Sortie du 11 novembre 2020 par Pascal Arpelistock (3036m) par le col du Sanetsch

Un magnifique sommet entre les alpes valaisannes et les préalpes vaudoises, prétexte pour une échappée contemplative d'arrière-saison alors que la montagne se prépare pour l'hiver.

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Grand beau au dessus des brumes de vallée, belle douceur tempérée par un petit vent frais en haute altitude.

Récit de la sortie

Une deuxième escapade helvétique, dans un pays où les Alpes font partie du patrimoine national, et où leur accès est un droit fondamental que nul ne saurait arbitrairement remettre en cause...

Départ vers 10h30 du village de Glarey, 700m plus bas que le Col de Sanetsch qui serait le départ habituel si la route du col n’était pas en fermeture hivernale... Bon, voilà qui fera un bon échauffement, on monte le raide sentier permettant de s’extraire du fond de la vallée et rejoindre le chalet-hôtel de Sanetch, porte d’accès à l’alpage de Zanfleuron bordant l’immense lapiaz montant vers le massif des Diablerets... Couleurs automnales dans une belle douceur d’arrière-saison...

12h30 au Col de Sanetch. Voilà enfin le départ "officiel" de la rando, marqué par quelques voitures ayant bravé l’interdiction de circulation. Après une courte pause déjeuner, on attaque le plat de résistance : Cette esthétique arête de l’Arpille, succession de pyramides détritiques qu’on remonte par le fil...

La montée est plus délicate que prévue, certaines pentes de boue détritiques en dégel mouillées par l’eau de fonte se révélant abominablement glissantes. On serait presque mieux en crampons. En attendant, le piolet fera l’affaire...

Après un court intermède reposant sur le plat du haut de l’arête, on reprend l’ascension. La caillasse sèche se laisse remonter sans difficultés. Plus haut, on évitera quelques dévers de neige en poursuivant sur le fil de la crête en bordure de l’abominable mille-feuilles vertical du versant ouest de la montagne, parcours plus esthétique que l’habituel sentier traversant en contrebas. Le parcours se fait plus alpin, avec quelques petits ressauts ou les mains ne sont pas inutiles, et quelques sympathiques traces à suivre proche du fil enneigé de la crête...

On finit par rejoindre le raide couloir de caillasses final montant vers le sommet, où la neige molle sera moins désagréable que les cailloux roulant sous les pieds...

15h30, Voilà le sommet... Malgré une petite brume, la vue est magnifique depuis ce sommet d’altitude séparant les préalpes au nord des grosses chaînes alpines au sud, dominés par les immenses sommets blancs des 4000 valaisans... Au loin vers l’ouest, on reconnaît certains sommets chablaisiens familiers, alors que devant étincelle le glacier des Diablerets. Et en regardant bien, on peut voir que le calme apparent recèle un vie improbable en ces temps troublés : On n’a pas attendu l’hiver, les remontées tournent à plein, on skie sur le glacier.

16h, pas trop le temps de traîner, on se lance dans la descente... Pour varier, on passera par un autre couloir plus à l’est, assez raide mais enneigé de haut en bas, permettant de descendre agréablement en évitant totalement la caillasse.

Retour vers l’arête de l’Arpille dans les couleurs du soleil couchant... Une petite pause pour profiter des dernières lumières illuminant la montagne depuis le haut de l’arête, avant de plonger sur la descente des pyramides et leurs glissants dévers boueux où il faudra faire attention afin de ne pas glisser dans un versant ni dans l’autre...

La nuit tombe sur le col de Sanetsch, où on rejoint la route pour descendre via le tunnel vers le village de Dorbagnon, puis par le sentier en forêt vers Glarey sous les étoiles... Fin de la balade vers 19h30.

. Randonnée réalisée le 11 novembre 2020

. Dernière modification : 12 décembre 2020 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • Belle sortie Pascal.
    Ceci dit, la Suisse n’est pas l’exemple ultime à suivre, on pourrait même en rire...
    Article du "Point"
    Covid : cacophonie générale en Suisse
    Chacun des 26 cantons de la Confédération édicte ses propres règles sanitaires face à l’épidémie. Pendant ce temps-là, la situation se détériore.
    Les Genevois vont se faire couper les cheveux dans le canton de Vaud, les Neuchâtelois s’attablent dans les restaurants à Berne, et les Bernois vont à la salle de sport à Soleure, résume un quotidien de Lausanne pour expliquer la cacophonie qui règne actuellement en Suisse.

