Sortie du 12 juillet 2020 par Vero. Tête de la Fréma (3151m) par le col de la Gypière, retour par le pas de la Couletta

Beau temps, se couvrant en fin de journée.

Je l’avais déjà faite avec ma fille il y a une douzaine d’années. Et je gardais un souvenir médiocrement enthousiaste du raidillon au départ de Fouillouse, et pas de souvenir du tout du paysage à la descente par le pas de la Couletta, pour cause d’une violente averse qui s’est transformée en orage de grêle sur le chemin du retour.

Cette fois-ci, j’ai donc décidé de faire la boucle dans l’autre sens.

Le temps est radieux.
À l’est, vers l’Italie, le vallon tout verdoyant et fleuri (les troupeaux ne sont pas encore montés en estive) monte doucement vers le col du Vallonnet au-delà duquel émerge la Meyna.
A l’ouest, par-dessus le bois de mélèzes, on voit de l’autre côté de l’Ubaye, le vallon de Serenne et la Mortice encore couverte de névés.
Au fort de la Plate Lombarde, des bénévoles braquent une lunette sur la falaise d’en face (l’ubac des rochers de Saint Ours) pour surveiller un gypaéton au nid.

Lys martagons et edelweiss sont au rendez-vous, ainsi que des touffes d’une belle fleur rose inconnue, que j’identifierai au retour comme ail à fleur de narcisse.

Après une petite pause au pas de la Couletta, avec vue plongeante sur le lac premier et le refuge du Chambeyron, l’approche se poursuit en longeant le lac Long avant d’arriver au lac des 9 couleurs, encore partiellement gelé.
Le sentier qui monte vers le col de la Gypière est encore barré par un gros névé, dont un randonneur qui arrive au lac quelques minutes après moi dira que "c’est le bon moyen de descendre dans le lac des 9 couleurs en toboggan à 60 à l’heure".
En fait, les pas des nombreux randonneurs déjà passés ont tracé une sorte de gouttière dans l’épaisseur du névé, qui se traverse facilement.
Je ne suis pas partie de bonne heure : il est tard, la plupart des autres promeneurs sont déjà sur le chemin du retour, ça se rafraichit et le temps se couvre.
Arrivée au col de la Gypière, c’est du côté italien, la classique mer de nuage.
La dernière fois, nous étions arrivées au sommet de la Fréma pour ne voir, de l’autre côté, qu’un rideau de brume opaque. Qu’en sera-t-il cette fois-ci ?
Dernier raidillon et arrivée au sommet : la mer de nuage se déforme, se déchire et se reforme, joue avec le paysage... Dévoile puis escamote les lacs du Roure, le Viso...

Retour par le même itinéraire jusqu’au lac Long, puis par le sentier qui passe par le refuge du Chambeyron, et descente par le beau sentier en balcon avec vue plongeante sur Fouillouse et Saint-Paul.