Tête de Fer (2883m) par la Croupe de Tourtelle

De Barcelonnette, rejoindre Larche, emprunter la petite route du Lauzanier et venir se garer juste après le petit pont sur l’Ubayette.

Cette sortie bien que se déroulant majoritairement hors sentier est assez élémentaire.

Il y a cependant une difficulté qui réside dans le franchissement de la barre rocheuse qui ceint la Tête de Fer côté Parassac.

Cela se fait par une sorte de cheminée,

Il s’agit de deux ou trois pas à effectuer sur 10 - 15 mètres sans prises franches et dans du rocher pas terrible et c’est quand même assez exposé pour faire preuve d’une certaine attention.

Pas la peine de me demander le niveau des pas, je n’ai jamais été fort en arithmétique pour ça (Je me souviens qu’à un pote à qui on demandait le niveau d’un pas, il répondait toujours "t’as qu’à compter sur tes doigts").

Une corde peut s’avérer nécessaire si des gens n’aiment pas ça (mais comme il n’y a rien pour l’accrocher ce sera surtout pour les seconds. Et comme sur la crête il n’ y a aucun béquet pour mettre une sangle ce sera avec assurage à l’épaule).

Bon, c’est pas les Drus non plus hein ?

Au sommet de la cheminée il y a des piles d’assiettes et des gadins en équilibre précaire au dessus de la tête, qui vu après coup impliquent l’usage du casque.

S’y engager chacun à son tour.

L’ascension

Prendre la petite route du Lauzanier et jusqu’à l’entrée du Vallon de Parassac suivre le même itinéraire que pour aller à la Bosse du Lauzanier par Parassac.

Après l’entrée dans ce vallon, on avancera sur plusieurs centaines de mètres sur le sentier vers la Cabane Lombard jusqu’à à l’approche d’un pierrier.

De là, commencer à monter en se dirigeant vers une sorte de ravin sec très caractéristique (grosse balafre). Le suivre, soit en marchant au fond, les assises sont meilleures. soit en le côtoyant dans l’herbe.

Arriver à un replat herbeux (Altitude approximative de 2230m), juste avant une nette accentuation de la pente sous la Têtasse et quitter ce ravin pour aller traverser le torrent du Ravin de la Tourtelle.

Suivre ce dernier sous la Crête des Bals, atteindre un 2^e replat, passer sous le Pas de la Chaie (éboulis noirs), et rejoindre un petit cirque fermé par la Croupe de Tourtelle (2630m).

Monter sur le faite de cette dernière.

D’ici repérer la cheminée et s’y diriger.

Franchir des rocher faciles pour venir se positionner à son pied.

Attaquer à monter pour rejoindre la crête avec prudence. En fait l’affaire se présente un tout petit peu plus délicate que ce que laissait entrevoir l’observation aux jumelles. Il faut éviter d’aller à droite sous peine de se retrouver à la verticale de piles d’assiettes et autre cailloux posés en vrac, le tout dans un équilibre "d’une extrême précarité" (qu’Il vaut mieux ne pas aller chatouiller).
Le passage va donc se faire vers la gauche avec des prises qui sont plus des placages de paumes sur le rocher que des prises franches.

C’est sûr qu’on n’est pas dans les Drus. Mais bien qu’on n’ait pas une sensation de grand vide, l’exposition n’en demeure pas moins réelle, et un valdingue ici aurait de très graves conséquences.

La crête rejointe, pour contourner des dalles qui impliqueraient de bons pas d’escalade (ce qui serait marrant à faire si on avait le temps), descendre vers le Lac Froid (2675m). Si c’est l’heure du casse-croûte, la plateforme herbeuse au dessus du lac se révélera une splendide salle à manger.

D’ici on a tout le temps d’apprécier la pyramide qu’il faudra gravir pour atteindre le sommet de la Tête de Fer, quelques 210m plus haut.

Pour cela contourner le lac, commencer à monter dans les pentes herbeuses et rejoindre la crête à gauche. C’est une crête bien aérée proposant de belles vues sur le Vallon de Parassac, le Lac des Couleurs. la Crête des Eyssalps et la chaîne frontière.

La progression se fait dans des rampes plus ou moins raides sans difficultés particulières et sans exposition au vide. On utilise les mains dans les parties rocheuses plus par confort que pour se hisser ou se tenir réellement.

L’arrivée au sommet est barrée par des dalles à contourner par la droite pour aller emprunter un petit couloir d’éboulis raide qui mène directement au cairn sommital.

Magnifique vue étendue à une grande partie de l’Ubaye et à des montagnes du Mercantour

Descente et Retour

Désescalader des rochers faciles coté crête Nord-Ouest pour gagner un replat.

Rejoindre au mieux le Vallon de Courrouit en descendant les grandes pentes d’éboulis pleine face sous le sommet. Si on a la chance qu’il y ait encore des névés on peut agrémenter la descente par de sympathiques ramasses.

Gagner la Cabane de Courrouit en passant, selon l’inspiration, à gauche ou à droite de Château Lombard.

Continuer la descente en suivant le Ruisseau du Ravin de Courrouit et retrouver la route du Lauzanier.