Tour du Vieux Chaillol par les cols de Côte Longue, de Val Estrèche et de Font Froide

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
4000m
Durée :
3 jours et plus

Voici une version courte et audacieuse du tour du Vieux Chaillol, hors des sentiers battus en totale immersion dans ce merveilleux secteur des Écrins - entre Molines-en-Champsaur, Champoléon et Valgaudemar - aux ambiances fascinantes, différentes et inhérentes à chacun des versants parcourus. Pas moins de six vallons à découvrir avec des décors grandioses à couper le souffle... Deux cols sur trois rarement traversés éminemment sauvages... Des panoramas inoubliables sur les grandes cimes du massif... Voilà ce que vous réserve ce raid exigeant destiné à la crème des randonneurs. – Auteur :

Accès

De Saint-Bonnet-en-Champsaur, prendre la direction de la Motte-en Champsaur par la D 23, puis de Molines-en-Champsaur. Se garer dans le hameau, si possible, au départ de la route forestière du Roy ou au parking 500m avant l’entrée du hameau.

Précisions sur la difficulté

Ce raid s’adresse à des montagnards solides et aguerris. Bien qu’il n’y ai pas de passages réellement techniques, on cheminera souvent hors des sentiers battus, voire hors sentier tout court, on évoluera sur des pentes raides, on franchira quelques vires et corniches rocheuses notamment le Gourette du Val Estrèche et le passage clé précédant le col de Font Froide.
Le chargement pour trois jours demandera de l’endurance et un certain effort physique pour s’arracher des pentes raides herbeuses ou caillouteuses, et supporter les longues descentes...
Compter trois bons jours de marche. Si on veut inclure l’ascension du Vieux Chaillol, je conseille de réaliser ce raid sur quatre jours.

Il convient qu’un bon sens de l’orientation et de l’itinéraire est nécessaire. Il est donc impératif de savoir s’orienter sans GPS.

Avertissement

Altituderando vous informe

Se référer à la réglementation du Parc des Écrins.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP 25 - 3437 OT Champsaur - Vieux Chaillol
  • Altitudes remarquables :
    Molines : 1250m
    Col de Côte Longue : 2690m
    Les Baumes : 1346m
    Tête Virante : 2675m
    Col de Val Estrèche : 2639m
    Vallon de Navette (cascade de Buchardet) : 1386m
    Col de Font Froide : 2610m env.
  • Dénivelé cumulé : 4000m
  • Distance : environ 46 km
  • Horaires : comptez entre 3 et 4 jours
  • Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

Voir la carte en plus grand

Chargement de la carte en cours

Itinéraire

De Molines au col de Côte Longue

Emprunter la piste forestière du Roy afin de remonter le vallon de la Muande. Presque quatre kilomètres après, passer les ruines de l’ancien hameau du Roy et poursuivre sur la piste jusqu’au Clos Tartaou.

À l’intersection cotée 1653m, prendre en direction du col de la Pisse. Le sentier, visiblement peu fréquenté, remonter en lacets dans les bois avant d’effectuer une traversée sous une longue barre rocheuse.

Après cette dernière, le sentier est taillé dans un versant abrupt où la vigilance est de mise sur un court passage exposé où le terrain peut s’avérer glissant.

Quelques lacets dans une lande de myrtilliers clairsemée de mélèzes mènent au Vaccivier avec sa cabane extrêmement rudimentaire. Le sentier s’oriente au nord-est puis s’infléchit au sud-est, traverse quelques ravins pierreux et débouche au col de la Pisse.

Prendre la direction du col de Côte Longue en se dirigeant au nord-est dans un univers de plus en plus minéral. Gagner le col orné d’un gros cairn sans difficultés.

Du col de Côte Longue aux Baumes, Champoléon

Basculer dans le versant du vallon du Tourond par une trace dégradée dans un terrain nettement délité. Retrouver plus bas un meilleur sentier que l’on suivra jusqu’à une première intersection non indiquée sur IGN à l’altitude de 1970m où l’on coupe le sentier du tour de Planure. Deux choix s’offrent à nous :

  • Rejoindre le refuge du Tourond par le Jas des Pierres.
  • Descendre par la rive droite du torrent du Tourond et le GR de Pays.

Dans tout les cas, en bas du refuge, récupérer le sentier vers le hameau des Fermonds. De ce dernier, on continuera jusqu’aux Baumes en remontant la vallée de Champoléon.

Des Baumes au col de Val Estrèche

À la sortie des Baumes, suivre la direction du Val Estrèche. Remonter par un bon sentier sa partie basse jusqu’à l’étranglement du Gourette.

