Sortie du 2 juillet 2021 par Jicépé Cirque de Roche Blanche, "Défilé Magique", Pas de la Rousse (1839m)

Dernier jour de soleil avant une dégradation annoncée.
Ne disposant que de l’après-midi, le départ est tardif des Varvats et donc la boucle se finira à la frontale.
Terrain suffisamment sec pour progresser en sécurité.

Ne disposant que d’une demi-journée, direction la Chartreuse pour limiter les délais de route : un itinéraire de découverte prévu depuis quelque temps (depuis une lecture sur Bivouak), qu’il est plus raisonnable de prévoir sur la journée.

Montée depuis les Varvats vers le Vallon de Pratcel, en découvrant en passant dans un secteur s’éboulant l’arche dite Cargneule des Varvats. Laissant partir les sentiers vers St-Même puis celui de Tracarta, la sente pour le cirque de Roche Blanche est ratée malgré sa recherche dans le virage du sentier d’où elle est censée partir (pas vu de point bleu).

M’en rendant compte plus haut quand le sentier coupe la barre rocheuses prolongeant Roche Blanche, je redescends puis coupe dès que possible dans la forêt au pied des falaises : passage assez scabreux, qui a dû me faire passer près de la Grotte Obélix. Finalement, après avoir descendu pour contourner un rocher, je trouve enfin un point bleu rassurant.

La remontée vers le cirque se déroule en terrain raide semi-herbeux, puis une traversée surbaissée et exposée permet d’atteindre la partie principale du cirque : là le choix se pose : étant monté assez haut, soit je redescends prendre le pied de la falaise (ce qui semble être l’option du topo), soit je continue tout droit pour me hisser sur la vire supérieure. Celle-ci semble praticable et je choisis cette option.

Après un passage assez étroit et donc exposé, la pente d’éboulis se fait plus large et se traverse bien. Mais on ne peut s’empêcher de penser à la sortie : la falaise supérieure s’abaisse mais la vire devient plus étroite quand elle devient boisée (j’ai finalement peu de photos de ce passage, trop préoccupé par les conditions de sortie et les difficultés de faire un demi-tour sur soi dans cette situation). Nouveau passage scabreux pour défiler entre les deux falaises jusqu’à ce que la barre supérieure devienne aisément franchissable. On est alors content d’arriver sur un plateau boisé agréable et sûr malgré les failles d’un lapiaz.

Le sentier (GR) reliant le Habert de la Dame au Vallon de Pratcel est rapidement rejoint et pris en direction du vallon : quand il descend vers le fond, une sente le prolonge de niveau, mais butte plus loin sur des barres rocheuses : il faut quand même descendre un peu pour rejoindre le sentier du vallon, juste avant le départ de celui du Pas de l’Échelle.

La remontée du Valon de Pratcel est agréable, régulière en rive gauche ; jusqu’à l’épaule où apparaît le rocher en V (ou en bonnet d’âne selon les imaginations) caractéristique. C’est le départ d’une rude montée dans les pentes sous les falaises de la Rousse pour atteindre l’entrée du défilé, avec son gendarme caractéristique. La trace GPS aide bien à retrouver le lieu, car le défilé ne se soupçonne absolument pas dans le paysage.

La descente des couloirs du Défilé Magique se passe bien : c’est raide et pas très stable, mais on apprécie l’aide des bâtons. Quelques passages par des entrées de grotte agrémentent le parcours. Un nouveau gendarme en rive droite signale la sortie du défilé : descente jusqu’aux pentes herbeuses pour les remonter vers un couloir herbeux qui permet de franchir facilement les barres de calcaire pour déboucher progressivement sur le plateau de la Rousse : on coupe le sentier descendant vers le Fourneau pour se hisser sur la crête des Pins Brûlés, jusqu’au sommet 1830m où je retrouve une vue toujours appréciée.

Le panorama est embelli par un soleil baissant sur le Pinet : il est en effet déjà 21 heures. Je me hâte donc à revenir vers le Col du Charmille pour passer à la borne sur rocher et rejoint le Vallon de Pratcel sans passer par la Croix de l’Alpe. Descente aux dernières lueurs du jour jusqu’au Pré de Pratcel, puis la suite dans la forêt à la frontale jusqu’aux Varvats où sont restés quelques camping-cars.

Beau parcours, dépaysant mais assez physique quand même. Je pense que si j’y emmène quelqu’un un jour, j’opterai pour le passage en pied de falaise dans Roche Blanche (comme décrit dans le topo) : c’est moins exposé bien que plus long, car on ressort sur le sentier de Tracarta.