Sortie du 30 juillet 2023 par Pascal La Tournette (2351m), boucle du versant ouest par les vires

Atmosphère humide des pluies de la veille, frais, ciel encombré de cumulus accrochant les crêtes au-dessus de 1800m, montant puis se dissipant en cours d’après-midi avec un redoux marqué.

Le ciel matinal ne prêtait guère à l’optimisme, bien chargé d’humidité, malgré l’amélioration annoncée. Cela a motivé le choix d’un sommet préalpin en bordure de massif, espérant que cela le mettrait un peu à l’écart des cumulus.

Presque midi, départ des Prés Ronds, puisque la piste montant aux chalets de l’Aulp est maintenant interdite à la circulation, chose que la plupart semblent ignorer au vu des voitures sur la piste et le remplissage du parking là-haut... Heureusement, le sentier évite l’essentiel de la piste, et c’est parti pour cet échauffement alors que, plus haut, les nuées accrochent la montagne.

Une montée bien fraîche, heureusement ponctuée de quelques trouées permettant par moments de contempler brièvement le lac d’Annecy. Arrivé au refuge de la Tournette (ex-refuge, semble-t-il), on changera cependant de plan : avec le terrain humide et le manque de visibilité, on abandonnera l’idée de faire la boucle par la vire du Mamelon Vert, préférant la montée par le sentier classique.

On monte dans le brouillard, bien que, plus haut, parfois, le sommet se montre brièvement. De nombreux bouquetins égaieront cette partie de la montée. Le col du Varo et les vires supérieures, séparées par leurs couloirs de roches abominablement patinées, seront parcourus dans le brouillard le plus épais. Finalement la crête sommitale, puis le Fauteuil, en bas duquel on patientera un gros quart-d’heure pour laisser descendre un groupe d’une trentaine de personnes peu aguerries...

14h30, grosse pause au sommet du Fauteuil. Vers l’est, la vue s’ouvre sur les vallées des Aravis aux sommets dominés par de gros cumulus. Mais vers l’ouest, la vue est totalement bouchée. La célèbre vue sur le lac d’Annecy se fera attendre...

Après une grosse heure de pause, on redescend... Les nuées semblent se dissiper, on optera donc par le sentier vers le sud et retour par les vires du Mamelon Vert, option initialement envisagée à a montée. Mais voilà que les cumulus se déchirent pour de bons et dévoilent enfin le panorama. Le subit redoux contraste avec la fraîcheur ventée du sommet. Les esthétiques promontoires herbeux de la vire sommitale, tellement plus confortables que les roches du sommet, invitent à une nouvelle pause...

Il est 17h passées lorsqu’on reprend la descente, maintes fois interrompue par des hardes de bouquetins plus photogéniques les unes que les autres... On poursuit tranquillement la descente sur l’esthétique verdure de la crête sud, puis de la combe de Charvet, dont le calme contraste avec l’affluence du sentier habituel...

La véritable punition sera celle de la raide remontée vers le collet donnant accès à la vire du Mamelon Vert, sur des pentes bien raides encombré d’herbes hautes et denses. La sente de la vire elle-même est à peine visible sous ces hautes herbes... On la parcourt dans la lumière du soleil descendant.

Retour au grand replat du refuge. On optera pour une dernière grande pause sur une bosse herbeuse au nord du refuge, pour y attendre le coucher du soleil et les couleurs qui vont avec...

21h, on reprend la descente, rapidement expédiée sur les sentiers qui ont maintenant retrouvé leur calme. La nuit tombe sur le lac d’Annecy, et seules les sonnailles des vaches se font entendre... Fin de la balade vers 22h.