Sortie du 17 octobre 2021 par gegers Tête Chevalière (1951m) en traversée du Pas de l’Essaure au Pas de l’Aiguille

Grand beau temps

Dès qu’il s’agit de rejoindre les hauts plateaux du Vercors par le versant est du massif, chacun y a de son Pas favori. Pour ma part, et si j’ai une tendresse particulière pour le Pas des Bachassons qui m’a permis de vivre de belles émotions animalières, le Pas de l’Essaure, quelques kilomètres plus au sud, est également une sympathique porte d’entrée dans le massif. La montée, une fois que l’on a rejoint Les Fauries, est soutenue est rapide, et sa sortie offre une vue splendide sur le Vallon de Combau et cette belle Montagnette qui le surplombe. C’est ce pas que j’ai choisi d’emprunter ce jour alors que le bleu du ciel ne permet pas encore d’oublier que, sur le parking au coeur de Chichilianne, le thermomètre affiche un timide 0°C. Un peu frisquet.

Bien orienté, le versant de montée prend néanmoins rapidement le soleil, et c’est en nage je surplombe un peu plus d’une heure après le départ le vallon de Combau. Il y a ici un silence que l’on se sent presque coupable de briser. Nul brise, juste un soleil radieux m’accompagne alors que je progresse en direction de la Tête Chevalière. Le cheminement est magnifique, la vue imprenable sur le Mont Aiguille. Alors que je marche au plus près des falaises est, un vieux bouquetin passe tranquillement à proximité, à peine effarouché. Une vision toujours émouvante.

Au sommet de la Tête Chevalière, c’est de nouveau le silence qui se fait assourdissant. La vue, ouverte à 360° voit sa saveur décuplée par la tranquillité automnale. Pour prolonger, je décide de traverser une nouvelle fois la plaine de Chamousset, marchant au gré des envies. Je me retrouve finalement à la Bergerie de Chamousset, et navigue à vue pour rejoindre le passage entre la Tête des Baumiers et la Tête des Chanaux. Je retrouve finalement la Plaine de la Longue Fissolle et prends plein nord pour rejoindre la Cabane de Chaumailloux.

La descente du Pas de l’Aiguille, sur le sentier rénové, est maintenant presque confortable, particulièrement sous ces chaudes couleurs d’automne qui enflamment le sous-bois. Des Fourchaux, le cheminement s’effectue ensuite sur la piste carrossable qui, pénible en été, est un plaisir à arpenter en automne. Le retour sur Chichilianne est également très beau, entre sous-bois et prairies peuplées de chevaux. Une boucle splendide.