Sortie du 25 janvier 2024 par Pascal Mont Colombier (2045m) par la Bottière

Grand beau au-dessus de quelques nuages bas encombrant les vallées en matinée. Doux, mais un peu d’air frisquet sur les sommets.

Un détour "forcé" par les routes des Bauges, histoire de contourner une pagaille de tracteurs et de camions bouchant les routes de la vallée... On va "rentabiliser" le détour en s’offrant un joli petit sommet.

13h, départ de la Bottière et montée tout droit vers le chalet de la Bottière par le chemin le plus court, faisant bien chauffer les jambes... Au vu de la douceur et du peu de neige, on est parti en chaussures légères, sans raquettes ni crampons. Pas un brin de neige ici, malgré la verdure manquante on se croirait au printemps...

La neige, on la retrouve sur le sentier dans la montée vers le vallon de Rossane, bien vieille et dure. Les raquettes n’auraient effectivement été guère utiles, mais on aurait peut-être apprécié les crampons... Plus haut, on contournera la neige en montant droit dans la pente vers le col de la Cochette.

L’arête sud du Colombier, bien raide elle aussi et toujours plus longue que d’apparence, se monte également à pied sec. La neige sera inévitable uniquement sur les quelques centaines de mètres sous le sommet, à peine ramollie par le soleil malgré la douceur du jour...

16h, le sommet. La vue est magnifique, dans un air parfaitement transparent typique des journées hivernales. Cependant, l’antécime nord, habituel spot de casse-croûte juste à quelques mètres du sommet, restera inaccessible, là faute à un court dévers de neige gelée "béton" exposé au dessus des grandes pentes de la combe nord.

Ainsi, malgré la douceur, le gel peut être un problème si on a pas de crampons. On ne va donc pas s’attarder au sommet pour le coucher de soleil et entamer la descente avant le regel vespéral. Heureusement, celui-ci tape encore bien sur le versant ouest, et sitôt descendu d’une cinquantaine de mètres de la crête, on retrouve une neige ramollie en surface, moquette idéale si on avait eu des skis, qui se laisse bien descendre à pied. Délaissant l’habituel sentier certainement gelé sur la croupe, On tire donc tout droit dans la neige de la face en direction du col de Rossanne.

Revoilà la neige abominablement gelée au col de Rossanaz, transformé en immense patinoire. On bascule au nord en direction de la combe du Cheval, espérant que la neige y soit moins travaillée, donc plus poudreuse. Un calcul pas vraiment concluant, mais on s’en sort, même si les chaussures légères ne sont pas l’idéal pour tailler des marches dans la neige dure.

Après quelques passages olé-olé dans le haut de la combe du Cheval, c’est avec soulagement qu’on retrouve un sentier sec plus bas dans la combe, alors que les derniers rayons éclairent les falaises de la Dent de Rossanaz. On terminera tranquillement la descente à la tombée de la nuit, fin de la balade vers 18h.