Sortie du 29 octobre 2021 par valverco Le Grand Sorbier (2526m) du Recoin de Chamrousse

Ciel bien dégagé au départ, se couvrant partiellement en début d’après-midi. Terrain sec, quelques résidus de neige insignifiants en altitude.

LE GRAND SORBIER PAR LES BRECHES SUD ET NORD

Participants : Michel et moi-même

Je propose au frangin une sortie au Grand Sorbier dans le massif de Belledonne. Sortie qui était programmée par le Club Sarras Randonnées, qui avait été annulée, pour diverses raisons.

8h30, 5°, au Recoin de Chamrousse encore dans l’ombre, il y règne un petit air frisquet, les commerces sont en train d’ouvrir. Nous sommes prêts, nous montons vers le départ de la balade quand un gars affolé devant un bistrot venant à notre rencontre, pour nous demander si nous avons la phobie des araignées. Non tiens donc, pourquoi donc cette question ? A quelques mètres de là, la jeune femme qui était en train d’ouvrir son bar a eu la bonne surprise de découvrir dans son évier derrière le comptoir, une belle araignée noire avec des longues papattes. Nous accourons avec le frangin toujours prêt pour proposer nos services pour sauver la belle.

Bref après ce sauvetage inattendu, nous attaquons la montée en direction de la Brèche Robert Sud. Le frangin ne connait pas le massif, il est tout de même monté à la Croix de Belledonne, puis je l’avais également guidé pour le Tour des lacs de la Pra. Nous voilà à la Brèche Robert Sud, les lacs sont encore dans l’ombre, et notre montée dans la Combe Mottin également. D’ailleurs, il est surpris que l’on puisse monter par là. Un petit arrêt à la Cabane des lacs Robert toujours aussi mignonette, puis nous contournons le lac derrière l’abri, c’est par là que l’on monte ? Ben oui t’inquiètes il y a même un sentier, bien raviné par l’érosion je te l’accorde. Nous arrivons finalement dans la Combe du Mottin. Ici aussi l’air est frais et tonique. La ligne cairnée se faufile parmi les blocs. Je remarque au passage le couloir qui nous servira pour la descente. Et pourquoi pas monter par celui-là ?, après concertation nous voilà à la base de l’aiguille en haut de la combe.

Nous distinguons 2 gars montant derrière nous. La trace nous dirige vers le dernier couloir, où je conseille de ranger les bâtons sur les sacs pour avoir les mains libres. Voilà la crête atteint, le sommet se dévoile, ce n’est plus qu’une question de minutes pour y parvenir. Nous nous posons au sommet, le ciel dans le secteur est bien dégagé, il l’est moins sur l’horizon, la Meïje est ennuagée. Les 2 gars nous rejoignent, après papotage nous les laissons casser la croûte là-haut. Nous dévalons la pente mais restons sous la crête pour gagner la selle matérialisée par un cairn que nous voyons de loin. La trace descend dans la pente jusqu’à un bon et court replat orienté nord/sud, au bout duquel descend vers l’ouest une combe très minérale. Bizarre, ici je suis sceptique, l’aval de la combe me parait scabreuse, nous y descendons quand même, puis j’hésite, finalement nous remontons jusqu’à découvrir cette trace cairnée nous dirigeant au sud sur l’arête dominant la Combe du Mottin.

Nous longeons alors la crête vers l’ouest. Une vire assez large se présente, elle contourne un ressaut par la droite, puis c’est un couloir rocheux qui se dévoile à gauche. Au pied de ce dernier, je remarque une trace dans le pierrier. Je remonte cette trace quelques mètres, elle aboutit dans la combe où nous avons fait demi-tour. En fait, elle contournait le pilier ouest de l’arête, mais je voulais en être sûr. Nous suivons cette bonne trace raide dans la pente, elle nous descend jusqu’au haut du couloir permettant de basculer dans la Combe du Mottin, et les lacs Robert.

13h35, le ciel se couvre légèrement, il serait temps de se poser pour casser la croûte. Au bord du GR.738 dans l’herbe dominant les lacs, avant d’attaquer la montée vers la Brèche Nord, ce coin fera l’affaire. Dernier regard sur la Combe Mottin et les Van, nous basculons dans la Combe des Pourettes. Nous croisons quelques randonneurs montant et d’autres descendant.

Rentrer par la Brèche Nord et le GR.738 ne rallonge guère, mais je trouve le parcours plus joli, bien sûr ça n’engage que moi.

15h15, la mousse prise au bar de l’araignée fût agréable, et revigorante ahah !