Crête de Roche Bernard (2694m) par le Casset et le vallon des Chenaudes

De Briançon, prendre la D1091 en direction du Col du Lautaret, passer le village du Monêtier-les-Bains et 300 mètres après la sortie du village prendre à gauche la D300 en direction du Casset. Il faut se garer à l’entrée du Casset sur le parking, car la traversée du village est difficile et les places très peu nombreuses.
On chemine à pied à travers le village, en passant devant la jolie petite église sur le bord de la Guisane, puis l’ancien moulin rénové et le snack « Chez Finette » mythique lieu de rendez-vous des randonneurs ou skieurs de fond. Au bout du village, on traverse le dernier pont pour emprunter non pas G.R 54 vers l’ouest mais un chemin direction nord qui suit le cours de la Guisane.
Il y a aussi un parking à la sortie du village du Casset.
On peut également se garer 1,2 km après le village du Casset au lieu-dit Pont de Chirouzas. (Voir photo.)

Dénivelé important.
Bonne condition physique et pied sûr en terrain montagnard.
La plupart de la randonnée se fait hors-sentier.
Ascension d’un couloir raide constitué d’éboulis instables et de gradins herbeux.
Sur la dernière pente pour accéder à la crête sommitale, passages rocheux dans un pierrier pentu, des dalles inclinées et des barres rocheuses où il faut poser les mains, la glissade est interdite à cet endroit.
La pente atteint sur le milieu les 40 degrés.
Bâtons fortement recommandés.
Le casque n’est pas inutile, les chamois ( au-dessus de vous ) jouent au bowling en traversant le couloir de montée !
L’arête sommitale est large et peu exposée mais elle est raide et comporte quelques ressauts rocheux un peu aériens sans plus. Escalade de gradins peu difficile.
La descente se fait de préférence dans la grande pente d’éboulis située au bout de la crête après avoir dépassé les "rochers jumeaux". (Voir photo.)
Recherche d’itinéraire à la descente pour éviter des barres rocheuses dans une zone boisée.

Du parking du Casset à Chirouzas

On traverse le village du Casset et après avoir passé le pont sur la Guisane, on emprunte à droite un chemin marqué d’une croix rouge et blanche. Ce chemin devient rapidement un sentier et on le suit sur 1,2 km pour arriver au pied du vallon des Chenaudes que l’on commence à gravir sur un sentier peu marqué. On aperçoit déjà le sommet.

De Chirouzas au replat de 2220 m

Dans l’ascension du vallon des Chenaudes, on passe devant une antenne à 1600 m puis une seconde à 1750. A l’altitude 1900 m, la pente se redresse sérieusement et on emprunte un couloir d’éboulis et de gradins herbeux très raide.

Des sentes à chamois permettent de progresser sans trop de difficultés (risque de chutes de pierres). A 2200 m, on arrive sur une zone plus plate qui s’ouvre sur un grand amphithéâtre constitué de la crête de Roche Bernard au sud et à l’ouest et d’un sommet qui ne porte pas de nom sur la carte IGN à 2480 m au nord.

Du replat au sommet

On est à présent au pied de la grande pente qui permet d’accéder à la crête et c’est le début des hostilités. On se dirige droit sur un gros rognon rocheux situé immédiatement sous la crête pour emprunter une pente à gauche de celui-ci.

On longe les petites falaises et la progression se fait assez facilement sur des petits gradins rocheux. On arrive ensuite à des dalles inclinées au-dessus de barres rocheuses desquelles il ne vaut mieux pas trop s’approcher. La chute est interdite sur ce court passage. On oblique ensuite plein ouest dans une pente d’éboulis et de terre sur laquelle la progression redevient plus facile. Les traces sont plus nombreuses bien que hésitantes.

Après quelques passages de gradins rocheux, on arrive au sommet de la crête que l’on peut suivre facilement, généralement versant est, en évitant quelques gros blocs par des escalades ni difficiles ni exposées mais parfois un peu aériennes.

Le sommet principal de la crête de Roche-Bernard situé à 2694 m se rejoint rapidement et la croix se situe 130 m plus loin et plus bas vers l’est pour qu’elle soit visible de la vallée. Prudence au sommet car la plateforme est étroite et le précipice se laisse aucun doute sur le risque de chute.

Retour

Pour le retour, on reprend l’itinéraire de montée et le fil de l’arête que l’on suit jusqu’à un gros rocher caractéristique posé sur la crête ( en fait deux rochers que je nomme "rochers jumeaux"). On dépasse ces rochers d’environ 100 m et on peut attaquer la descente de cette grande pente d’éboulis qui ne présente pas de difficultés majeures.

La montée par cet itinéraire serait d’ailleurs une option plus prudente.
On arrive au replat située à 2300 m et on reprend l’itinéraire de montée par le couloir en évitant les zones boisées et des barres rocheuses qui paraissent infranchissables.

Après la descente éprouvante du vallon des Chenaudes, on arrive sans difficulté au Casset.