Pic de l’Homme (2683m) - Pic des Hauts Moulins (2559m) - Montaigu (2592m)

De Saint-Bonnet-en-Champsaur, prendre la direction de la Motte-en Champsaur par la D 23, puis de Molines-en-Champsaur. Se garer au grand parking, 500m avant le hameau.

C’est un itinéraire éminemment sauvage s’adressant aux montagnards très aguerris ou à des alpinistes adeptes du terrain d’aventure.

• L’ascension du Pic de l’Homme se déroule en partie sur un vieux sentier non marqué sur la carte mais bel et bien existant, et comportant un passage sur une vire exposée ; puis, en partie hors sentier dans des pentes herbeuses puis minérales vivement déclives. (Cotation globale R3/R4).
• La traversée des arêtes entre le Pic de l’Homme et le Montaigu se révèlent de l’alpinisme (cotation PD-) : un ressaut obligatoire IIIa, une traversée exposée III, quelques pas de II.
• La descente du versant ouest du col de l’Ardouère n’est pas à prendre à la légère, le sentier louvoie dans un versant abrupt et traverse une corniche étroite et vertigineuse.

Il convient qu’un sens de l’orientation et de l’itinéraire sans faille est nécessaire. Il est donc impératif de savoir s’orienter sans GPS.
D’ailleurs, il serait suicidaire de suivre à la lettre la trace GPX (réalisée à main levée) sans lever le nez !

Le Pic de l’Homme

Du grand parking, traverser la route pour rejoindre l’aire de pique-nique et ses tables en bois. Emprunter le chemin s’orientant au nord et rentrant dans les bois.

Un peu plus haut, bifurquer à droite en restant sur le chemin du tour de Molines. Arriver rapidement à une intersection où ce tour est indiqué. Quitter alors le chemin pour un sentier au-dessus de la pancarte.

Il poursuit en forêt au lieu-dit les Coins et remonte en rive gauche du torrent des Pins. Plus haut, le sentier se rapproche du lit de ce dernier. Au niveau de la vieille pancarte en bois mentionnant le col de l’Ardouère, quitter le sentier pour franchir les deux bras successifs du torrent des Pins (cairns).

Des lacets remontent la grande croupe entre les deux torrents des Pins et des Andrieux. Dans sa partie supérieure, l’itinéraire reste bien tracé dans les pierriers.

Contourner par la droite une grande barre rocheuse. Ici les pentes se raidissent, les lacets se resserrent. Le sentier franchit une vire exposée au-dessus de la même barre rocheuse.

Il serpente dans un bosquet de mélèzes, puis franchit le torrent des Andrieux. Cette traversée est assez malcommode dans les éboulis peu stables. Retrouver le sentier momentanément discret.

Arriver au pied d’une grande croupe herbeuse. Quitter alors le sentier pour la remonter. Plus on prend de l’altitude, plus le terrain devient minéral. Il faut s’arracher dans les éboulis afin d’aller coller une barre rocheuse à main droite. On pourra ainsi se hisser plus aisément.

Plus haut, la combe pierreuse se divise en deux bras. Effectuer une traversée déversante peu commode vers le bras de gauche. Le remonter, puis gagner la crête à main droite.

En face repérer une crête rocheuse centrale séparant deux combes et deux collets. Il faudra rejoindre celle et celui de gauche, encore cachés. Trouver une bonne draille dans le pierrier afin de contourner la crête rocheuse.

Remonter l’ultime combe jusqu’au collet, au pied du bastion sommital du Pic de l’Homme, que l’on gravira à l’aide d’un contournement par la droite.

La traversée des arêtes, Pic des Hauts Moulins et Montaigu

Du sommet du Pic de l’Homme, dévaler les éboulis du versant est en visant les arêtes poursuivant vers le Pic des Hauts Moulins et le Montaigu.

Se tenir sur le rebord droit de cette nouvelle combe, trouver un passage dans la barre rocheuse pour la franchir, afin de prendre pied dans une autre combe donnant accès au départ des arêtes.

Au début, les arêtes se présentent débonnaires. Elles s’effilent un peu par la suite avec un ressaut à descendre en le contournant par la droite (versant sud). Puis, poursuivre sans grandes difficultés majeures jusqu’au sommet du Pics des Hauts Moulins.

Descendre progressivement vers une petite brèche en restant peu ou prou sous le fil des arêtes. Puis, contourner un premier gendarme par la droite (versant sud).
Se présente une petite aiguille précédant un mur rocheux d’une hauteur de 4m, à même le fil qu’il faudra escalader (pas de IIIa obligatoire).

S’ensuit globalement une remontée sur une section d’arêtes assez aériennes jusqu’au point haut coté 2523m.

S’enchaîne un premier ressaut à descendre prudemment. Basculer brièvement en versant nord en contournant un rognon rocheux par la gauche. Ce passage dominant le col des Baisses est très raide et vivement exposé (traversée III).

Gagner le sommet du Montaigu en suivant le fil de son arête nord-est avec quelques ressauts d’escalade faciles (II max), ou en louvoyant par de raides gradins dans le versant ouest.

Retour par le versant ouest du col de l’Ardouère

• Si la difficulté de la descente par le versant est demeure raisonnable, celle par le versant ouest comporte des sections plus aériennes voire vertigineuses. On ne peut que conseiller le retour par ce versant spectaculaire, rien que pour conserver le caractère bien trempé de cette boucle hors-norme.

Le sentier commence par quelques lacets dans des pentes raides, puis effectue une traversée plein ouest en franchissant plusieurs ravins. Ensuite, il descend en lacets dans l’endroit le plus encaissé du versant. On aperçoit alors le passage le plus exposé de l’autre côté : une étroite corniche sur laquelle il va falloir cheminer...

Ensuite, le sentier effectue ça et là des diagonales et de nombreux lacets dans des pentes moins abruptes mais soutenues quand même.

Après un passage boisé, on finit par atteindre le bord du ruisseau des Pins. L’itinéraire continue dans les pierriers en rive gauche (cairns). Regagner l’itinéraire emprunté durant l’approche au niveau de la vieille pancarte du col de l’Ardouère.