Le sentier effectue des lacets serrés dans une pente raide caillouteuse, afin de s’élever vers corniche rocheuse étroite et exposée dominant directement le ravin. Prudence.

Déboucher au grand replat des Vallons après avoir slalomé entre des gros rochers. Rester sur la droite pour récupérer une sente grimpant dans le flanc à main droite.

Poursuivre jusqu’à une intersection. À droite, le sentier file pour franchir la barre rocheuse afin d’atteindre l’alpage et sa cabane précédant la montée à la Tête Virante.

On peut également continuer tout droit vers la cascade. Une fois arrivé à l’étage supérieur, se diriger directement à main droite. Retrouver une sente discrète parsemée de quelques cairns. On évolue sans grandes difficultés dans des pentes herbeuses, parfois plus déclives. Plus haut, effectuer une traversée sur les dernières pelouses en visant le col sans nom entre le Banc du Pinet et la Tête Virante. Grimper en rive droite du dernier ravin et le franchir au mieux par les derniers passages rocheux et éboulis. Atteindre le col, puis gagner facilement le grand cairn marquant le sommet de la Tête Virante.

Descendre aisément plein est sur le col de Val Estrèche.

Du col de Val Estrèche au vallon de Navette

Repérer une sente qui part sur la droite qui contourne un ressaut. Un cairn indique le passage. La sente se poursuit dans le vaste pierrier en effectuant un nombre incalculable de lacets.

Rejoindre une zone plus végétalisée. Bien suivre les cairns car l’itinéraire se dirige vers la gauche (nord-ouest).

Quelques lacets plus larges dans une lande de myrtilliers et rhododendrons mènent dans une zone humide d’arbustes. Ici, la sente s’accommode de plusieurs passages rocheux.

Plus bas, effectuer une traversée vers un premier replat, celui du Seylas. Continuer à descendre vers un deuxième replat, celui de l’alpage et sa cabane.

Traverser le pâturage plein nord. La sente se perd plus ou moins. Descendre derrière le point coté 1705m pour la retrouver en s’orientant à l’ouest.

Dévaler les lacets de la dernière pente. Arriver sur une croupe herbeuse, plonger sur la droite dans les bois et rejoindre le bas de la cascade de Buchardet dans le fond du vallon de Navette.

Du vallon de Navette au col de Font Froide

Suivre en direction de la cabane de l’Aup par le sentier de la rive droite. On ne tarde pas à trouver en sortie de forêt la passerelle permettant de passer en rive gauche. Continuer sur le sentier jusqu’à la cabane d’alpage.

Après la cabane, une sente cairnée au bord du torrent se poursuit. Après avoir traversée une grosse coulée d’éboulis, la sente s’élève à main droite dans le flanc de la pente, effectue deux larges lacets et atteint la ruine du replat coté 1922m.

Ici commence l’assaut totalement hors sentier du col de Font Froide ! Pour ma part, j’ai visé au plus simple en profitant au maximum des pentes herbeuses, remonter le deuxième cône gavé de myrtilliers. Plus haut, la pente se rétrécit dans le sens de la largeur en longeant une barre rocheuse à main gauche. Elle se raidit bien également.

Une fois contournée la barre rocheuse centrale, tirer en ascendance progressivement à main droite dans les pentes herbeuses, dorénavant moins déclives, et se diriger vers la tour cotée 2412m, que l’on peut gravir en la contournant au mieux par la droite.

S’engager dans la dernière combe et tirer en diagonale en visant la droite du verrou bloquant l’accès au dernier étage. Trouver une vire rocheuse cairnée peu exposée qui délivre la pente terminale. Cette dernière est raide et bien délitée... Bon courage !

Un dernier ressaut facile à droite du col de Font Froide permet de prendre pied sur sa crête. Le rejoindre facilement.

Du col de Font Froide à Molines

  • Cet itinéraire est également décrit en aller-retour dans ce topo de Gegers.

Retrouver un bon sentier dans le versant de Molines-en-Champsaur. Celui-ci entreprend une traversée dans les pelouses parsemées de pieirraille sur un large rebord en balcon sur les vastes Casses Labourées.

Le sentier se poursuit dans un pierrier puis en lacets dans un terrain délité. Il sinue à l’aplomb d’une grande barre rocheuse et effectue un grand lacet dans un éboulis.

Des grands lacets franchissent le verrou herbeux du vallon du Peyron Roux, puis continue dans un grand pierrier sombre. S’enchaîne une zone où la végétation reprend le dessus. Un énième lacet dans la caillasse permet de rejoindre les bois.

Passer l’intersection avec le col de l’Ardouère, puis la cabane de Peyron Roux. Ne reste que le retour final à Molines par les bois où les vaches paissent. On y trouve aussi de vieux murs de pierres et des ruines, témoins de la vie d’antan dans ces vallées reculées.

