Sortie du 26 novembre 2022 par gegers Traversée du Sommet de Montaveilla (1979m) par le Pas de la Selle et le Pas des Bachassons – à raquettes

Dans le Pas des Bachassons :

• Crampons utiles sur les passages en dévers
• Attention aux ponts de neige sur la partie haute

Sur le plateau :

• Neige soufflée
• Raquettes utiles mais pas indispensables

Je suis dans la voiture, mais mon choix n’est pas encore arrêté. Les Hauts Plateaux Vercors, c’est certain, mais par quel accès ? Je pense tout d’abord au Pas de l’Aiguille, puis au Col de Menée, et puis, lorsque je vois le soleil du matin baigner de ses rayons l’imposante face est du Grand Veymont, l’évidence s’impose : ce sera le Pas des Bachassons, que je n’ai encore jamais pratiqué en conditions hivernales.

Je trouve la neige à la sortie de la forêt. Les crampons aident à la progression sur les passages en dévers, d’autant plus que peu de traces sont visibles, effacées par les récentes précipitations. Sur la partie haute du Pas, le chemin emprunte le lit du ruisseau issu de la source des Bachassons. Prudence requise car les ponts de neige sont ici nombreux, et le risque de se faire mal est présent.

J’atteins le plateau et me fais accueillir par un violent vent d’est qui m’accompagnera toute la journée. Néanmoins, pas de quoi amoindrir le plaisir de se retrouver en ces lieux enchanteurs. Sous un ciel parfois voilé, je progresse tour à tour à pied ou à raquettes, prenant tout d’abord la direction de la Cabane des Aiguillettes, pour admirer au plus près les pentes du Grand Veymont que je laisserais ce jour à plus courageux que moi. Et puis, je prends finalement la direction du sud-ouest, passe sous Roc Mazilier et rejoins la Plaine de la Queyrie, avec son arbre taillé bien seul dans l’immensité blanche.

Une pause à l’abri du vent, et je prends la direction, à vue, du sommet de Montaveilla, promontoire de premier ordre sur le Grand et le Petit Veymont, ainsi que sur le Mont Aiguille. Les sommets se battent contre les assauts d’une brume de plus en plus envahissante, et je me félicite de ne pas être monté par le Pas de l’Aiguille, car tout le secteur entre ce dernier et le sommet de Tourte-Barreaux est dans le coton.

Je prends le temps et prolonge le plaisir en ces lieux, avant de me résoudre à descendre et retrouver la voiture, bien seule sur le parking. Surpris que le secteur soit délaissé un samedi, je suis néanmoins heureux d’avoir eu l’impression, ne serait-ce que quelques heures, d’avoir les lieux pour moi seul. Splendides hauts plateaux.