Sortie du 9 août 2021 par jump38 Bric Froid (3302m) ou Punta Ramiere par le Queyras (Le Roux)

On ne pouvait pas rêver meilleure météo !

Troisième jour de notre mini-séjour à Abriès avec des amis. Nous avons mis le Bric Froid au programme du jour.

2,5°C à Abriès à 6H45 … il faut racler le pare-brise des voitures ! Direction le Roux ; pas de problème pour se garer à cette heure très matinale.

Nous marchons d’un bon pas, pour nous réchauffer en direction de La Levée. La gelée blanche est bien présente dans les zones herbeuses. Les gants sont les bienvenus.

Un couple de randonneurs s’affaire à son petit déjeuner à la Montette où ils ont posé leur petite tente près de la chapelle.

Et nous voilà partis pour le tant redoutable Col des Thures.

Est-ce lié à une bonne préparation psychologique ou aux pentes de la Pointe des Sagnes Longues gravie la veille ? On ne sait pas, mais la montée au Col des Thures ne nous paraitra pas tant pire, et un pas régulier nous permettra d’atteindre le col, sans se poser de question, alors qu’il est à peine 10H.

Une petite pause et on attaque la belle crête sur la droite, qui nous conduit au plateau où on repère le cairn marquant le début de la suite. Nous sommes six ; je marche en tête. Nous attaquons, après une quasi épingle à cheveux de la trace, l’espèce de couloir au-dessus duquel on devine un cairn. Le terrain est pentu, glissant, quasi pourri ; la progression est très difficile, je ne ‘sens’ pas le passage, hésite alors que je suis en équilibre instable dans la pente, imagine la descente de notre petit groupe dans ce passage ‘merdique’ … et décide d’arrêter là. La forme physique requise était là mais nous n’irons pas au sommet ; c’est rageant mais c’est ainsi ! Savoir renoncer peut parfois être salutaire.

Nous pique-niquons quasiment au point coté 2928m de la carte IGN.

De retour sur la crête qui nous ramène au col, nous observons deux personnes qui évoluent dans le sens descendant en face de nous. Nous arrivons au col avant eux et entamons une discussion fort sympathique avec eux lorsqu’ils le rejoignent. Nous leur faisons part de notre mésaventure et ils nous disent que l’accès à l’antécime du sommet se fait sans problème par là où on les a vus descendre, et que les candidats au sommet ne passent plus par là où nous voulions monter … ce qui ne veut pas dire que personne n’y passe.

Alors que nous descendons du col, deux randonneurs, qui nous avaient doublés le matin dans la montée du col, nous rattrapent. Ils reviennent du sommet et nous disent la même chose que les personnes avec qui nous avions discuté au col. Si seulement on avait discuté avec eux le matin lorsqu’ils nous ont doublés …

Moralité … si nous retournons au Bric Froid (rien n’est moins sûr !), nous saurons par où passer.

Avant de rejoindre la Montette nous soignons nos pieds à l’eau très froide d’un torrent tout en ruminant notre échec.

Bien sûr, la balade fut quand même belle mais avec un très mauvais goût d’inachevé !