Sortie du 17 août 2021 par Berlingo Tour des Cerces par le Thabor - 4 jours

Cinq jours de beau temps avec des températures idéales. Bonne pioche dans le choix de nos dates.

Nous avons réalisé notre tour mi-août sur 5 jours.
En période estivale c’est un itinéraire sans grosses difficultés techniques mais demandant d’avoir le pied sûr dans certaines portions. En particulier pour le Col des Béraudes, la Pointe des Cerces, l’accès au Lac Blanc du Vallon.
Quelques passages où il faut mettre les mains jalonnent également le parcours.
Sens de l’itinéraire nécessaire entre le Col du Vallon et le Pas du Lac Blanc

JOUR 1 : Refuge Laval - Refuge des Drayères

D+ 980m / D- 830m / 14,60km

A 7h30 nous attaquons notre tour depuis le parking situé au dessus du Refuge Laval. La température est très fraiche mais la raide montée vers le Lac des Béraudes nous réchauffe très vite !

Après une courte pause au lac la pente se raidit encore pour atteindre le Col des Béraudes. Durant l’ascension un petit passage équipé de câbles se franchit sans difficultés.

Passé le col, un nouveau passage câblé assez raide se présente en descente.

La suite de la journée demande moins d’efforts car le plus gros du dénivelé est déjà avalé. Tout s’enchaine très vite et reste magnifique : Col de la Ponsonnière en passant au dessus de son lac, Lac des Cerces (pause repas), Col des Cerces, Lacs du Grand Ban & Lac Rond, Seuil des Rochilles, Source de la Clarée, puis la fin de l’étape au Refuge des Drayères et sa très agréable terrasse.

JOUR 2 : Refuge des Drayères - Pointe des Cerces (3098m) - Refuge des Drayères

D+ 930m / D- 930m / 13,60km

Etape non prévue dans le topo de référence.
Nous avons choisi de passer deux nuits au Refuge des Drayères afin de gravir la pointe des Cerces quitte à revenir un peu sur nos pas de la veille. Pas de regrets, car le sommet est vraiment intéressant pour son cheminement, puis pour sa vue extra par temps clair.

Nous refaisons donc en sens inverse les 4,5 derniers km parcourus la veille pour rejoindre le Col des Cerces.

De là, une sente discrète part sur la gauche. Le début de l’ascension est raisonnablement raide et la progression assez rapide. Plus nous avançons, plus nous comprenons que la suite sera bien différente dans l’ambiance minérale que nous apercevons au dessus de nos têtes.

Nous devinons le cheminement qui mène au sommet et nous préparons à l’effort qu’il suppose (environ 400m de D+ en 1,3km). La progression est lente, la recherche d’adhérence au sol demande beaucoup d’efforts, quelques passages où il faut mettre les mains sont à franchir.

En cette mi-août, le Névé des Cerces ne gêne pas la progression est est complétement contourné par la trace.

L’arrivée au sommet par temps clair est magique. Nous y restons un long moment pour nous reposer, manger et en profiter.
Dommage, la fameuse plaque "Je vaux ce que je veux" n’existe plus au sommet.

Le retour au Refuge des Drayères se fait par le même itinéraire tout en descente. La première partie est bien raide et délicate.

Pour info, pour ceux que cela intéresse de cumuler les deux premiers jours en un seul cela donne : D+ 1500m / D- 1350m / 19.5km (Parking Laval - Col des Cerces - Pointe des Cerces - Col des Cerces - Refuge des Drayères) ... nous n’avons pas choisi cette option car nous avons un rythme relativement lent et nous ne voulions pas nous "cramer" dès le 1er jour.

JOUR 3 : Refuge des Drayères - Mont Thabor (3178m) - Refuge du Mont Thabor

D+ 1200m / D- 880m / 15,30km

Grosse étape en perspective, ce sera la plus dure pour nous, peut être au moins en partie à cause de la fatigue déjà accumulée les deux jours précédents. Mais elle sera superbe et très variée !

A peine le Refuge des Drayères quitté une longue montée nous attend, nous franchissons le Lac Rond qui est l’homonyme de celui vu le premier jour, Le Lac des Muandes où nous nous ravitaillons en eau, le Col des Muandes, puis la raide montée à La Roche du Chardonnet où nous faisons une bonne pause, l’endroit est très beau et perché.

Ensuite, nous rejoignons le Col de Valmeinier par une portion très agréable de crêtes en descente douce.

Arrive le gros morceau de la journée : l’ascension du Mont Thabor. Nous rencontrons de nombreux névés quand nous basculons sur la face NW, Ils ne posent pas de problèmes technique mais ralentissent la progression.
Ensuite, la montée au Col de la Chapelle est très raide, nous y faisons une pause bien placée avant l’ascension finale.

Passé le col, l’ambiance et les couleurs changent brutalement, un immense cirque jaune-ocre se présente et on devine facilement le parcours à suivre, il dessine un arc de cercle.

A la jonction du sentier qui redescend vers le Col des Méandes, nous décidons de nous alléger de nos sacs pour terminer l’ascension (il reste moins de 500m à parcourir et nous allons repasser par là à la descente).
C’est donc tout légers que nous atteignons la Chapelle du Mont Thabor, puis le sommet. Superbe !

