Sortie du 5 août 2020 par Forêts-myrtilles-et-caillasse La Grande Lauzière par la Combe de Jasse Bralard retour par le Lac David

Un paradis sauvage !

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Grand soleil, pas de condensation le matin : conditions météo parfaites !

Récit de la sortie

Départ de Chamrousse pour la traditionnelle visite estivale avec bivouac à la Grande Lauzière. Aujourd’hui, encore plus que d’habitude, c’est un festival de la vie sauvage alpine. Les bouquetins, habituellement du côté du vallon du Silence, sont cette fois-ci sous la Pointe Centrale de Jasse Bralard, et en nombre, entre 20 et 30 individus. Il est dix heures, et c’est visiblement l’heure de la sieste.

Un peu plus loin, sous le col de la Grande Vaudaine, c’est au tour d’un vautour posé sur la crête, surplombant un chamois solitaire, remontant un pierrier sous le Pic de Mirebel et un groupe mixte de bouquetins, mélangeant vieux mâle, étagnes et cabris, sous l’œil vigilant de marmottes. Encore mieux qu’un jardin zoologique !

Et puis, apothéose, sur le grand névé au pied de la Grande Lauzière et de Tête Noire, une trentaine de chamois prennent le frais, des éterlous joueurs aux chèvres attentives en passant par les petits de l’année, dormant paisiblement dans la neige. Et tout autour dans les pierriers, des mouflons femelles et leurs petits…

On passera un long moment à observer vivre tout ce petit monde. Les jeunes chamois de deux ans aiment beaucoup se taquiner et jouer ensemble. Un groupe de trois individus passera un long moment à exécuter une sorte de ronde assortie de cabrioles. Leur goût pour le jeu est évident et les marques d’affection les uns envers les autres, les simulacres de chutes et de roulades dans la neige les rendent profondément attachant. Un peu plus loin un groupe de jeunes de l’année les imite.

Bivouac sur la dernière zone d’herbe avant le monde minéral. On plante la tente avant de monter rendre visite à la Grande Lauzière en fin de journée. Les ombres rasantes sur le plateau de lauze, le calme absolu des lieux, les montagnes à perte de vue, les lacs qui miroitent sous les derniers rayons, qu’il fait bon d’être là… Dans les pentes ouest, un bouquetin heureux de vivre descend les éboulis puis les névés à grande vitesse, virevoltant, utilisant le poids de ses cornes pour tournoyer sur lui même. Majestueux et grandiose ! Des étagnes et des cabris accourent pour voir sa course folle dans la pente. Puis il s’arrête net, l’échine puissante et le poitrail puissant, parade jusqu’au bout de ses longues cornes. Quel spectacle !

On redescend paisiblement jusqu’à notre toile pour préparer un plat de nouilles instantanées. Pas gastronomiquement fou mais cela fait le boulot : les ventres sont calés, tout comme les postérieurs, sur la crête, face au soleil couchant. Là passe fugacement sous nos pieds un énorme rapace que je ne parviens pas à identifier. Deux ou trois photos n’aideront pas à la reconnaissance. On a le sentiment que c’est un vautour mais il m’a semblé pendant le court laps de temps qu’a duré l’observation que ses ailes étaient plus fines et plus claires. En tous cas, il était imposant !

Derniers instants abricots en mangeant du chocolat, et puis en contrebas sur le dernier grand replat surplombant la Grande Vaudaine, on voit de nombreux petits points marrons se déplaçant rapidement. Un coup de longue vue et l’identification est immédiate : il s’agit de jeunes mouflons courant autour d’une grande pelouse, faisant la course. Ils sont une petite dizaine et feront quelques tours de ce « mouflodrome ». Un peu plus tard, une vieille femelle chamois viendra en reconnaissance dans notre secteur. Elle ne nous voit pas tout de suite et se dirige vers notre tente qui manifestement l’intrigue. Elle finit par nous repérer avant de s’en aller tranquillement.

Le lendemain, on se réveille sous les auspices de l’habituelle colonie d’étagnes et de cabris de la Grande Lauzière. Ils ont établis leur camp du matin à une cinquantaine de mètres sur la crête. On les quitte à regret pour revenir sur Chamrousse. Le retour par les lacs Robert sous le soleil ardent est un peu pénible et c’est la promesse d’un bon repas arrosé d’une bière fraîche qui fait passer la pilule.

Merveilleuse Grande Lauzière !

. Randonnée réalisée le 5 août 2020

. Dernière modification : 8 mars 2024 (Avertissements et Droits d'auteur)

Réagissez !

  • Complexité de la nature humaine.
    Il y a ceux qui regardent la faune comme toi et il y a les chasseurs...
    Dernière photo, ce n’est pas une irlandaise, mais c’est bien une belle rousse 😀. La grenouille agile ne dépassant les 800m d’altitude.

    Le 13 août 2020 à 08h44
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