Jura

Un petit point de sémantique pour commencer : Le mot Jura vient à l’origine des langues celtiques. Les Celtes nommaient ce massif Jor, les Romains Juris, ce qui signifiait « forêt » ou « pays de forêts ». Ce nom a peut-être été donné en référence aux vastes forêts des pentes du Jura.

Le Jura a donné son nom à une période célèbre de notre planète, le Jurassique, durant l’ère secondaire. C’est à cette époque que les sédiments allant former la chaîne du Jura se sont déposés. Pendant le Jurassique, la région était en effet une mer chaude peu profonde (la mer Jurassique), avec une profusion biologique et corallienne comparable à l’actuelle mer Rouge. Au cours du Crétacé, le Jura va peu à peu émerger.

Bien plus tard, à la fin de l’ère Tertiaire (Néogène), la poussée du massif alpin va entraîner la déformation des séries sédimentaires, qui vont se plisser et se failler. Le Jura va alors acquérir sa forme actuelle de « croissant », lequel contourne le nord-ouest du massif alpin.

Le Jura, composé de roches calcaires, donc généralement perméables, peine à retenir l’eau en son sein. Il en résulte un système karstique complexe où l’alternance de bancs calcaires et marneux conditionne la présence ou l’absence d’eau en surface. Donc en randonnée pensez bien à ne pas oublier vos gourdes !!!

La chaine du haut Jura est délimitée au nord par la frontière franco-suisse au pied de la Dôle et au Sud, par la cluse du Rhône. A noter qu’elle abrite une réserve naturelle du même nom (voir lien ci-dessous)
De 500 m à 1718 m d’altitude, se succèdent régulièrement les forêts collinéennes, montagnardes et subalpines puis les pelouses d’altitude exposées à la sécheresse, à l’intensité des vents et des pluies orageuses.

Côté flore 950 plantes à fleurs sont répertoriées, dont 7 espèces sont protégées à l’échelon national. Une flore diversifiée montre un caractère original : la végétation montagnarde typique des forêts et des pelouses colonise les hautes crêtes et ses versants.
Côté faune on peut noter la présence plus ou moins abondante du chevreuil, sanglier, chamois, chouette, grand tétras et gélinotte, aigles royaux et faucons pèlerins et bien sur du lynx qui semble maintenant bien implanté dans le massif.

Les activités humaines sont marquées par le pastoralisme (4500 hectares d’alpage environ), l’exploitation forestière et le tourisme, hivernal pour le ski alpin ,de fond ou raquettes des stations de ski « monts-jura » et estival principalement pour la randonnée pédestre.
La chaine est traversé Nord sud par le GR du balcon du Léman qui emprunte le GR de la Grande Traversée du Jura (GTJ) et de nombreux chemins coté Valserine ou côté pays de Gex permettent d’y accéder.
Randos à la journée pour accéder aux différents sommets ou pour faire une partie des crêtes ou traversée complète de la chaine sur plusieurs jours il yen a pour tous les gouts.

Vous pourrez alors bénéficier des magnifiques panoramas à l’est sur le bassin du Léman et la chaine des alpes , au sud sur le bassin du Rhône, à l’ouest sur les plateau du haut Bugey et au nord sur le Jura suisse.
Et n’oubliez pas de vous restaurer avec les bons produits du terroir et en particulier le fromage local : le Bleu de gex.

Les principaux sommets de la chaine du haut-jura du nord au sud :

  • La Dôle (sur suisse) 1677m
  • Le Mont Rond 1596m
  • Le Grand Montrond 1614m
  • Le Colomby de Gex 1690m
  • Le Grand Crêt 1702m
  • Le Crêt de la Neige 1720m
  • Reculet 1718m

Les sommets du Grand crêt d’eau :

  • Crêt des Frasses 1536m
  • Crêt de l’aiguillon 1549m
  • Crêt de la Goutte 1621m
  • Crêt du milieu 1597m
  • Crêt du miroir 1584m
  • Crêt d’eau 1608m

Liens internet :

Un grand merci à Foxy pour ce texte de présentation sur le Jura

Les topos à découvrir

Difficulté : Facile / Familiale

Difficulté : Moyenne

Difficulté : Difficile