gros trek) une belle remise en jambes.

Un très beau plateau de mignardises pour les gourmands que nous sommes ! Le Jeudi on attaque les "hostilités" par un pique-nique du fond du jardin sur les hauteurs du lac de Serre Ponçon, loin de la foule, faut pas se laisser aller. La route pour Ceillac, qui est déjà très belle, nous emmène en douceur jusqu’au Pied du Mélezet. Direction les pistes, le lit du torrent du Mélezet pour une recherche de beaux cailloux, ça devrait occuper Brigitte quelques mois, ce n’est pas la pierre la plus tendre !

Bivouac au Fond de Chaurionde dans les mélèzes (plutôt sous les...), en bons sauvages loin de la foule de préférence. Et Vendredi montée au lac Sainte-Anne par le sentier le plus progressif, dans un très beau sous-bois. Ça me change des paysages dignois, la sauvagerie des lieux me semble moins âpre, l’influence "Alpes du Sud" est plus diffuse.

Puis nous passons au pied de la Tête de Coste Belle le décor change, les pics de la Font Sancte apparaissent, le lac reste lui encore invisible. Une petite montée et c’est le Vallon minéral à souhait mais pas austère. Et ce magnifique lac Sainte-Anne surplombé par de superbes pics, un décor cinq étoiles pour une grosse pause.

Ensuite nous descendons vers le lac Miroir. Sur les pistes il y a beaucoup de monde, par chance le "hors-piste" est facilement praticable, les installations d’hiver disparaissent vite du champ de vision. Le panorama prend le dessus sans difficulté, la montagne impose sa présence, et on aimerait pouvoir pivoter la tête à 270° comme les chouettes, ne rien rater.

Le lac Miroir offre lui un espace plus ouvert où les visiteurs pourront se disperser et prendre leurs aises. Moins sauvage mais tout aussi beau l’endroit invite à la flânerie et à la zénitude, une envie de lézarder nous retiendra un moment ici. Une terrasse cinq étoiles en surplomb est vite repérée pour le pique-nique et la sieste, hop ! Sous le petit vent le miroir refuse obstinément de "miroiter" les crêtes des Veyres, mais le charme opère tout de même.

Et puis l’envie d’aller voir le lac de Rouites nous remet en mouvement, nous dégringolons de notre perchoir et à vue de nez rattrapons le sentier qui longe un ruisseau et nous voici assez vite au pied des pierriers. Le lac est tout petit mais le panorama plus étendu vaut bien ce supplément de marche, les crêtes des Veyres changent de dimension elles aussi. Seules les marmottes nous tiennent compagnie, la solitude règne, la vie se fait plus discrète ici.

Une bonne heure plus tard nous prenons le chemin du retour en direction du Pied de Mélezet pour faire une boucle. Nous avons un rendez-vous, apéro-bivouac, à la Monta, entre Ristolas et l’Echalp avec un ami de Brigitte. Philippe qui était accompagnateur et muletier pendant 20 ans au Népal, à la retraite il fait du portage pour les bergers et quelques randonneurs dans le secteur.

Sortie du Samedi, "hors topo"

Pour le Samedi nous avions pensé aller au Col Agnel et Il Pelvo (Pic de Caramantran), Philippe nous propose de l’accompagner, il doit faire un portage avec les mules pour un berger à la cabane du Pisset. Ni une ni deux c’est vendu !

Donc Samedi matin nous voilà partis, après chargement des mules, pour la cabane du Pisset, et pour y arriver il vaut mieux savoir naviguer. Par Chalanche, le Rondet, puis traversée du ravin de la Salce, ensuite la croupe de la Salce jusqu’à la cabane. Puis pour nous deux le vallon du Pisset très peu fréquenté. Pas de balisage ni de cairns sur l’ensemble de l’itinéraire.

Une petite sente fantomatique joue à cache-cache dans un sous-bois très épais sur les deux tiers du trajet. Des traces de vaches coupent et recoupent la sente on a vite fait de perdre le fil et de finir dans des ravines, pas de danger mais ce serait une perte de temps sans intérêts.

À 50 m de la cabane on se sépare, Brigitte et moi nous continuons direction du Col de Pisset, remontant le lit du torrent, jusqu’à un petit cirque entre les crêtes des Baysses et la cime de la Lauzière, ici encore pas un chat en vue. La vue sur l’envers de la crête de La Taillante vaut le détour aussi, même si moins spectaculaire, versant est. Nous n’irons pas plus loin pour épargner les jambes de Brigitte et profiter du Dimanche au max. La descente se fera en douceur non sans quelques égarements dans les bois, puis bivouac gastronomique pour clore cette belle journée !

Je me permets d’ajouter quelques images illustrant en partie cette balade, en faire un topo est un peu compliqué. D’autant que je n’ai pas été très attentif sur le cheminement de la 1ère partie en sous-bois et j’ai fait peu d’images.