Arriver à Molines par le nord après avoir franchit une passerelle sur le torrent de Peyron Roux. Tourner à gauche après l’auberge pour retrouver le parking dans le hameau.

Pour la petite histoire...

L’idée de ce raid m’est venu après ma tentative avortée du tour du Pic de Colle Blanche par les cols de Londonnière et de Font Froide. En effet, j’avais buté après le Jas de Jartier au pied de l’énorme verrou bloquant le vallon du Colombier... Je n’avais pu aller voir le versant du Valgaudemar du col de Font Froide. Il fallait donc rallonger la boucle incluant le tour du Vieux Chaillol par les cols de Côte Longue et de Val Estrèche.

Pas mal de découverte dans ce projet, je ne connaissais ni la montée au col de la Pisse par Molines, ni une partie de la descente du col de Côte Longue, versant Champoléon. Je connaissais celle entre les cols de la Pisse et de Côte Longue car j’avais déjà gravi le Vieux Chaillol au départ de la station de Chaillol. Le Val Estrèche, j’y était déjà monté l’année dernière. La descente côté Valgau, elle est décrite dans un gros topo de Patrice et également dans le tour du Pic de Parières de Thierry Garcin ; et pour le coup, elle m’attirait bien cette longue descente !

L’inconnu était bel et bien la montée au col de Font Froide par le vallon de Navette. J’avais trouvé brièvement sur la toile que "ça passait". Confirmation par Alain dans les commentaires de mon topo du Jas de Jartier, cela reste de "la randonnée". Même si j’avais déjà pas mal traîné mes basques dans le secteur de Molines, je ne connaissais pas encore le vallon de Peyron Roux. Bref, cette aventure était prometteuse en tout point !

Je suis donc parti de Molines, bien qu’il soit envisageable de commencer du hameau des Baumes dans le Champoléon ou du parking de la Fouronnière sur les hauteurs de la Chapelle-en-Valgaudemar. Chargé pour trois long jours de marche, j’ai déjà mis cinq heures pour gagner le col de Côte Longue. Cette montée par Molines au col de la Pisse reste sauvage, le sentier n’a pas l’air bien fréquenté, on y retrouve cette atmosphère inhérente au vallon de la Muande, je ne saurais la décrire mais elle me fascine... La descente côté Tourond ne manque pas d’attraits non plus, haute en couleurs avec ce mélange insolite de roche. De bons souvenirs resurgissent en apercevant le Puy des Pourroys. Puis descente en fond de vallée entre les Fermonds et les Baumes. Je voulais m’avancer le plus possible pour la journée du lendemain. J’ai donc installé le premier bivouac juste au-dessus du hameau des Baumes vers 19h. Soit pour la première journée : une étape de onze heures avec quelques pauses évidemment !

Reparti en début de matinée vers le col de Val Estrèche. Je suis monté comme à ma première fois droit vers la cascade à partir des Vallons. Je me souvenais de belles pelouses où je pourrais profiter de flâner et surtout de sécher le toit de la tente qui était mouillée par la rosée. Je suis passé par la Tête Virante, tant qu’à faire autant se payer un petit sommet en route !

Nous voilà à la fameuse descente du col de Val Estrèche, finalement très bien tracé, passant par tous les étages alpins : la pierraille, les maigres herbes d’altitude, les landes de myrtilliers, de genévriers et rhododendrons. Seul dieu sait, s’il existe, que je me suis gavé de myrtilles pendant trois jours ! Puis une zone humide d’arbustes parmi des passages rocheux, où il me semble avoir perdu la bonne trace pour une plus discrète. Je suis tombé en haut d’un court ressaut en dalle trempée, je me suis laissé glisser en me retenant aux branches, c’est passé sans encombre ! Après, on arrive au premier replat du Seylas, où on se dit : « bah... on n’est pas encore en bas ! ». Deuxième replat avec la cabane fraîchement quittée par la bergère. Le dernier sentier était jonché de crottes.

Enfin, la cascade de Buchardet... quelle merveille ! Arrivé là, j’étais rincé... heureux mais fourbu ! J’ai même cru que j’allais planter la tente sur le sentier bien plat ! Mais une heure plus tard, après m’être requinqué, je suis allé tenter ma chance plus loin. Et c’est juste après la traversée du torrent du Jas du Seigneur, au-dessus d’une ruine, que j’ai bivouaqué. Bref, une deuxième journée de dix bonnes heures, pauses comprises !

