Sortie du 10 juillet 2021 par Jicépé Mont Pécloz (2197m) par l’arête Nord de Chamosseran

Il avait beaucoup plu la veille au soir : du coup, il valait mieux partir tard car les nuages accrochés aux montagnes étaient nombreux le matin, s’élevant puis se désagrégeant l’après-midi pour offrir un temps ensoleillé si l’on savait être patient.

Après les orages de samedi soir, l’humidité régnait en montagne malgré l’annonce du soleil. Je suis parti tard pour pouvoir bénéficier du soleil et espérer qu’il aura séché un peu les passages délicats par temps humide. Départ du parking du Nant Fourchu vers 11h30 pour réaliser cette large boucle avec 4 sommets : traversée des crêtes de la Pointe de la Fougère, à la Pointe de Chamosseran puis au Mont d’Arménaz et au Pécloz.

Pour la montée en forêt je choisis le sentier en lacets réguliers sous la Fougère plutôt que Combe Fort qui devait être détrempé : montée agréable dans des pentes toutefois raides, le sommet est un peu gras, mais à l’arrivée à la Pointe de la Fougère, les nuages sont toujours présents sur le versant Combe de Savoie et les sommets sont encore bouchés.

Mais peu à peu le temps se lève et je me lance dans la traversée des crêtes, assez sauvage mais de plus en plus ensoleillée. Le début est plutôt herbeux et l’exposition est limitée : il y a généralement un versant moins pentu que l’autre. Après la Pointe de Chamosseran, l’arête se redresse après le contournement d’un éperon rocheux, en trois ou quatre ressauts dont le premier nécessite de poser les mains, mais c’est plus des marches d’escalier que de l’escalade. D’un seul coup, on sort dans les prairies sommitales de l’Armène, avec les vues sur les massifs alpins qui sortent des nuages.

Après s’être empli les yeux, il faut descendre au col pour remonter au Pécloz : je suis désormais en terrain connu. Nouvelle séance photos au Pécloz, où je suis le dernier randonneur de la journée. Puis c’est la descente de l’arête ouest, alternant herbages et ressauts un peu plus escarpés : il faut veiller à ménager les genoux.

A Varapet, je retrouve dans le bois les lacets réguliers du sentier dont j’avais le souvenir. Mais étant seul et n’ayant donc pas pu placer deux voitures aux deux bouts de la randonnée, il me faut songer au retour. Au Replat d’en Haut, je quitte le sentier principal pour prendre le sentier traversant à flanc vers les Lozières : agréable au début, il arrive dans des zones où glissements de terrain ou avalanches perturbent un peu l’itinéraire, mais j’évite de tourner à gauche comme sur le topo pour prolonger de niveau vers les Lozières avant de descendre un sentier en lacets très détérioré par les intempéries et les mouvements de terrain, qui amène au Pont du Plan du Bout. La route à remonter est ainsi très raccourcie et le retour au parking est à tombée de nuit.

Résumé : une boucle intéressante et à recommander si on a la forme, car c’est assez long et les dénivelés cumulés approchent les 1500m.