Sortie du 5 juillet 2023 par Dyn’s Pas de l’Olan (2683m)

Beau temps.

Après une après-midi tranquille et une bonne nuit de repos, je repars à la charge !
C’est le pas de l’Olan qui est en vue lorsque je me mets en marche à l’aube. La montée se fera par son versant ouest. Le pourquoi ? Pour la collation au refuge à la descente !

Au point de départ, la pancarte indique des temps relativement sportifs. Problème : sachant qu’il est indiqué 4h pour 1600m de dénivelé - ce qui fait une moyenne de 400m de dénivelé positif à l’heure - à combien va le bonhomme qui met 3h30 ? Ben... guère plus vite en fin de compte !

Une fois passé le ressaut dominant la route et les premiers lacets de Travers Casse, on s’enfonce dans un encaissement bordé de versants escarpés où des trombes d’eau dégringolent avec fracas. On en est qu’à l’entame de la journée, et la magie du Valgaudemar opère déjà...

Puis, on attaque le vallon du Clot en laissant la direction du refuge et du pas de l’Olan à la pancarte. Plus haut, le décor s’élargit au pied du cirque de Côte Belle fermé par l’Olan et le Pic Turbat. Ce dernier s’éternise sur la liste "à faire", j’ai presque hésité à lui rendre visite ! Je reste tout de même sur mon objectif initial qui se dévoile, une vaste brèche sur l’échine du géant...

Tout le versant est encore à l’ombre et je me réjouis de monter à la fraîche jusqu’à mon point culminant. Sous le pas, je croise deux jeunes sur le tour des Écrins, ils arrivent du refuge de l’Olan où ils ont passé la nuit. J’ai les crampons dans mon sac mais ils me confirment qu’il n’y a plus de névé obstruant le passage.
Enfin, je débarque au pas de l’Olan avec le soleil qui m’accueille. La pause est bien méritée après une montée presque d’une traite.

C’est à la descente sur le refuge que l’immense échancrure prend des airs de la brèche de Roland. On se sent minuscule au pied de cet amphithéâtre absolument démesuré... Je ne cesse de me retourner pour saisir l’ampleur du décor... Impossible car la vision de ces colosses de pierre en est écrasée...

Je débarque au refuge de l’Olan vers 11h, ne reste que les deux gardiens qui m’accompagnent le temps d’une mousse bien fraîche et d’une succulente tarte aux myrtilles. Je reste plus d’une heure sur la terrasse des plus panoramiques avant de reprendre mon chemin. Les nuages se sont installés sur les hauteurs avec une petite bise venant rafraîchir le fond de l’air. Le soleil est vite retrouvé plus bas dans les interminables lacets précédant la bifurcation rencontrée ce matin. Je découvre à la lumière les versants contemplés dans la grisaille de l’aube. Tout est simplement grandiose...

Demain sera une journée de repos, je me réserve pour une dernière escapade avec Rabah, un futur inédit... Du moins pour Altituderando !