La descente s’annonce longue pour gagner le Refuge du Mont Thabor...
Nous retrouvons nos sacs et mangeons un bout.

La descente est bien raide jusqu’au Col des Méandes avant de s’adoucir un peu.
Nous longeons maintenant l’impressionnante face nord du Grand Séru toute dentelée et cisaillée. A plusieurs reprises, nous entendons des chutes de pierres venant du haut de la falaise rajoutant encore plus d’ambiance à cette face austère (sans danger car le sentier emprunté passe assez loin du pied du mur).

La fatigue s’accentue, au Lac du Peyron il ne reste qu’un peu plus de 3km à parcourir sur un terrain relativement plat mais ils vont être interminables. Le refuge du Mont Thabor se fait désirer, on espère toujours l’apercevoir à la sortie d’un lacet, mais non, il va tarder à arriver. Puis le pompon ... quand nous l’apercevons c’est en levant nos têtes car il ne se laisse atteindre qu’après avoir gravi deux raidillons successifs qui nous achèvent ! Heureusement, l’accueil très chaleureux au refuge nous fera passer une bonne soirée et une bonne nuit.

JOUR 4 : Refuge du Mont Thabor - Col du Vallon - Refuge du Ricou

D+ 1070m / D- 1445m / 16,20km

Dernière grosse étape du tour.
La première partie est en descente sur plus de 5km. Nous rejoignons le Pont de Fonderie en passant par le Col de la Vallée Etroite et la très belle Plaine de la Tavernette.

Le Pont de la Fonderie est le point le plus bas du tour. Pour la première fois depuis le départ nous sommes en dessous de 2000m et cela se ressent dans le paysage et l’ambiance : forêts, prairies, on se croirait presque à la campagne, mais cela ne va pas durer !

Nous faisons une bonne pause au pont avant d’attaquer une des difficultés de la journée qui consiste à gagner le Col du Vallon 730m plus haut. Juste après le Pont de la Fonderie, nous empruntons à droite la piste qui mène à La Maison des Chamois.
150m avant la bâtisse de la Maison des Chamois il ne faut pas rater le balisage GRP jaune et rouge qui quitte la piste et part à gauche via un sentier en direction du Col du Vallon.

Quelques centaines de mètres après, nous improvisons une pause-myrtilles !
La montée reste relativement soutenue puis s’adoucit en arrivant au Clot Sauvage qui est une belle et vaste prairie que l’on traverse en se dirigeant plein sud. C’est le dernier ilot de verdure avant de se retrouver dans une ambiance plus minérale sous le Col du Vallon.

C’est par une pente d’1 km très soutenue que l’on accède au Col du Vallon. L’itinéraire se fraye un passage au milieu des pierriers et autres blocs rocheux. Les 100 derniers mètres rappellent un peu l’ambiance sous le Mont Thabor avec un sol sablonneux teinté de jaune-ocre.

Au col du vallon, nous nous appliquons à bien repérer la suite de l’itinéraire qui doit nous conduire au Lac Blanc du Vallon puis au Pas du Lac Blanc. En effet, cette partie de l’itinéraire est très sauvage, sans balisage, et réputée comme étant "paumatoire".

Depuis le col, nous apercevons une sente à flanc qui part plein ouest (cette sente est visible sur la carte OpenStreetMap mais pas sur la carte IGN).

Nous choisissons cette option plutôt que celle prévue à la base (descente directe sud-est pour gagner le couloir qui mène au Lac Blanc du Vallon). Nous ne sommes pas sûrs qu’il s’agisse de la meilleure solution et ce n’est pas celle décrite dans le topo de référence qui elle suit la trace "ski de rando" de la carte IGN.

Au bout de 400m nous quittons la sente et bifurquons plein sud en direction du pied des dalles rocheuses afin de gagner la base du couloir raide qui mène au lac.

L’itinéraire entre le Col du Vallon et le Lac Blanc du Vallon n’est pas simple à trouver, la progression est très lente, et nous avons eu à gérer de nombreuses hésitations dans ce dédale de blocs instables.

Arrivés au lac, nous nous ravitaillons en eau et nous arrêtons manger.
La suite de l’itinéraire est évidente pour remonter l’arrête bien raide qui mène au Pas du Lac Blanc.

A partir d’ici, il ne reste que de la descente à effectuer (D- 800m) dans un décors magnifique pour gagner le refuge du Ricou. Nous passons la Crête des Gardioles, le Col du Grand Cros, le Lac du Serpent, le Lac Laramon avant de gagner le Refuge du Ricou.

JOUR 5 : Refuge du Ricou - Refuge de Laval

D+ 175m / D- 270m / 3,40km

Le tour se boucle avec une courte et agréable étape au dessus de la Haute Vallée de la Clarée.

Du refuge du Ricou, l’itinéraire le plus court consiste à suivre le sentier visible sur la carte OpenStreetMap au nord-ouest pour rejoindre le Torrent de Cula, puis le traverser, et rejoindre Laval en descendant vers le sud-ouest.