Sortie du 6 septembre 2020 par Jérôme Dauvergne Photographie Lac de Peyre - Pointe de Balafrasse (2296m)

Retour aux bivouacs photos ! Je ressens le besoin de dormir dans un palace, de dormir au contact de la nature, renouer avec l'essentiel...

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Conditions météo

Météo bien capricieuse, beaucoup de remontées nuageuses et températures fraîches qui plus est avec le vent !
Les sommets ont étés accrochés en quasi permanence excepté le soir et un peu durant la nuit. Mon projet d’observer et photographier le gypaète est du coup passé à la trappe... Faudra revenir !
Encore beaucoup de monde sur les sentiers, je ne m’attendais pas à voir tant de randonneurs surtout le lundi !

Récit de la sortie

Depuis que j’ai aperçu le gypaète pour la première fois, c’était d’ailleurs dans le coin il y a fort longtemps (sur l’Arête des Bouquetins pour être précis), je gardais l’envie de le revoir et surtout de le photographier. L’été étant enfin fini, je peux enfin reprendre le chemin des montagnes (et oui je déteste les fortes températures et la foule, on ne se refait pas...) et surtout envisager un bivouac.

Étant donné qu’il y a longtemps que je n’étais pas allé trimballer mon gros sac en montagne, je préfère rester sage et choisir une rando facile et courte. Le lac de Peyre est l’endroit idéal car il combine à la fois cette facilité et la présence de l’oiseau convoité.

Dimanche, fin de journée, col de la Colombière. Il y a foule !! Je suis un peu surpris car je ne m’attendais pas à cela début septembre. Cyclo, randonneurs, motards, rassemblement auto, c’est un peu la foire à neuneu je trouve... Je ne traîne pas et file vite me mettre à l’écart de la société...

Je croise pas mal de randonneurs qui descendent. Certains me dévisagent, sans doute mon sac fait figure d’ovni ou la mode est à l’ultra-light. Désormais le look en montagne c’est chaussures basses de trail et sac à dos minimaliste. Il y a sans doute du bon là dedans mais pas sûr que tous disposent d’un fond de sac minimum, et encore moins des capacités physiques de Kilian Jornet...

La météo est aléatoire, la brume joue avec le relief. L’humidité est bien présente, et entre l’effort physique et ces volutes de brumes je suis rapidement trempé. Je me dis que cela va être difficile pour le gypaète...

D’un coup il surgit ! Silencieux majestueux, il frôle la falaise pour aller disparaître dans un nuage. Cela n’a duré que quelques secondes, quelques secondes magiques. La prestance de cet oiseau est vraiment impressionnante.
Je n’ai eu le temps de déclencher qu’une rafale, et une seule photo réussie. C’est aussi ça la photo animalière, beaucoup d’effort pour peu de résultat.

J’accède au lac, alors que les moutons paissent au-dessus, les patous sont là mais ce sont deux adorables molosses qui viendront tour à tour me voir pour se faire caresser. Comme quoi tous ne sont pas à moitié dingue !

Le vent est bien présent et la doudoune appréciée ! J’installe vite fait la tente pour enfin être à l’abri et pouvoir préparer un repas salvateur.

La lumière décline vite en cette fin de journée de début d’automne. Toujours ces remontées de nuages, de brumes qui viennent m’envelopper d’humidité. Mais peu importe je me sens à ma place, ici, en pleine nature.

J’essaie de voir les bouquetins mais j’imagine que la présence des moutons et surtout des patous, ne les incitent guère à s’approcher. Et puis avec la visibilité réduite par les conditions météo cela n’arrange rien.

Je gagne mon duvet bien chaud pour une nuit moins tranquille qu’espéré. Beaucoup de vent, des aboiements, des sons de cloches (sympa les moutons !) ont fait de ma nuit un feuilleton à épisodes. De temps en temps je mets la tête hors de ma tente en espérant voir une éclaircie.

Celle-ci prendra forme en fin de nuit, le ciel s’est enfin dégagé partiellement et la mer de nuages à pris place en vallée. J’en profite pour faire quelques clichés.

J’ai espéré jusqu’au bout que la mer de nuages stagne sur le bas mais les rayons du soleil ont fait rapidement remonter les nuages si bien que vers 08h30, je n’y vois plus rien... Mes espoirs de gypaètes s’évanouissent. Je patiente un bon moment mais rien n’y fait, aucune trouée, aucune percée...

Le temps de tout plier et d’avaler un dernier thé chaud et je prends la décision de redescendre.

Je croise tout un tas de monde qui monte, personne ne travaille donc ! Le plus impressionnant sera un groupe de randonneurs d’un certain âge qui fait un raffut de tous les diables ! Du coup je regrette moins ma descente précoce. Cela m’aurait vraiment agacé de les entendre jacasser de la sorte...

Peu au-dessus du col de la Colombière, j’aperçois tout un groupe de vautours suivi bientôt du gypaète qui traversent pour rejoindre le massif opposé.

Est-ce les conditions (absence de visibilité et donc de repérer des carcasses) ? Est-ce le monde ? Je l’ignore mais je me dis qu’eux aussi préfèrent sans doute le calme, et fuir la foule...

. Randonnée réalisée le 6 septembre 2020

. Dernière modification : 9 septembre 2020 (Avertissements et Droits d'auteur)

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