Reparti dans la fraîcheur de l’aurore, j’ai vite débouché aux encablures de la cabane de l’Aup où m’accueillent des patous pas un brin agressifs. Le berger était là. Il est venu à ma rencontre. Des personnes qui passent dans ce sens chargé comme une mule, il n’en voit pas tous les jours ! Nous avons discuté, le temps d’atteindre la cabane. Il m’a confirmé l’itinéraire que je visais pour le col de Font Froide avec quelques détails précieux.

Le laissant à la cabane, j’ai poursuivi seul le long du torrent, puis atteint sans difficultés la ruine du replat au pied des pentes d’accès au col. J’ai visé au plus herbeux possible. Au niveau de l’étroiture de la pente, la raideur n’était pas à prendre à la légère, chargé lourdement, il ne fallait pas se la coller ! Puis, j’ai facilement évolué sur la suite même si c’était plutôt rude. J’ai marqué une petite halte à la tour rocheuse au pied du final. Trouver le passage clé n’a pas été difficile, on ne peut le louper si on longe sous la barre rocheuse du verrou. Tout n’était pas terminé... La pente terminale n’a pas été de tout repos, il a fallu s’arracher dans ces éboulis !

Grosse émotion au col de Font Froide, je suis passé ! Pause méritée avec un panorama de luxe. Quelques zooms sur les géants, puis sur le versant du Banc du Peyron, il m’intrigue ce versant, j’ai toujours une réponse à apporter à une certaine question...
Ne reste que le retour, une longue descente de 1400m de dénivelé... Mais que ce vallon de Peyron Roux est magnifique, bordé par des immenses versants sauvages...

Bref, trois jours de ouf ! Un raid sauvage, exigeant mais tellement époustouflant...

. Randonnée réalisée le 23 septembre 2021

. Dernière modification : 9 juillet 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

Réagissez !

Afficher les commentaires précédents (4).
  • Bravo pour le franchissement du Col de Font Froide, seul passage que je n’ai pas encore tenté !
    Les grands tours sont à l’honneur !

    Le 26 septembre 2021 à 09h42
  • Bonjour Dyn’s,

    Magnifique tour, dans cette région très sauvage.

    C’est là de très belle montagne, une peu aride certes, mais qui donne envie (quand le beau temps est de la partie, bien sûr... !).

    Superbe compte rendu, accompagné de non moins superbes photos, qui permettent de très bien suivre le tour en question.

    Merci beaucoup de ce beau voyage !

    Le 26 septembre 2021 à 14h05
  • Quel magnifique périple !
    Chapeau Arnaud pour ces 3 jours en solitaire et chargé comme un baudet, il faut avoir la patate !
    Ton récit est passionnant...

    Le 26 septembre 2021 à 16h14
  • Superbe parcours ce tour "serré" du Vieux Chaillol. Superbes topo, photos et récit. J’adore suivre tes aventures automnales, c’est toujours génial !

    Le 29 septembre 2021 à 19h01
  • C’est en effet un très joli tour, dont on trouvait la description sur bivouak.net
    C’est difficile de faire plus joli dans cette catégorie de rando (très) alpine de 3-4 jours, dans de belles montagnes bien sauvages, Le bivouac permet d’apprécier pleinement la grandeur de ce type de lieu.

    On peut même faire plus "serré" en évitant de descendre dans le Champoléon, en remontant le versant Nord du pic des Moutières, mais dommage que le reliquat de glacier soit plus scabreux en été qu’au printemps (à ski). Ce raccourci augmente la difficulté globale du tour d’un cran et nécessite souvent du matos spécifique.

    Le 29 septembre 2021 à 20h01
  • Oliro

    Merci d avoir partagé cette belle biucle et surtout de décrire clairement le passage de Fond Froide que je cherchais depuis pas mal de temps.... A faire prochainement donc !

    Le 4 septembre 2022 à 18h33
Chargement en cours Chargement en cours...
Veuillez patienter ...
Nouveau commentaire

Vous avez fait cette rando récemment ? Prenez votre plus belle plume pour écrire un petit mot sympathique à l'auteur ! Par exemple, avez-vous apprécié cette rando ? Avez-vous relevé des changements par rapport à l'itinéraire décrit ? Un témoignage récent est toujours intéressant pour nos lecteurs. 😊


Nous vous conseillons de vous connecter !

Nous posons cette question pour lutter contre le spam.

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

En postant votre message, vous acceptez la charte d'utilisation des commentaires.

Dernières sorties

Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.

Aucune sortie pour le moment. Soyez le premier à en épingler une !

Ces randos pourraient vous intéresser :

Vieux Chaillol (3163m) par le Col de la Pisse et le Col de (...)

Tour et ascension du Vieux Chaillol (3163m) - 6 jours

Itinérance de 2 jours autour du Vieux Chaillol, par le (...)