    Lors du premier confinement, c’est le Conseil fédéral (gouvernement) qui avait pris la main et l’épidémie avait été plutôt bien maîtrisée. Mais aujourd’hui, chaque canton prend souverainement ses décisions, et c’est la catastrophe. Ce petit pays de 8,5 millions d’habitants a enregistré en une seule journée 5 086 nouveaux cas de contamination et 117 décès. La situation est d’autant plus compliquée que certaines communes sont enclavées dans le canton voisin, comme la genevoise Céligny dans le canton de Vaud, ou Raach, commune du canton de Saint-Gall, isolée dans celui de Thurgovie.

    Pour freiner cette cacophonie, les cantons francophones avaient décidé d’harmoniser leurs règles sanitaires et d’ouvrir jeudi 10 décembre leurs restaurants et leurs bars jusqu’à 23 heures. Seul le Valais montrait sa (petite) différence en choisissant la date du 14 décembre. Chez les Alémaniques en revanche, chacun continue à tirer sur la corde. Quand l’un déconfine, son voisin reconfine. Les Soleurois, Argoviens, Thurgoviens et Appenzellois n’ont ainsi jamais cessé de fréquenter les restaurants. « Dans un tel système, les incitations sont fortes pour les cantons d’adopter une attitude passive, dans l’espoir peut-être que les régions voisines réagissent plus rapidement et que cela avantage son propre canton », constate Jan-Egbert Sturm, directeur du centre de recherches conjoncturelles de l’École polytechnique de Zurich, dans le quotidien Le Temps.
    Une réouverture de… 48 heures

    « Nous n’avons pas non plus le même mode de vie, un Alémanique a fini de dîner à 19 heures, alors qu’un Romand [un francophone] n’arrive pas au restaurant avant 20 heures, et je ne parle pas des Tessinois [un italophone], ils débarquent juste avant la fermeture », souligne le patron d’un grand établissement genevois près de la gare Cornavin. Bref, le système fédéraliste concurrentiel semble mener à la pagaille intégrale. Résultat, le socialiste Alain Berset, le ministre fédéral de la Santé (et par ailleurs ministre de l’Intérieur), a décidé de reprendre la situation en main, annonçant que les chiffres de la pandémie ne permettent pas de desserrer la vis, bien au contraire. Ce francophone (il est élu du canton de Fribourg) n’a pas hésité à remettre en cause les réouvertures de jeudi dans les cantons francophones…

    Que devrait annoncer Alain Berset ? Vraisemblablement que les restaurants devront fermer à 19 heures, alors que depuis jeudi, après une fermeture de sept semaines, ils sont ouverts jusqu’à 23 heures sur les bords du lac Léman et dans le Jura ! Que les activités culturelles, cinémas, musées, spectacles, discothèques, resteront interdites jusqu’en janvier, que les réunions privées seront limitées à cinq personnes au maximum, que dans les magasins, il faudra compter un espace de 10 m2 par client, contre 4 m2 actuellement. Imaginez la colère d’un patron de café qui a ouvert son établissement jeudi et qui devra le refermer deux jours plus tard ! Dans la cité de Calvin, 30 % des bars ont déjà mis la clé sous la porte.
    Le fossé du rösti

    Il n’en faut pas davantage pour que l’on ressorte le « Röstigraben », comprenez le fossé du rösti. Le rösti étant une galette de pommes de terre, un plat typique de Suisse alémanique qui a donné son nom à la frontière symbolique séparant les francophones des germanophones. « Pour de nombreux Romands [francophones], les bons élèves font les frais des cancres alémaniques », dénonce La Tribune de Genève. Marianne Maret, députée du canton du Valais, parle de « punition collective », Mauro Poggia, le ministre genevois de la Santé, dénonce l’« irrespect » du gouvernement fédéral. Jacques Gerber, ministre de la Santé du canton du Jura, est quant à lui « amer », constatant que le gouvernement « nous met devant le fait accompli ».

    C’est encore pire pour le canton de Fribourg qui vient tout juste d’annoncer la réouverture des cinémas, des théâtres, des salles de spectacle et de concerts, des patinoires. Les francophones n’ont pas tout à fait tort, les cantons les plus touchés par le coronavirus sont ceux de Saint-Gall, de Bâle-Campagne et de Bâle-Ville, et celui du Tessin, qui parlent allemand et italien. Mais comme rien n’est jamais simple en Suisse, alors que les cantons francophones ont demandé au Conseil fédéral (gouvernement) en termes polis « d’adoucir les mesures envisagées », le canton de Genève n’a pas signé le communiqué commun, expliquant qu’il « n’aime pas travailler dans la précipitation ».

    Le 12 décembre 2020 à 08h19
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